Eurobasket – Les enseignements du premier tour

Ami lecteur, CartonRouge.ch a le plaisir d’accueillir un nouveau rédacteur dans son équipe : Cuban, grand spécialiste de basket à la plume affûtée. Pour son premier papier, il nous propose un bilan du premier tour de l’Eurobasket qui se déroule actuellement en Espagne et qui réunit les 16 meilleures équipes européennes. Bienvenue Cuban !

Les Espagnols sont humains

On en doutait presque, après 710 jours d’invincibilité (28 victoires d’affilée), les Espagnols sont bien humains. Leur défaite de mercredi, à Séville, contre de valeureux Croates (84-85), est venue le rappeler, peut-être au moment le plus opportun, à tout un peuple qui se voyait déjà atteindre la finale du 16 septembre sans trop d’encombres. Il va donc falloir remettre l’ouvrage sur le métier, même si cette défaite ne porte pas trop à conséquence, pour l’instant du moins.
Car contre la Croatie, les moments de doute et de maladresse, voire de débandade défensive, n’ont pas totalement éclipsé des phases de brillance collective (en 1ère mi-temps surtout) durant lesquelles on a pu entrevoir toute la force tranquille et la supériorité de la bande de Pepu Hernandez. Les Espagnols ont laissé se compliquer un match qu’ils avaient en main (50-40 après 2 quarts) au moment où Pau Gasol, le héros national, était coincé sur le banc avec 3 fautes (trop) vite commises. Car le grand frère Gasol est bien l’âme de ce groupe, même si les 12 joueurs sont tous capables de revêtir l’habit d’homme décisif. Gasol, lui, est toujours bon avec les Memphis Grizzlies, en NBA, mais avec le maillot rouge et jaune de la sélection ibère, il se transforme en extraterrestre : MVP des derniers Mondiaux au Japon (sans même jouer la finale !), il confirme dans cet Euro son niveau de jeu ahurissant, en dominant des deux côtés du terrain – il tourne pratiquement à 1 point par minute jouée, excusez du peu. Pas étonnant donc que l’Espagne ait quelque peu perdu pied quand sa superstar s’est vue obligée d’aller faire un tour prolongé sur le banc : un tel joueur ne se remplace que difficilement, pardon pour Marc Gasol (le frère, lui aussi a 215 cm) et Garbajosa, mais Pau est Pau, point final.
Apres deux victoires faciles contre le Portugal (+26) et la Lettonie (+16), cette défaite contre la Croatie doit sonner comme un avertissement sans frais aux oreilles de Pepu, qui aura donc dû attendre sa 29e rencontre comme sélectionneur pour connaître le goût de la défaite. Je n’en mettrais pas ma main à couper, car le sport ne serait pas le sport sans son lot de surprises et d’échecs retentissants, mais j’ai la sensation que l’Espagne saura rebondir et atteindre tout de même «sa» finale, à Madrid. Surtout qu’elle ne devrait plus tarder à récupérer son illustre blessé, Juan Carlos Navarro, le shooteur fou, totalement dénué de conscience et pour qui le mot «peur» n’est qu’une abstraction.


La hargne de Pau Gasol

Une Serbie méconnaissable  

La Serbie n’est même plus l’ombre de ce qu’elle était. C’est triste, franchement. Une nation historique du basket qui produit un jeu aussi pauvre, si dénué de fantaisie, si stérilement anarchique, si peu structuré, ça fait mal à n’importe quel amoureux du ballon orange. Deux défaites serrées contre la Russie et contre les Grecs, champions en titre, n’auront servi qu’à préparer LA sensation du tournoi jusqu’ici : la défaite 83-87 contre Israël, véritable poil à gratter du tournoi, qui posera encore bien des problèmes à d’autres équipes par la suite. Ainsi, celle qui fut la Grande Serbie et qui domina le basket international comme continental durant des années pas si éloignées, se voit contrainte de faire ses valises après 3 matches misérables, voire par moments proprement affligeants de médiocrité, et de tirer un trait sur son rêve de grandeur olympique. Triste.
Mais quand on pense que les meilleurs Serbes préfèrent passer l’été les pieds en éventail sur une plage, plutôt que de venir suer sous leur maillot national (et comme souvent ces derniers années, se bastonner allégrement entre coéquipiers durant les entraînements), et quand on pense que les «grands» noms de cette Serbie-ci sont Marko Jaric ou Darko Milicic, on est triste, mais pas surpris. On est triste comme si, au foot, le Brésil ne parvenait pas a passer un premier tour de Coupe du Monde. Et on est aussi peu surpris que si l’Italie passait ce même premier tour en jouant mal. Bye bye la Serbie, donc, merci d’être venus…

La France ou la «Tony P. Team»

