FC Sion : que le chemin est long

Pour ceux qui en doutaient encore, la rencontre de samedi a mis fin aux espoirs les plus fous. 5-0 à Tourbillon, 4-1 au Letzigrund : le FC Sion n’a pas les moyens de rivaliser avec le double champion de Suisse ! Il faudra alors se contenter, comme l’an dernier, du titre de meilleure équipe du pays… après les deux géants bâlois et zurichois.

D’accord, le 1-1 obtenu – ou concédé, c’est selon – contre Bâle mercredi dernier a prouvé que, dans un grand soir, les jouets du dictateur pouvaient inquiéter les grosses cylindrées de Super League. Mais, pour décrocher les lauriers – ce qui est le voeu avoué à plus ou moins moyen terme de Tintin d’Octodure -, Sion devra un jour ou l’autre battre les grandes formations du pays.

Cinq sur six

Je ne vous parle pas des vilains Bernois, ni des saucisses st-galloises, ni des Grass… (ils sont encore en Super League ceux-là ?), et encore moins des amateurs de La Maladière. Je vous parle de taper les hommes de Christian «bourrelet sur la nuque» Gross et les «GGAAAARCONS» de Challandes. Le constat est finalement assez simple : depuis le retour en Super League, Sion a perdu cinq fois sur six contre le FCZ, n’obtenant qu’un match nul (2-2) à domicile au cours d’un match de haut-vol et grâce à un but de Saborio dans le temps additionnel.
Contre Bâle, le bilan n’est guère plus flatteur. Sur les six confrontations en championnat depuis l’été 2006, Sion a mordu la poussière trois fois, fait deux matches nuls et a triomphé une toute petite fois. Un peu maigre pour viser le titre…


Bernard Challandes n’a pas hurlé pour rien…

Un cran au-dessus

D’ailleurs, le dictateur nouvellement patient ne s’y était pas trompé. Il déclarait, la saison passée déjà, que Sion devait être capable de battre le duo de pointe helvétique. Force est maintenant de constater que le processus de renforcement du contingent opéré durant la pause estivale n’a pas été suffisant. Même en ayant perdu Von Bergen, Dzemaili ou encore Inler, le FCZ demeure un cran au-dessus.
Au sortir de l’infect synthétique de La Maladière – amis neuchâtelois, n’y voyez pas d’attaque personnelle, mais je n’aime pas les pelouses artificielles -, Obradovic ne se voilait pas la face : «On bat Xamax, c’est bien. Mais maintenant, nous devons aussi battre Bâle, sinon nous ne progresserons jamais au classement…» Le résultat des chocs contre FCB et FCZ ? Deux matches, un point. Trop peu.
Pourtant, comme contre les Rhénans, l’équipe de M. Spok a montré de belles choses. Du caractère, quand elle fut menée 1-0. De l’envie, quand elle ne se retranchait pas derrière. Une absence de complexe, quand elle produisait du jeu et bousculait le double champion. Mais voilà, Saborio n’est pas Rafael, Zaki n’est pas Alphonse, Dominguez n’est pas (encore ?) Chikhaoui. Quelques accélérations et le score prit des allures de correction.
Une sanction en partie sévère, compte tenu de la qualité de la première heure valaisanne. Mais en partie seulement. Le niveau est trop élevé. Que ce soit contre Zurich ou Bâle. Il reste du travail. Cependant, si les jouets de Tintin confirment leur troisième place de la saison passée, on pourra estimer qu’il existe une très bonne base pour franchir un nouveau palier dès l’exercice 2008/09.


Du boulot mais aussi de l’espoir pour CC et Sion

Tout pour la Coupe ?

Sion doit maintenant avaler les saucisses du Krassimir, avant de se rassurer en Coupe contre Bellinzone (oui, je vous assure, le football n’est pas mort dans le Tessin, enfin, c’est ce qu’on m’a dit…). Avec la venue de Lucerne, on est en droit d’espérer une série de trois succès consécutifs. Et de clore le premier tour par un match à Berne contre les vilains Young Boys avec le plein de confiance dans les bagages. Ce qui pourrait permettre de viser les trois points.
Un tel parcours donnerait aux Sédunois un net avantage dans la course au titre de meilleure équipe du pays… derrière le FCB et le FCZ. Et qui donnerait à la troupe de M. Spok la possibilité d’aborder le quart de finale de la Coupe sans pression particulière. Car, NOTRE Coupe est bien le seul «vrai» trophée que Sion peut encore gagner cette saison.
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

Zurich – Sion 4-1 (1-1)

Letzigrund : 11 700 spectateurs.
Arbitre : M. Bertolini.
Buts : 5e Alphonse 1-0, 6e Reset 1-1, 62e Alphonse 2-1, 68e Rafael 3-1, 72e Rafael 4-1.
Zurich : Leoni; Lampi, Tihinen, Rochat, Schneider; Chikhaoui (78e Kondé), Okonkwo, Abdi (86e Kollar), Schönbächler; Rafael (81e Hassli), Alphonse. Entraîneur: Challandes.
Sion : Vailati; Vanczak, Kali, Nwaneri, Bühler; Reset (64e Zaki), Ahoueya (71e Dominguez), Beto (77e Geiger), Paito; Obradovic; Saborio. Entraîneur: Bigon.
Cartons jaunes : Vanczak (13e, faute sur Schönbächler), Okonkwo (58e, pour avoir bousculé Beto), Abdi (75e, faute sur Dominguez), Paito (92e, faute sur Tihinen).
Corners : 2-2 (0-1).
 

Écrit par Psyko Franco

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4 Commentaires

  1. Tintin doit rêver de posséder un trio Alphonse, Rafael, Chikhaoui… et pourtant il les avait. Sans les implications et caprices présidentiels, je vous laisse imaginer léquipe de Sion… avec Domingez en 10, un duo de feu Carlitos-Paito à gauche, un Kuljic en pointe et un Alioui à droite!
    Bon noublions pas non plus quun Chikhaoui cest 3 mio dEuro…

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