25e journée : Bordeaux occulte le classico

Bordeaux, qui a atomisé Monaco en une mi-temps (0-6), est revenu dans le sillage de Lyon, dominé par le Mans (1-0). Le retour des Girondins dans la course au titre a fait passer au second plan le «classico» entre Marseille et Paris (2-1).

Le ZK Lyon avait sans doute déjà la tête à son 8ème de finale de Ligue des Champions qui l’opposera à Manchester United, mais c’est déjà un petit événement que de voir la Ligue 1 si serrée au mois de février. Les saisons précédentes, si les suiveurs avaient déjà offert le titre à Lyon à un stade si avancé de la saison, il n’en va pas de même cette année. Bordeaux pointe à un point du leader et les courbes de ces deux équipes se sont clairement inversées depuis le début de l’année 2008.Et pour cause, la piètre prestation des hommes d’Alain Perrin dans la Sarthe n’incite guère à l’optimisme pour le sextuple champion de France. Dominés physiquement par de solides Manceaux, Juninho & Cie ont lâché mentalement, ne donnant jamais l’impression de pouvoir revenir. Voir l’OL résigné à ce point est quasiment une première depuis 6 ans dans l’Hexagone ! Alors quand on sait que les Rhodaniens vont devoir affronter le Manchester United de Cristiano «Béjart» Ronaldo, en pleine bourre actuellement, on ne donne pas cher des ambitions de Jean-Philippon Aulas au niveau européen cette année encore.

Jean-Mouloud Aulas peut se faire du souci…

Cavengahi flambe

Bordeaux a quant à lui parfaitement joué le coup en déplacement dans la Principauté. Solides en première mi-temps, Cavenaghi et Micoud ont été les détonateurs d’un succès fleuve face à des Monégasques encore une fois ridicules et dépassés. Les joueurs au scapulaire se sont ainsi octroyé une belle vengeance face à leur ancien coach Ricardo. L’entraîneur négationniste du football regrettera longtemps de ne jamais avoir lancé le magique Cavenaghi, confiné au banc lors du séjour girondin de l’entraîneur brésilien et qui a marqué 8 buts… lors des 6 derniers matches.
Ce retour du suspense dans le championnat de France a fait passer au second plan le duel entre les deux meilleurs ennemis de la division. Marseille est venu difficilement à bout de Paris, au terme d’un match très engagé. Le PSG, meilleure formation de L1 en déplacement, n’avait jusqu’ici encaissé que 5 buts depuis le début de saison à l’extérieur et jamais deux dans la même partie… C’est chose faite depuis dimanche par l’intermédiaire de Taiwo et de Niang, les deux Olympiens qui marchent sur l’eau depuis quelque temps.

Les arbitres craquent encore

La rencontre a une nouvelle fois mis en vedette la pauvreté de l’arbitrage français. Après une demi-heure, Amaré Diané s’échappe pour aller affronter Mandanda. Il est repris licitement en dehors de la surface par Bonnart, lequel se voit sanctionné… d’un penalty et d’un avertissement. Si Monsieur Layec avait été certain de son fait, pourquoi n’a-t-il pas expulsé le latéral ? Le mystère restera entier et l’homme en noir, certainement conscient de son erreur, a ensuite «compensé» la réussite de Rothen sur le tir à onze mètres (qu’il a dû retirer, à cause d’un rayon laser vert intempestif venu des tribunes…) en laissant l’OM donner à la rencontre une «dimension physique*» supplémentaire.

Eric Gerets fait rêver la Canebière !

Ce résultat permet à l’OM de remonter à la 4ème place. Un petit exploit après le début de saison calamiteux des Olympiens. Eric Gerets est en passe de devenir une icône au Vélodrome, tant son coaching a permis aux Marseillais de retrouver un niveau de jeu inconnu dans le Sud depuis… longtemps, très longtemps. Après la victoire sur le Spartak Moscou en Coupe de l’UEFA (3-0 en match aller des 16èmes de finale), Cissé et ses coéquipiers peuvent encore se battre sur trois tableaux cette saison. Et quand on sait que depuis 1988, Marseille a atteint une fois sur deux une finale de Coupe d’Europe lorsqu’ils sont européens en début de saison…

Le grand n’importe quoi à Metz

Un nouveau dérapage a eu lieu à Metz. Le club lorrain n’ayant plus rien à espérer cette saison, les supporters «grenat» font par conséquent n’importe quoi. Cette fois, c’est un spectateur qui n’a pas arrêté d’invectiver un Valenciennois («sale nég**, sale singe…») qui est au centre de la tourmente. Excédé par ces insultes, Abdeslam Ouaddou est monté en tribunes expliquer son fait au «supporter».
Autre exemple de la psychologie des arbitres français, le défenseur marocain a été averti à son retour sur la pelouse pour comportement anti-sportif… Le football français vit des heures sombres avec le racisme autour des stades. En début de saison, Bastia a été sanctionné d’un point de pénalité à cause du comportement de ses fans.
* des gros tacles assassins