Le calendrier est ainsi fait que le 2ème tour est relativement favorable au HCC qui évoluera 7 fois à domicile, mais avec 3 déplacements difficiles à Lausanne, Porrentruy et Bienne.
Initialement prévu à 18 points, l’objectif défini pour ce 2ème tour a été relevé à 24 points, après les 33 points acquis lors du 1er tour. Après 5 matchs et 9 points d’ores et déjà acquis et la défaite concédée à Lausanne, le HCC peut espérer augmenter son capital puisque les Abeilles évolueront à 4 reprises à la maison à l’occasion des 5 matchs qui suivent la baffe de Malley. Les meuqueux ne sont toutefois pas adeptes de principe biblique qui voudrait qu’ils tendent la joue gauche. C’est donc dans un esprit de revanche que le HCC allait accueillir d’autres félidés, à savoir les Lionceaux de Küssnacht.
Outre l’esprit revanchard qui animait les pensionnaires des Mélèzes, Gary Sheehan avait concocté quelques surprises. D’une part, Todeschini prenait place dans les buts, alors que Dolana, Bochatay et Pochon effectuaient une rocade et prenaient place aux côtés des duos expérimentés : respectivement Roy/Neininger, Mano/Forget et Pasqualino/Botta.
Du côté de GCK, toujours privé de son unique étranger Johner, blessé, seule la 1ère ligne pouvait faire valoir une certaine expérience de la LNA. Fort de ce constat et malgré le seul et unique but marqué par Bochatay (son premier but sous les couleurs chaux-de-fonnières, enfin !!!), la soirée allait s’annoncer très tranquille pour les hommes de Gary Sheehan.
Le 2ème tiers allait se révéler plus prolifique pour la bande à Sheehan avec 3 buts à son actif. C’est Vacheron tout d’abord qui récupérait un puck à la bande avant d’aller affronter Grauwiler et lui enfiler un taquet sous le filet supérieur. Puis, c’est Dominic Forget qui allait sonner le glas des visiteurs en mystifiant toute la défense zürichoise. Le même Forget allait assommer définitivement les Lionceaux sur une triangulation avec Roy et Neininger, quelques secondes après le retour de Pienitz.
Le 3ème tiers ne débouchera sur aucun but malgré une domination assez nette des Abeilles. En finalité, le seul fait marquant de la soirée aura été l’accueil de l’équipe féminine du HCC au sein de la S.A., et qui avait pour l’occasion permit à la gente féminine d’assister gratuitement à la partie.
Le calendrier de ce 2ème tour est ainsi fait que le HCC aligne 4 matchs à domicile sur les 5 matchs qui suivent la défaite de Lausanne. Ce calendrier tout à fait favorable ne permet toutefois pas au caissier d’afficher la mine des grandes soirées hockeyistiques. Ainsi, après n’avoir aperçu aucun supporter zürichois dans les travées du coin adverse, la soirée du mardi suivant n’allait pas être meilleure de ce point de vue puisqu’une seule et unique spectatrice thurgovienne (une maman égarée sans doute) occupait le secteur. Les 3 agents de sécurité engagés pour la soirée allaient pouvoir se la couler douce.
Alors que le HCC connaît une saison superbe au plan sportif et n’a à faire à aucun problème extra-sportif, la venue de Thurgovie allait être précédée de, ce qu’on nommera dorénavant, «l’affaire Bernasconi». Plutôt que de devoir commenter les problèmes financiers ou une affaire de mœurs, la presse locale tenait en effet un nouvel os à ronger, à savoir la grosse colère du staff technique qui n’avait pas été informé du départ de ce joueur pour le Lausanne HC la saison suivante, alors qu’une offre était pendante. Un gros bug de communication et quelques phrases mal contrôlées jetées en pâture au public chaux-de-fonnier, il n’en fallait pas plus pour alimenter les forums et les commentaires de café de commerce.
Alors que ce joueur devait subir un match sans jouer par mesure disciplinaire, une partie du public prenait fait et cause pour le staff technique en affichant une banderolle qui incitera finalement le joueur à vouloir quitter le club immédiatement, ou plutôt «à se casser» comme lui intimait une partie du message. Finalement, personne au HCC ne sortira gagnant de cette affaire. Le staff technique qui doit apprendre à contrôler ses mots face à des journalistes toujours à la recherche du scoop, Bernasconi et son agent qui doivent apprendre à communiquer et le public toujours prompt à dégainer sans connaître les tenants et les aboutissants de certains dossiers. Bon vent pour ton tour des clubs suisses Nicolas.