La France n’existe que par ses individualités. Il y a quelque chose de très crispant dans cette escouade de talents à l’état pur coachée par Claude Bergeaud. Quand on voit les noms qui la composent, quand on sait que la France fournit le plus grand contingent de joueurs étrangers à la NBA, et quand on sait que la majorité des Bleus joue ensemble depuis belle lurette (titre européen juniors il y a 7 ans), la virginité de leur palmarès chez les «grands» (excepté le bronze en 2005, qui aurait dû être en or) et l’indigence de leur jeu offensif sont franchement incompréhensibles.
D’accord, la défense est forte et fonctionne bien (moins de 70 points encaissés par match), mais au niveau de l’attaque, quelle misère… Tony Parker est en feu (quasiment 30 points par match) dans la lignée de ses finales NBA victorieuses, mais derrière lui, quel désert… Et puis, pas sûr que la France ait vraiment besoin d’un meneur de jeu qui dribble au moins 15 secondes par possession, avant d’aller perdre la balle à la ligne de fond et de se plaindre pendant 3 minutes d’une faute imaginaire. Franchement, Tony, tu es (très très) fort, mais là on n’est pas à Hollywood, les starlettes n’ont pas leur place ici. Ce n’est pas comme ça qu’un gars qui se prétend leader de son équipe transmet la sérénité et la confiance à ses coéquipiers.
La France est bien trop dépendante de Parker, et pourrait bien le payer très cher très prochainement. A cet égard, après une victoire poussive contre une faible Pologne, et un succès contre l’Italie, dans un match carrément hideux, la défaite de mercredi contre la Slovénie (66-67) est assez symptomatique. Les Bleus avaient le match en main, se sont laissés remonter en déjouant totalement, en oubliant le sens du mot «passe», pour finalement voir Parker, désireux d’endosser le costume du sauveur, rater le lancer-franc qui aurait forcé la prolongation… Balance-toi, Tony P., balance-toi…


Tony Parker se croit parfois à Hollywood…

La Russie de retour au premier plan

Voilà une équipe qu’on n’attendait pas aussi forte, mais qui montre qu’elle est bel et bien de retour sur le devant de la scène. Solide et disciplinée, l’«Armée Rouge» a obtenu un sans-faute, trois victoires convaincantes, avec la manière, contre la Serbie, Israël et la Grèce, proprement matée et étouffée (61-53). Derrière un Andrei Kirilenko retrouvé après une saison NBA à oublier, hyperactif des deux côtés du terrain, bien secondé par Holden et Khryapa notamment, les hommes du coach anglais (!) Blatt se profilent comme de très sérieux prétendants à une médaille. Une équipe à suivre, sans aucun doute. Il y a sûrement une invitation au Kremlin à gagner, en cas de médaille, pour recevoir en personne les félicitations de l’empereur Poutine. Ça motive, plus ou moins – enfin, on fera comme si…

La Lituanie, trop tendre ? Mon oeil…

Avant le tournoi, beaucoup pensaient que les Lituaniens sont très doués, mais trop tendres, pas assez «méchants», pour remporter la victoire finale. Que nenni, vous dis-je ! C’était donner trop peu de crédit à la valeur de cette équipe, presque toujours médaillée dans les grands tournois récents, et surtout au retour en sélection de Siskauskas et Jasikevicius, deux véritables guerriers en shorts. Tous deux sont rompus au basket européen (est-il besoin de rappeler ici les 3 titres consécutifs de Saras en Euroligue ?) et ont très, très faim – à ce stade-là, on dirait que personne ne les a nourris ces derniers années ! Trois victoires autoritaires en autant de matches, dont une seule serrée (contre une bonne Allemagne, 84-80) sont venues rappeler que la Lituanie est là, et bien là. Un prétendant plus que sérieux à l’or…


Le guerrier Siskauskas en action

Des Grecs quelque peu empruntés

Champions en titre et vice-champions du monde, les Grecs ne tiennent pas vraiment leur rang, pour l’instant. Deux victoires en 3 matches, une mauvaise défaite contre la Russie avec seulement 53 points inscrits, mais surtout, de grosses interrogations quant à la manière et l’envie montrées sur le parquet. La Grèce semble en perte de vitesse, mais attention, c’est quand elles sont le dos au mur que les grandes équipes révèlent toute leur valeur. Les Hellènes pourront-ils montrer leur meilleur (leur vrai) visage en seconde phase de poules ? Début de réponse vendredi contre leur rival espagnol, dans un match qui s’annonce très, très chaud….

