Des buts, en veux-tu, en voilà !

Trente et un buts en neuf matchs : une fois de plus, les attaques ont largement pris le pas sur les défenses lors de la 2e journée de la Bundesliga. On est loin de la Ligue 1, de ses matchs cadenassés et son cortège de 0-0. Evidemment, ces largesses défensives valent souvent une élimination prématurée des clubs allemands sur le plan européen mais ça plaît au public et ça remplit les stades. Après deux rondes, le Bayern, le SV Hambourg et Schalke 04 occupent les trois premières places. Pas sûr que la hiérarchie sera fondamentalement différente au soir de la 34e et dernière journée…

L’équipe qui fait peine à voir

Affaibli par le départ de Klose, privé de ses leaders charismatiques Frings et Borowski ,blessés, étrillé par le Bayern en Coupe de la Ligue, petit vainqueur en Coupe à Braunschweig, en échec à Bochum après avoir mené 2-0 et en grand danger dans les qualifs de la Ligue des Champions après une victoire 2-1 contre Zagreb à l’aller à domicile, le Werder Brême ne va pas fort en ce début de saison. La venue du Bayern Munich au Weserstadion ne constituait pas le meilleur moyen de se refaire une santé. Emmenés par un Ribéry éblouissant, les Bavarois ont écoeuré le Werder (0-4). Même Andreas Ottl, l’un des éléments les moins cotés de la constellation de stars munichoise, a participé à la fête de tir avec une magnifique frappe dans la lucarne. Conspué (le mot est faible) par le public brêmois, le traître Klose a dû quitter la pelouse à la mi-temps, victime du traitement de choc infligé par son ex-coéquipier Naldo.


Scarface a encore frappé

L’équipe qui fait encore plus peine à voir

Après le couac contre Duisburg, l’entraîneur de Dortmund Thomas Doll avait remodelé son équipe pour le Revierderby à Gelsenkirchen, reléguant notamment Degen et Smolarek sur la banc et titularisant Buckley en attaque (si c’est pas du désespoir, ça y ressemble). Résultat ? Après 30 minutes, Schalke avait plié le match sur deux coup francs du gaucher Pander, le premier repris par la tête de Bordon, le second en pleine lucarne comme Juninho à sa grande époque. Après la pause, Asamoah et Kuranyi profiteront de la nullité absolue de la charnière centrale Wörns-Kovac pour donner au score des allures de correction (4-1). Cette revanche ne remplacera pas le titre perdu le 12 mai dernier au Westfalenstadion mais mettra du baume au cœur meurtri des supporters königsblaue. Quand au BVB, qui espérait retrouver les sommets, il est lanterne rouge et tremble avant la venue de Cottbus samedi pour le match de la peur.


Asamoah en action

Partira, partira pas ?

Avec le Bayern, l’équipe la plus performante de ce début de saison, c’est le SV Hambourg. Mais l’ambiance est morose sur les bords de l’Elbe, en raison des velléités de départ du capitaine et stratège local Rafael Van der Vaart. Le Hollandais s’est inventé une blessure pour ne pas jouer en Coupe UEFA à Budapest afin de ne pas prétériter ses chances de jouer la Ligue des Champions cette saison avec un autre club. Puis a posé dans un journal avec un maillot du FC Valence (lequel a fait une offre de 22 millions d’euro pour casser le contrat du Batave). Cela a bien sûr provoqué l’ire des dirigeants qui s’opposent à tout départ et ont déjà repoussé les assauts de la Juve et du Real. Van der Vaart a joué dimanche contre Bayer Leverkusen et a même marqué le penalty décisif d’une victoire convaincante (1-0). Son départ paraît néanmoins probable. Malgré un très bon Barnetta (qui a touché du bois et a été le meilleur de son équipe avec le gardien Adler), les matchs se suivent et se ressemblent pour le Bayer : défaites 0-1 à Hambourg contre le HSV et St. Pauli et 0-0 à domicile contre Bochum. On ne peut pas dire que l’engagement du meilleur buteur 06-07 Gekas soit un franc succès pour l’instant. Vivement le match de Coupe UEFA contre Sion pour se remettre en confiance…


Van der Vaart pour un de ses derniers matchs avec le HSV ?