Malgré, certainement, une ambiance moins légère dans le vestiaire, l’équipe se devait d’être présente pour le match contre le HC Burgener, club qui venait de se faire le LHC, mais qui voyage très mal cette saison avec 6 unités acquises sur la route, soit à peine un peu mieux que les Young Sprinters de Neuchâtel.
L’enjeu de la soirée allait également se situer sur le tableau d’affichage puisque le HCC pouvait légitimement espérer prendre les commandes de la LNB en fonction du résultat du choc entre Bienne et Lausanne. Encore fallait-il battre Thurgovie qui présentait une fiche de 4 victoires lors des 5 dernières journées.
Après son premier blanchissage réussi le samedi précédent, Antoine Todeschini était à nouveau aligné dans les buts chaux-de-fonniers, alors que Sébastien Kohler allait se contenter d’ouvrir la porte. Les lignes formées contre GCK étaient également reconduites.
Las pour Thurgau, leur topscorer et canadien Scott Mifsud se blessait à l’échauffement et ne pouvait donc revêtir son maillot enflammé, maillot que personne ne revêtira pour l’occasion, son dauphin Truttman préférant sans doute l’anonymat de son numéro 12 (et plus le 88).
Malgré cela, les hommes de l’omnipotent Félix allaient obliger les Abeilles à défendre, notamment lors des power-play rondement organisés. Les joueurs de Sheehan maîtrisent cependant parfaitement les situations en box-play et affichent des statistiques à faire envie. Todeschini ne cédera qu’à une reprise sur les 6 pénalités infligées par le trio arbitral.
Le HCC allait aussi pouvoir compter sur un homme déchaîné mardi soir, à savoir Jonathan Roy, totalement motivé par la venue au monde imminente de son fils Anthony. Avec 2 buts et 3 assists, le Canadien fêtait sur la glace cet heureux événement à venir. Le petiot est né le mercredi après-midi.
Les choses auraient pu mal tourner après quelques minutes dans le 2ème tiers. Alors que le HCC menait 2-0 après le premier tiers (buts de Roy et Pochon) et que Dolana ne mit que 24 secondes dans le 2ème pour inscrire le 3ème but, les Thurgoviens allaient se révolter en inscrivant 2 buts en 13 secondes. Le premier par Eisenring jouant au flipper avec les patins de la défense locale puis par Annen alors que Bochatay perdait un puck bêtement à la ligne bleue. Mais le HCC réagissait rapidement en inscrivant un 4ème but par l’intenable Roy. Thurgovie ne rendait toutefois pas les armes et Wegmüller profitait d’une supériorité numérique pour revenir à une longueur du HCC. La première ligne chaux-de-fonnière allait toutefois remettre l’église au milieu du village en inscrivant un but de manuel par Dolana, suivi moins de 2 minutes plus tard par Chiraiev qui inscrivait également le 100ème but chaux-de-fonnier de l’exercice d’un maître-tir de la ligne bleue, en débordement s’il-vous-plaît.
Le 3ème tiers allait permettre à Neininger et Chiraiev junior de donner au score une allure de fessée, même si Mordasini inscrivait entre 2 le 4ème but thurgovien, dont on se demande encore comment il a pu entrer.
Le public pouvait donc fêter les siens, non seulement pour cette victoire, mais également par le fait que la défaite de Lausanne permettait au HCC de prendre seul les commandes de la LNB, et cela une semaine après la baffe de Malley.
HCC – GCK 4-0 (1-0 ; 3-0 ; 0-0)
Les Mélèzes : 2040 spectateurs
HCC-Thurgovie 8-4 (2-0 ; 4-3 ; 2-1)
Les Mélèzes : 1714 spectateurs
Écrit par Jean Dreier
jcrois que tas tout dit! bravo bel article.
juste souligner que bernasconi sen vas et cest lussier du lhc qui fait le chemin inverse. bravo a carton rouge pour cet article.