Une lutte franco-suisso-canado-africaine !

Deux Français, un Suisse romand, un Canadien et deux Africains se disputent le titre de Pigeon d’Or de Février. Eric Himelfarb, Johann Vogel, Guy Carlier ou encore Amélie Mauresmo ont été à deux doigts d’être sélectionnés (partie remise ?) mais, au terme d’un âpre débat au sein de la rédaction, ce sont finalement Grégory Coupet, El Hadji Diouf, Issa Hayatou, Olivier Keller, Philippe Lucas et Kevin Ryan qui en découdront jusqu’au 29 février à minuit. Qui mérite de rejoindre Laure Manaudou en finale du Pigeon d’Or 2008 ? Ami lecteur, à toi de voter !

Grégory Coupet

«Je me suis souvent demandé si je l’aurais arrêté… Je pense que je l’aurais arrêté», philosophait Coupette dans la presse écossaise à propos de l’envoi de McFadden au cours de France – Ecosse (0-1). Et Landreau aurait-il dégagé sur la tête de Gomis lors du dernier derby ? Longtemps frustré d’équipe de France par Fabien Barthez, Grégory Coupet a dorénavant décidé de se la péter et, autant le dire, de sérieusement nous agacer.
Pas de bol, depuis son retour sur les terrains de Ligue 1, le chevelu est bien loin de son meilleur niveau. Heureusement pour lui qu’à l’instar du «cas Barthez» en 2006, il a sa place assurée chez les Bleus, car malgré la saison en demi-teinte de Landreau et la bourde de Frey en Ukraine, nul doute que la nouvelle génération exceptionnelle des portiers français (Lloris, Pelé, Pouplin, Mandanda…) aurait tôt fait de le pousser à la retraite internationale anticipée. Ce qui permettrait, et c’est déjà énorme, de lui offrir une moins grande vitrine médiatique pour étaler son arrogance.

El Hadji Diouf

S’il y a un sportif qui devait immanquablement être un jour ou l’autre candidat au Pigeon d’Or, c’est bien El Hadji Diouf. Le Sénégalais nous avait fait rêver en donnant le tournis à Leboeuf et compagnie lors de la magnifique victoire des Lions de la Teranga contre la France en 2002 mais depuis lors sa carrière émarge surtout à la rubrique faits divers, sur et hors du terrain. En vrac, et la liste n’est pas exhaustive : provocations, simulations, expulsions, beuveries, crachats sur supporters adverses, caprices de diva, conduite en état d’ivresse, conduite sans permis, rumeurs d’agression sur son épouse et celle d’un coéquipier…
Dernier exploit en date, lors de la Coupe d’Afrique : après deux premiers matches quelconques, Diouf insulte copieusement ses coéquipiers avant d’aller préparer en discothèque, avec ses compères Sylva et Ndoye, de manière très alcoolisée, la rencontre de la dernière chance contre l’Afrique du Sud. S’ensuit une altercation avec des journalistes présents dans la boîte, un scandale national, l’exclusion des trois fêtards de la sélection et une élimination sans gloire du Sénégal. Diouf, c’est l’histoire d’un joueur excessivement doué mais qui n’a pas réussi une carrière à la hauteur de son immense talent en raison d’une cervelle de moineau. Comme cela ne va pas fort à Bolton, ce n’est pas cette saison qu’El Hadji Diouf viendra étoffer un palmarès squelettique (une Coupe de la Ligue avec Liverpool en 2003). Ou alors par un Pigeon d’Or.

