Peuvent-ils le faire ?

Comme prévu, la Nati réalise une phase qualificative historique avec le bilan immaculé de sept victoires en sept matches, mais le point stupidement perdu contre le Canada fait quand même un peu tache.

Pas facile de suivre un match qui débute un mardi à 12h15 quand tu as un boulot. Ludwig Seeländer Diebstahler, qui était censé s’occuper du septième match de groupe des «Eisgenossen», nous ayant fait faux bond en vil Biennois qu’il est, c’est moi qui ai dû m’y coller et mater cette partie au bureau en toute discrétion dans une petite fenêtre en bas à gauche de mon gigantesque écran. Vu qu’à part moi, tout le monde fait semblant de bosser à [*****], j’ai tout de même réussi à suivre ce Biélorussie-Suisse sans trop avoir peur de me faire surprendre dans mon dos par un collègue enclin à la délation. [mode «ma vie trépidante» off]Les Simpson Boys entrent donc par la grande porte dans l’histoire du hockey suisse en finissant premiers du groupe Stockholm, ce que tout le monde avait bien sûr vu venir dès les matchs de préparation, sauf bien sûr l’ami Rigatori, n’est-ce pas les amis de la RTS ? D’où une superbe manchette du Blick aperçue ce matin dans la ville des allumeurs d’écharpe sur le chemin du boulot, qui disait quelque chose comme «7 victoires en 7 matchs ! Maintenant, c’est aux Tchèques d’y croire.» Ce même Blick qui, après les trois premières victoires face à la Suède, au Canada et à notre futur adversaire en quarts, réussissait à remplir une page sur le thème «la Nati peut-elle viser le titre mondial ?»

On verra. Au moins, le maintien est assuré, youpi. Objectif rempli. Nul doute que si défaite il devait y avoir en quarts, certains reviendraient à la charge avec les arguments habituels, mais on s’en fout. On ne vivra pas chaque année un truc pareil : seule équipe invaincue, meilleure attaque, meilleure défense, douze buteurs différents en sept matchs (!), et surtout un jeu aussi efficace qu’agréable à suivre, et ceci aussi bien contre les petits que contre les gros. Oubliées, les années Krueger où l’on obtenait de temps en temps un résultat miraculeux contre un cador avant de se vautrer lamentablement contre les Frouzes, l’Italie ou l’Allemagne (heureusement que le Liechtenstein ne participe pas aux compètes de l’IIHF), faute d’être capables de passer du bétonnage à quelque chose de plus créatif.
La prestation sortie contre la Biélorussie pour ce dernier match qualificatif n’était pas la plus aboutie des sept, et je ne vais pas te sortir ici le laïus «c’est la marque des grandes équipes de gagner même en jouant mal» (eh merde), mais à aucun moment le stratosphérique Josi et ses potes n’ont donné l’impression que le match pouvait leur échapper. Et ça, ça fait puissamment plaisir. Si même Walker se met à planter, rien ne peut merder les amis, malgré la tuile survenue à Suri sous la forme d’un sujet de Loukachenko qui lui retombe sur le genou. Ce sera évidemment une autre paire de manches en quart de finale contre des Tchèques qui semblent s’être réveillés avec l’arrivée de Plekanec (et de Zidlicky), mais si on n’y croit pas après avoir fait mieux que les quinze autres équipes jusqu’ici, on y croira quand ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Hilde Blatter

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1 Commentaire

  1. Je vais devoir utiliser la même tactique que toi Hilde pour regarder ce quart de finale au bureau.
    Je sens que la combinaison « alt + tab » de mon clavier va être mise à rude épreuve cet après-midi !
    Hopp Suisse (bien que je me méfie terriblement des Tchèques) !!

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