LHC : vite fait, bien fait !

Enfin les play-offs diront certains ou a contrario vivement les demi-finales ! Le Lausanne HC a entamé par une probante victoire 8-3 sa quête du titre de la Ligue – dont tout le monde s’en fout – B face au GCK de Simon Schenk. Cette équipe de jeunes volontaires et pour certains doués est aussi attrayante en terme d’affiche que Britney Spears tête rasée avant une cure de désintox’.

Et pourtant, 4029 spectateurs se sont déplacés et ont donc assisté à une belle démonstration lausannoise qui devra être confirmée dans l’anonymat du KEK demain déjà. La croisière du capitaine Bordeleau s’est donc amusée tout en restant appliquée et sérieuse sans, cette fois, s’endormir.

Premier trio de choc

Il aura fallu attendre la 8ème minute, et le round d’observation habituel, pour que le feux d’artifices lausannois fasse sauter le verrou lionceau. Deux magnifiques réussites d’Himelfarb, la première sur un joli une-deux avec Gailland (8e) et la seconde sur une passe millimétrée de Pecker (9e) alors que le seul mercenaire zurichois chauffait le banc d’infamie. 3-0 en trois minutes : la messe n’était pourtant pas dite. Les jeunes lions, somptueusement aidés par un Malik Benturqui peu inspiré (11e) et un Tobler ne tenant pas sur ses patins (15e), ont rapidement réduit le score pour un cinglant rappel à l’ordre.
Pecker-Himelfarb et… Flüeler, le cerbère zurichois, s’unirent  pour porter le score de manière chanceuse à 4-2 au terme d’un premier vingt «porte ouverte» où les Vaudois ont clairement assis leur domination dans tous les compartiments du jeu.

Eric en grande forme, auteur de six points !

Kämpfer hors combat

Moyen au premier, mauvais au deuxième et carrément exécrable au troisième tiers, l’arbitre Markus Kämpfer, au-delà de posséder une carte de supporter zurichoise, a sifflé tout et surtout n’importe quoi. Ce deuxième tiers fut donc une occasion pour les deux équipes de peaufiner les situations spéciales puisque les deux équipes ont évolué pendant 214 secondes (!) au complet. A ce petit jeu-là, les pensionnaires de Malley sont sortis gagnants avec une réussite signée Gailland sur une ouverture de Pecker. Les supériorités et infériorités numériques sont d’ailleurs bien plus rodées et travaillées, avec des tâches clairement définies, que sous la funeste – et fumeuse – ère Ryan.
Il n’empêche que le pitre zébré nous a ensuite gratifiés d’inepties et d’incohérences qui n’ont pas empêché les Lausannois de dérouler et de porter le score à 8-2. Il serait bien que Markus relise les règles avant le deuxième acte demain (un check régulier ne devrait pas être sanctionné… surtout par «un faire trébucher» !) et tente de ne plus pourrir la rencontre à lui tout seul.

Le menu de Simon

Simon Schenk et son associé au bonnet bleu prirent place à mes côtés en ce vendredi soir de match. Tout en prenant assidûment une ribambelle de notes, les deux compères se sont avalés une saucisse moutarde, des maugrées à chaque but lausannois, un vin chaud, des hochements de tête destinés à qualifier la prestation de l’homme en noir et comme dessert, un chokito.

Du grand Cory Pecker !

Dimanche le menu sera certainement différent et la bande à Simon Schenk ne se privera pas de manger du Lion s’il en a l’occasion. Attention donc à la peau de banane zurichoise qui devrait être évitée si la première triplette de choc vaudoise réitère toutefois la prestation flamboyante de hier soir. 

LHC – GCK Lions 8-3 (4-2 1-0 3-1)

Malley : 4029 spectateurs.
Arbitre : M. Kämpfer.
Buts : 9e Himelfarb (Lardi, Lamprecht/5c4) 1-0, 10e Himelfarb (Pecker, Lamprecht) 2-0, 11e Lüssy (Grieder) 3-0, 12e F. Lemm (Schefer) 3-1, 16e Geering (Kienzle, A. Lemm/5c4) 3-2, 17e Himelfarb (Pecker, Gailland/5c4) 4-2, 33e Gailland (Pecker, Himelfarb/5c4) 5-2, 42e Sigrist (Himelfarb, Grieder) 6-2, 43e Pecker (Gailland, Himelfarb/5c4) 7-2, 50e Bodemann (Burdet, Morandi) 8-2, 57e Badertscher (Gruber, Holzer/5c3) 8-3.
LHC : Tobler; Bernasconi, Schäublin; Lardi, Lamprecht; Benturqui, Grieder; Morandi, Merz; Sigrist, Staudenmann, Baumann; Gailland, Himelfarb, Pecker; Lötscher, Tognini, T. Rüfenacht; Burdet, Lüssy, Bodemann.
GCK : Flüeler; Pienitz, Holzer; Wollgast, Geering; Cadonau, Schoop; Schefer; Tiegermann, Badertscher, Gruber; Aurelio Lemm, Johner, Kienzle; Wichser, Ulmann, Schelling; Fadri Lemm, Geiger, Wolf.
Pénalités : 14×2′ contre chaque équipe.
Notes : LHC sans Brulé, Jinman, Villa, D. Rüfenacht (surnuméraires).

Écrit par Daniel Corthésy