Lausanne, Capitale olympique de pacotille…

Lausanne peut se targuer d’être la Capitale olympique. La seule et unique au monde. Sauf qu’à bien y regarder, il faut se frotter les yeux un moment pour y croire… Ou alors, il faut se pencher sur les plans de quelques apprentis architectes qui ont bricolé en trois nuits des projets d’infrastructures aussi crédibles qu’une théorie de Jean-Claude Van Damme.

Ainsi donc, c’est au travers des prismes sales et usés de Merdamorphose 2050 qu’il est nécessaire de regarder le futur sportif de Lausanne, lequel est aussi excitant qu’un film érotique de Canal+ brouillé. Une véritable démonstration de force de politiques aux abois qui, quand ils ne sont pas transparents, ont le mérite d’apparaître maladroits, empruntés et pas du tout convaincants. Il a suffi qu’un seul débat tourne mal pour confirmer que le sport de haut niveau est le parent pauvre et l’orphelin du chef-lieu vaudois.  L’Opéra, lui, continue de jouir de subventions qui feraient du budget du LHC et du Lausanne-Sport des prétendants au titre de champion suisse. Les bobos ont pu garder une taxe désuète qui ne sert qu’à subventionner des arrière-salles de comiques sur la fin (pardon Lova, tu mérites mieux je sais) ou des festivals de musique et d’arts vivants qui n’aiment ni la bière, ni la saucisse. Le rosé et les éclairages, que les poussins de ma grand-mère ne renieraient pas, y ont par contre une place et une cote démesurées.

De leur côté, des fédérations sportives aussi prestigieuses que celles du tir à l’arc ou de l’aviron ont élu domicile dans notre ville, au cœur d’un groupe d’immeubles qui fait plus penser à un musée des horreurs qu’à un repère d’amoureux du sport. A renfort d’exonération fiscale et de loyers au rabais, ils sont la caution administrative et font la fierté de nos politiques, tout heureux d’organiser des manifestations internationales de troisième zone, montés sur des tubulaires à la hâte et des budgets déficitaires… 
A côté de ça, de la Riponne à la Gare, du Flon à la Blécherette, les dealers, les voleurs et les casseurs ont un terrain de jeu déserté par la police et ses exercices d’éthique aussi légendaires qu’inefficaces pour commettre les pires crasses à la vue de tous. Si bien qu’il ne faut pas aller sur les tartans ou dans les salles de gymnastique pour voir les courses les plus rapides de la ville, les droites et les crochets les plus dévastateurs ; il suffit de se poster au bon arrêt de bus, devant la bonne entrée d’immeuble ou devant la bonne boîte de nuit pour assister au sport le plus couru de la Capitale olympique : la petite criminalité !
Dieu merci, du LHC au Lausanne-Sport, il reste quelques irréductibles dirigeants pour croire encore au sport de haut niveau à Lausanne. Ils sont si bien éduqués qu’ils se doivent d’accepter que les responsables politiques viennent de temps à autre danser sur leur ventre à grands coups de verres de blanc et de promesses non-tenues. Il serait cependant temps que la Municipalité se reprenne en mains et qu’elle sorte du trou dans lequel sont ses projets pour faire de Lausanne autre chose qu’une Capitale olympique à l’identité clairement usurpée.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Vince McStein

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4 Commentaires

  1. tiens on pourrait en faire un copier & coller pour le Valais de cette article.
    c’est vrai que tant qu’il y a un combat de reines, le Comptoir du VS et les Caves ouvertes, les politiques s’en battent les couillent de l’infrastructure sportive .
    A boire et des jeux, c’est leur motto….mais du sport….??? faut pas exagérer.
    A quand une patinoire, stade de foot, piste de ski CM digne de ce nom ?
    A moins que Vaud et VS n’allient leurs vastes resources financieres pour construire un joli stade a St Triphon ?

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