Le renouveau croate est en marche

Apres une surprenante défaite concédée face aux jeunes Lettons (-8), les Croates se sont relancés contre la Cendrillon portugaise du tournoi (+22), et surtout face à l’Espagne mercredi (85-84), grâce à un match plein et une adresse tout bonnement impossible à trois points (11 sur 13 !). C’est d’ailleurs un tir primé de l’éternel espoir Marko Tomas à 3 secondes de la sirène qui replace la Croatie sur l’échiquier du basket, après des années d’errance. Et cela malgré une énorme faute de Kasun, juste après, qui arrachait le bras de Rudy Fernandez parti au contact sans que l’arbitre ne bronche, au grand désespoir des Espagnols. Mais ce n’est qu’une péripétie. Derrière le petit meneur Popovic, totalement déchaîne, et grâce à une performance collective plus que louable, les jeunes Croates ont montré qu’ils existent toujours, contrairement à leurs voisins serbes.

Allemagne : Ich bin Dirk Nowitzki

On pourra dire tout ce qu’on veut sur Dirk Nowitzki. Mais Dirk reste Dirk – peut-être le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle. Après une saison hallucinante en NBA, qui l’a vu devenir le premier Européen élu MVP de la ligue la plus relevée du monde, lui et ses coéquipiers se sont plantés en beauté au premier tour des playoffs, se faisant humilier 4-1 par les Warriors de leur ancien coach, Don Nelson. Depuis, Nowitzki était sous le feu de critiques nourries. Mais les plus virulentes venaient de lui-même : rares sont les superstars capables d’une telle autocritique. Et cela semble avoir porté ses fruits. Comme toujours lorsqu’il s’habille aux couleurs de la Mannschaft, Dirk est un tueur, hargneux, concentré, efficace, impossible à défendre ou presque. La seule question est de savoir s’il marquera plus de 30 points ou moins. Et si c’est moins, c’est de peu. Dirk, c’est un échalas de 2,13 mètres, qui bouge comme un arrière et qui shoote mieux que n’importe qui sur cette planète. Aux côtés d’un tel monstre du basket, ses coéquipiers, assez quelconques individuellement, se transcendent.
Une victoire durement acquise contre les Tchèques (+5), une fessée administrée à l’inconstante Turquie (+30) puis une défaite avec les honneurs contre la très forte Lituanie (-4) : les Allemands n’ont pas à rougir de leur premier tour et gardent intactes leurs espérances de participer aux JO de Pékin, ce qui constitue l’ultime défi du grand Dirk.


Un panier de l’immense Dirk Nowitzki

La Slovénie confirme ses progrès

Voilà une autre surprise : voir la petite Slovénie finir invaincue dans son groupe, devant les plus cotées France et Italie. 3 victoires en 3 matches, rares sont ceux qui pronostiquaient cela avant le tournoi. D’accord, le team du vieux Rasho Nesterovic a frisé le code au premier match, quand Lakovic inscrivait un 3 points à 8 mètres au buzzer pour crucifier l’Italie (69-68). Mais depuis, une solide victoire contre la Pologne et un succès à l’arraché contre les Bleus, en passant l’épaule dans la dernière minute après avoir couru après le score tout le match, suffisaient à montrer que la Slovénie n’est plus une équipe en progrès, mais une équipe qui est là, prête à créer la surprise. A confirmer.

L’Italie, ou l’art de la souffrance

Un coach de l’Euro a dit récemment : «ce qui est fou avec l’Italie, c’est qu’ils commencent toujours leurs tournois dans la fange. En jouant comme des pieds. Ensuite, ils passent des poules, passent des tours, et à la fin ils repartent avec une médaille autour du cou, et tu ne sais pas comment ils ont fait.»
A en croire ce coach, donc, l’Italie ne devrait pas se faire de souci quant au pauvre niveau de jeu présenté jusqu’ici, particulièrement en défense, précisément là où elle est d’habitude la plus efficace. Une défaite pas forcément méritée contre la Slovénie, une autre contre la France qui lui est supérieure (disons que l’Italie n’a pas Tony Parker), puis enfin une victoire acquise contre la gentille Pologne (76-70). Mais une victoire dans la souffrance, à l’italienne, sans briller…
Les Italiens ont certes quelques arguments à faire valoir, malgré l’avalanche de blessures qui les ont frappés juste avant le coup d’envoi de l’Euro. A commencer par une ribambelle de shooteurs extérieurs, tous plus allumés les uns que les autres. Mais a contrario, les Transalpins sont très, très légers à l’intérieur : personne n’est capable de boucler la raquette en défense, et encore moins en attaque : le jeu au poste bas semble étranger à cette sélection. Ainsi, le jour où un adversaire bétonne le périmètre contre les Basile, Belinelli, Bargnani, Bulleri et Cie, l’Italie souffrira. Mais n’est-ce pas ainsi qu’ils sont les meilleurs, d’habitude ? Et ça vaut pour le basket comme pour le foot, d’ailleurs…


