Au suivant !

Oui je sais ami lecteur, tu dois te demander comment j’ai bien pu faire pour savoir que Rodg s’imposerait une nouvelle fois en Australie, ne t’inquiète pas, je ne suis pas devin, mais en voyant ce qui l’attendait tout le monde pouvait parvenir à la même conclusion que moi, si, si, je t’assure. Retour sur les grands moments de la quinzaine australienne.

Avant de parler de ce qu’il s’est passé sur le terrain, faisons un petit détour par notre cher poste de télévision. En effet, un grand journaliste sportif nous quitte en cette fin d’Open d’Australie, oui moi aussi j’aimerais que cela soit un de la TSR mais j’ai dit un grand journaliste. Hervé Duthu, journaliste sportif depuis plus de vingt ans, nous a permis de nous émerveiller en regardant un match de tennis, Pascal Droz n’aurait-il jamais regardé Eurosport pour nous proposer des commentaires aussi ennuyeux ? Interagissant à merveille avec ses consultants (mot que la TSR ne semble pas connaître) il laisse un énorme trou qui sera vraiment très difficile à combler. Merci à lui.
 
Après cet aparté émotionnel, entrons dans le vif du sujet mais toujours en rapport avec la TSR. Te souviens-tu de ce qu’avait dit Pierre-Alain Dupuis avant le début du tournoi ? De toute façon pas besoin de s’en souvenir c’était vraiment du n’importe quoi… Wawrinka, censé être en forme après ses deux éliminations au premier tour en deux semaines, nous a gratifié d’un parcours que Bastl n’aurait pas renié. Après avoir passé deux tours (en se faisant prendre un set par le 96ème joueur mondial puis en battant le 148ème), il cherchait à réaliser l’exploit face à Nadal. Résultat : 6/2 6/2 6/2. Merci Dupuis pour tes commentaires avisés.

Les vrais grands moments du tournoi, les voici : j’espère qu’un maximum d’entre vous avez pu assister au quasi-naufrage du paquebot Safin face à l’Israélien Sela. Alors qu’il a oublié son coup droit en Russie, qu’il y a 30 A sur son service à 6/5 pour Sela dans le quatrième set, et alors qu’il vient de perdre ses deux derniers engagements, la pluie fait son apparition. Un petit quart d’heure plus tard, les joueurs reviennent sur le terrain et 30 minutes après… Safin met une roue à son adversaire. Sela à l’heure française probablement puisque Mathieu, Benneteau, Patience et Grosjean ont fini de la même manière (c’est même pire pour eux vu qu’ils menaient tous 2 sets à 0 avant de se faire reprendre, hormis Mathieu qui s’est blessé à un jeu de la victoire). Première leçon de tennis : avant de remporter la balle de match, une rencontre n’est jamais terminée et peut tourner très vite…
 
Avez-vous entendu cette histoire étonnante sur ce joueur qui se réveilla un matin en se disant : «Je peux battre Roger Federer» ? Et le pire, c’est que le petit A. R. (la rédaction n’a pas jugé utile de révéler l’identité de ce doux rêveur) décida de le dire à tout le monde, peut-être avait-il trop écouté son coach Jimmy se lamenter sur le fait qu’il ne serait plus l’homme à être resté le plus longtemps numéro un mondial en terme de semaines d’affilée. Fort de son succès sur Rodg à Kooyong en début d’année (oui le tournoi exhibition où Federer montait sur ses deuxièmes balles…), il entra sur le terrain en conquérant, décidé à donner le meilleur de lui-même. La suite, tu la connais. Ridiculisé en moins d’une heure et demie, il s’est vite réveillé et dû affronter la triste vérité, sa conférence de presse est d’ailleurs particulièrement savoureuse à lire.
Extrait : «Comment je me sens ? Dépressif ! C’est terrible. Je ne m’attendais pas à ça. J’ai reçu une fessée ce soir. Après 4-4, il m’a breaké une fois, puis encore une fois, encore une fois, encore… et c’était fini en 24 minutes. Voilà, d’autres questions ? J’avoue que j’aurais payé beaucoup d’argent, pour ne pas venir ce soir (en conférence de presse). J’avais envie de m’enfuir. Je fais de mon mieux pour ne pas être découragée. Les chances de son adversaire en finale ? Minces.»

On attendait Nadal en finale malgré ses déboires lors de ses deux premiers tournois de l’année, c’est un Fernando Gonzalez au sommet de son art qui eut le privilège d’affronter le maître en finale. Après avoir dû écarter deux balles de set dans la première manche, le numéro un mondial prenait la partie à son compte en faisant la différence au moment où il le fallait. Découragé et probablement un peu fébrile au moment de se retrouver seul face au meilleur joueur du monde dans une Rod Laver Arena pleine à craquer, le Chilien a trop vite abdiqué.
 
Et voilà, les saisons se suivent et se ressemblent, Rodgeur a remporté ce Grand Chelem sans perdre un seul set, exploit réalisé pour la dernière fois par un grand Suédois en 1980, il est le premier à avoir remporté au moins trois fois trois des quatre tournois du Grand Chelem, que dire ? Comme je l’avais dit après la fin des Masters, sa victoire contre Nadal semblait spéciale, comme si cela avait été un déclic. En attendant leur prochaine confrontation, on peut commencer à s’imaginer en train de hurler devant notre TV lors du dernier dimanche parisien, mais avant cela, place à la saison sur dur.

Écrit par Nicolas Jayet

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