Issa Hayatou

Le foot mondial s’est toujours «gaussé» des organisations folkloriques africaines. Mais les dirigeants de ce continent ne font décidemment rien pour améliorer leur image. A l’issue d’un vote démocratique, Didier Drogba avait logiquement été élu «Footballeur africain de l’année 2007» par la CAF. Invité à aller recevoir son prix au Togo – alors que 48 heures plus tard il devait disputer un quart de finale de la Coupe d’Afrique des Nations au Ghana – l’attaquant de Chelsea a préféré s’abstenir d’un déplacement coûteux en énergie avant un match crucial.
Vexé, Issa Hayatou a tout simplement retiré ce prix à l’ancien Marseillais pour le donner à Frédéric Kanoute, en représailles à ce crime de lèse-majesté… A deux ans de la première Coupe du Monde sur le sol africain, le Président de la CAF a ainsi réalisé un splendide autobut et se couvre de ridicule.

Olivier Keller

«Il ne reste que quelques détails à régler… Mais, oui, je pense que je porterai le maillot de Fribourg la saison prochaine. Avec Gottéron, nous nous sommes mis d’accord sur les points principaux (le salaire notamment). D’où la raison de mon optimisme quant à une concrétisation rapide de l’accord». Voilà ce que déclarait la plus grande girouette du hockey suisse au Matin le 16 janvier… Son futur ex-entraîneur Serge Pelletier était quant à lui heureux de cette acquisition : «C’est vrai que, sur ce dossier, nous touchons au but. Quand Oli parle de détails à résoudre, il a raison. Ce sont vraiment des détails».
Des détails apparemment insurmontables. Enfin bien moins que de s’asseoir sur son amour propre et se coucher devant Chris McSorley, pour un Olivier Keller qui déclarait encore à la mi-janvier que : «Le hockey, c’est un business. Et j’en accepte ses règles…» La règle en l’occurrence ? C’est le départ de Julien Bonnet pour Kloten.

Philippe Lucas

Ne reculant devant aucun subterfuge pour ramer après une audience qui fuit le service public, l’émission France 2 Foot s’est payée le consultant le moins compétent de la planète. Philippe Lucas, le musculeux entraîneur viré de Laure Manaudou, nous distille son absence de science avec comme seule légitimité d’être fan du PSG.
France Télévisions ayant commis l’erreur stratégique de surpayer (24,5 millions d’euros alors que TF1 n’en proposait pas la moitié !) une émission dont la Une ne voulait plus, les gens de la «2» n’ont alors rien trouvé de mieux que cet hurluberlu totalement dépourvu de compétences footballistiques pour garnir l’émission sportive la plus infecte de l’histoire du petit écran. Le comble ? Téléfoot est bien plus intéressant depuis que le téléspectateur n’est plus obligé de se coltiner un 0-0 des familles entre Nancy et Auxerre disputé dans le brouillard.

Kevin Ryan

L’ex-coach du Lausanne Hockey Club est mort par et de par ses idées. Le Montréalais, incapable d’aligner deux mots de français, a réussi le tour de force de se mettre à dos premièrement tous les francophones du contingent, puis ses étrangers et même certains de ses anciens administrés de Viège. Complètement borné et incapable de se remettre en questions, l’entraîneur qui compte à peine trois saisons derrière une bande n’était pas mûr pour le compliqué défi lausannois et aura tout loisir de tirer les leçons de l’échec subi à Malley.
Devenu maître dans l’art de communiquer avec son chien Savannah… et avec personne d’autre, il est parvenu dès son arrivée à se froisser avec Paul-André Cadieux et à envoyer Laurent Emery renforcer le concurrent chaux-de-fonnier. Inflexible et avare en contact humain, il est responsable de l’échec de son équipe qui allait pourtant au devant d’une saison prometteuse, entamée de la meilleure des manières. Depuis son licenciement le 24 janvier, le LHC a aligné cinq victoires de suite et affiché un état d’esprit totalement retrouvé, preuve – si besoin est – de l’ambiance pourrie que Ryan avait réussi à faire régner dans le vestiaire vaudois.

Tu as fait ton choix ? Ne te reste donc plus qu’à voter… et à attendre patiemment. Le vote sera arrêté le 29 février à minuit et le nom du vainqueur dévoilé début mars. Et ensuite, place aux Pigeons de Mars !