Basile et l’Italie sont encore en rodage

Le reste en quelques mots

Turquie : qualifiée sans jamais briller. Du talent, mais peu de cohésion, peu de structure en attaque et une défense parfois carrément inexistante. Une belle fessée prise contre l’Allemagne, dans un match quasi-fratricide.
Portugal : la Cendrillon du tournoi. Ont battu les Lettons lors du 3e match, s’ouvrant les portes du 2e tour contre toute attente, grâce à la victoire inattendue de la Croatie sur l’Espagne. Une belle surprise qui a aussi plu au public espagnol, pourtant peu enclin à soutenir les Lusitaniens, dans quelque sport que ce soit.
Israël : une équipe étonnamment solide et cohérente, qui a eu le mérite de bouter les Serbes hors de la compétition, dans un match sérieux et compact (87-83). Les gars de Jérusalem sont l’inconnue du tournoi, et une surprise de taille, puisqu’ils sont issus du tournoi de qualification qui s’est conclu quelques heures avant le début de l’Euro. Chapeau.

Écrit par Cuban

Commentaires Facebook

7 Commentaires

  1. Merci Gilou pour ton post.
    Je prends note de ton pronostic, mais ne peux mempêcher demettre un gros doute sur la France: a mon avis, sils ne se mettent pas a mieux jouer, en equipe, en partageant le ballon, ils vont se faire cueillir en quarts par une vraie equipe, et ca pourrait justement etre par lEspagne…
    Pour ma part, je me lance: Espagne-Lituanie en finale, la revanche de 2003. Avec une victoire a la maison pour les Iberes…
    Mais qui vivra verra, comme on dit…
    a plus

  2. Tout à fait daccord avec Cuban!! LEspagne va gagner. cest sûr. Meilleur collectif, meilleurs individualités, ils font le spectacle et sont efficaces, quest-ce que vous voulez de mieux? En plus ils ont un énorme soutien à la maison, étant donné leur victoire aux championnats du monde. Ils sont dailleurs plus apréciés que léquipe nationale de foot ( fautes résultats ds les grandes compétitions)!!! Alors moi jdit: Vamos a ganar con mucha Gasol-ina!! Somos la eñe!!! mdr Viva España

  3. pas faux Rudy, pas faux. mais je me dois de nuancer mon post ci-dessus, apres avoir vu la fessee administree par les Bleus a lAllemagne, meme ci celle-ci est seulement bidimensionnelle (Dirk et Okulaja, cest tout). enfin un bon match collectif de la France, avec comme toujours une grosse defense, mais enfin un jeu dattaque equilibre, un bon partage du ballon et une adresse exterieure retrouvee. et cela avec lhabituelle prestation de Parker (23 pts). Mais bon, un meneur qui tourne a deux assists par match, perso, jaimerai jamais…
    si elle joue comme ca, la France peut vraiment pretendre aller au bout… mais je persiste a penser que lEspagne, et meme la Lituanie et la Russie, sont meilleures que les Bleus. On verra…

    enfin, petite info pour Rudy et les fans del blanco que puede: Rudy Fernandez restera encore une saison a Badalone avant de rejoindre les TrailBlazers en NBA. Une info confirmee par lui-meme dans une interview parue aujourdhui dans El Pais… Il faudra donc attendre pour voir lassociation Sergio-Rudy mettre le feu aux parquets ricains!
    a plus tous

  4. La Lithuanie a mis une claque aux Bleus, hihihi. Entre le rugby et le basket, ce nest décidemment pas la fête pour nos « amis » français… Ne manquerait plus quune victoire de lEcosse demain soir et on chope un fou rire général.

    Sinon bravo à lauteur de cet article, très complet et intéressant.

    Et niveau pronostic, je dirais aussi lEspagne, portée par son public et qui monte en puissance.

  5. Pardon pour mon erreur de frappe, jvoulais évidemment marqué Rudy, el blanco que sabe saltar!! ( Rudy, le blanc qui sait sauter, contrairement à ce que dit le film!!) Oui effectivement, Rudy « el pistolero » retrouvera lannée prochaine son pote « Mojo Picón » Sergio Rodriguez. On se rejouit de voir ce que cette paire de choc va apporter aux TrailBlazzers. Beaucoup de Alley-oups et de dunks à mon avis. lol
    Ajoutez à cela larrivée de Carlos « la Bomba » Navarro dans la franchise de Pau « E.T. » Gasol et sans oublier J.M. « Mister Catering » Calderón et Jorge « multiusos » Garbajosa des Raptors, on peut dire que la saison NBA à venir sera plus espanish que jamais.
    P.S. les surnoms sont ceux donné aux joueurs par le mythique commentateut espagnol Andrés Montes de la Sexta. Aller voir http://www.youtube.com/watch?v=wW-qF_T2zUI et vous comprendrez!! Porque la vida puede ser maravillosa (parce que la vie peux être merveilleuse) mdr

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