Das Spitzenspiel

Arminia Bielefeld – Eintracht Francfort, ce n’est pas très crédible comme choc au sommet. La preuve ? Spycher est le joueur qui a touché le plus de ballons. Les deux formations ont sans doute estimé que leur présence aux avant-postes était incongrue et ont trouvé le moyen de faire match nul pour rentrer un peu dans le rang. Pourtant Arminia menait 2-0 à la 87e mais un but en finesse du grand (par la taille…) Meier et un tir rageur du stoppeur Russ ont permis à l’Eintracht d’arracher un point.
Les latéraux de Lucien Favre

La semaine passée j’avais théorisé sur le manque d’attaquants du Hertha Berlin. On pouvait donc craindre le pire pour die Alte Dame lorsque the Hammer Hitzlsperger a rapidement ouvert le score pour Stuttgart à l’Olympiastadion. Mais la solution est venue des défenseurs : un penalty inexistant transformé par le latéral droit Chahed, un corner repris par le latéral gauche Fathi et Berlin tenait sa première victoire (avec un but en contre d’Okoronkwo pour le 3-1). Encore quelques exploits comme celui-là et Lucien Favre aura sa statue à côté de celle de Jesse Owens dans les allées de l’Olympiastadion, même si cette victoire contre le champion sortant ne dispense pas le manager Hoeness de renforcer l’équipe.
Torjäger

Cet été, Bochum a perdu Gekas, le Torjäger 2006-2007. Et pourtant, c’est à nouveau un Bochumer qui mène le classement des buteurs, Tommy Bechmann, auteur d’un but contre Brême et d’un doublé lors de la victoire du VfL à Cottbus (1-2). Bechmann, un obscur attaquant danois de 25 ans, ancien meilleur buteur dans son pays mais qui n’avait jusque là inscrit que 8 réussites en trois saisons à Bochum (dont 0 l’an passé). Un feu de paille ou bien Marcel Koller bénéficiera t-il à nouveau de la révélation tardive d’un chasseur de but prolifique ? Premier élément de réponse vendredi avec le choc Bochum – Hambourg.


Tommy Bechmann, révélation de la saison ?

Néo-promus à la peine

Les trois néo-promus se sont inclinés à domicile : Karlsruhe avait pourtant ouvert la marque mais Hanke (qui aurait pu être expulsé en 1ère mi-temps) a renversé la vapeur pour Hanovre. A Duisburg, le bourreau s’est appelé Marcelinho, curieusement promu capitaine du Wolfsburg de Magath, qui peut souffler avec ce succès 3-1 sur la pelouse du MSV. Enfin, Nuremberg, battu une semaine auparavant par Karlsruhe, ne pouvait décemment pas débuter sa saison par deux défaites contre des néo-promus : Rostock en a fait les frais (1-2).
Munich déjà en fête

Un mois avant l’ouverture de l’Oktoberfest, Munich est déjà en fête : ses deux équipes occupant la tête de leur championnat respectif, le Bayern en 1ère Bundesliga, 1860 en deuxième. Les Löwen ont dominé Kaiserslautern (3-1) devant 40’000 spectateurs à l’Allianz Arena. Une seule autre formation a réussi le sans faute, le surprenant Kickers Offenbach. En revanche, premier couac pour les favoris : Cologne a perdu le derby contre Aachen (0-1) devant 50’000 spectateurs (guichets fermés) au Rhein Energie Stadion, alors que le Borussia Mönchengladbach a désespéré ses 39’400 supporters en ne parvenant pas à prendre le mesure du modeste promu Hoffenheim (0-0). La Zweite Liga n’a peut-être pas d’Edmond Isoz pour lui donner un nom qui fait branché mais au niveau affluences, c’est tout de même autre chose que la Challenge League.

Écrit par Julien Mouquin

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2 Commentaires

  1. a noter premier match nul de leintracht braunschweig contre rot weiss erfurt 2-2 devant 10000fans et marque ainsi son premier point de la saison, oui je sais ca intéresse tous le monde…..allez fce

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