LHC, ce club qui rend fou

Le LHC n’a jamais été une organisation comme les autres. Même lorsqu’il a toutes les cartes en main pour réussir, le club arrive à s’inventer des problèmes internes afin de galvauder le renouveau entrevu depuis le début de saison. Au contraire, lorsque celui-ci est à la dérive et perd 1-5, il trouve le moyen de revenir du diable vauvert. Bio-topsie d’une équipe qui adore s’autosaborder.

Nous sommes le 13 novembre 2007. Le LHC vient à bout de La Chaux-de-Fonds devant 7’149 spectateurs. Même dominés, les hommes de Kevin Ryan (un Dieu) passent 5 buts lors de la première période en shootant moins au but que l’adversaire. Rien ne semble pouvoir enrayer la machine de Malley qui surfe sur le succès depuis l’arrivée salvatrice des nouveaux investisseurs venus du froid (et accessoirement d’outre Atlantique).C’est l’euphorie chez les Vaudois. Tout le monde s’emballe, Jim Koleff parle ouvertement de LNA dans un délai assez court et le CIGM redevient l’endroit à la mode. Début d’une saison qui ramènera le club au plus gros potentiel public de Suisse romande dans l’élite ? Tu parles ! Le Lausanne Hockey Club n’étant pas tout à fait une organisation normale et alors que l’équipe avait tout pour réussir, il a fallu que ça parte en vrille. Encore et encore.


L’euphorie a laissé la place aux doutes

Les querelles internes succèdent aux frustrations des éléments peu ou, selon eux et leur ego, mal utilisés. L’entraîneur réputé pour sa main de fer dans un gant… de fer est l’objet de toutes les interrogations. Alors qu’il a amené le collectif plus rapidement prévu à son apogée au niveau technique, le système rigide de Kevin Ryan, l’utilisation étonnante de certaines individualités ainsi que le manque de communication de ce dernier prêtent à tous les fantasmes.
Ainsi se révèlent les caractères des uns et des autres. Un Julien Staudenmann, par exemple, rentre dans le rang. Avec abnégation, travail et humilité, il s’adapte aux choix du coach et revient en grâce jusqu’à en devenir le meilleur et le plus travailleur des éléments du contingent à l’heure actuelle. Eric Himelfarb, pas utilisé selon ses desiderata de diva, choisit quant à lui de faire la tête puis de s’épancher dans les médias. Bien sûr que les étrangers, et surtout lui qui plus est le leader technique de l’équipe, ont leur mot à dire quant à leurs utilisations respectives. Mais de quel droit, au nom de quelle expérience hockeystique et du haut de quel vécu un gars de 24 ans peut s’estimer plus compétent que son entraîneur ?
On peut certes se demander comment des joueurs aussi talentueux que Nicolas Villa, Kevin Loetscher ou, dans une moindre mesure, Jérémy Gailland ne sont plus depuis quelques semaines aussi décisifs que par le passé. On peut également se demander à quel point le brassage des lignes, provoqué non seulement par les choix du coach mais aussi par des impératifs de santé ainsi que par l’importation récurrente et tout de même impromptue de quelques Genevois, déséquilibre clairement le contingent et provoque des non-dits. Tout cela reste heureusement du domaine du sportif, mais c’est tout ce qu’il se passe autour qui est de nature à perpétuellement déstabiliser un club qui n’en a vraiment pas besoin.


Crise peut-être, mais y a-t-il vraiment
matière à autant polémiquer ?

Après la tempête qui a emporté Malley ces derniers jours, le match de dimanche a résumé en 60 minutes l’histoire récente du club lausannois. Les individualités qui perdent leurs moyens dès qu’ils passent la porte du vestiaire, des chèvres qui sont capables de se transcender de manière impromptue et un public aussi versatile qu’une girouette. Comment voulez-vous diriger un club dans ces conditions ?…

Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

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6 Commentaires

  1. Joli commentaire objectif qui reflète bien la situation actuelle du LHC.
    (à voir également lexcellent article sur ce site sous: Hockey « Le LHC ne fait plus peur à personne … »

  2. bonjour,cela fait trop longtemps que ce club malheureusement se moque de son public et de ses supporters .Malgré tout je reste un fidèle de ce club.serge

  3. mais de toute façon vous pourriez faire venir tous les meilleurs joueurs suisse et les meilleur étranger du monde ils deviendraient mauvais un bout de maximum 6 mois… Mais cest incroyable avec les talent que léquipe possède cette incapacité a gagner ces dernier temps… Plus qua espérer quils se reservent pour les play-off (je précise je suis supporter lausannois et resterai fidèle quoi quil arrive)

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