Servette FC : premier bilan sportif

Après avoir été dirigé par un fantomatique Sauthier, l’arrivée de Castella semble avoir gentiment remis les Genevois sur une meilleure voie. Retour sur ce début de saison apocalyptique.

Au bout du lac, comme d’habitude, tout commence mal. Mais cette fois le club grenat bat vraiment tous les records : il s’agit du début de saison le plus catastrophique jamais connu en 118 ans d’histoire. Et pour en rajouter une couche, ce glorieux exploit a été obtenu au sein de la ligue des chaussures pour pieds carrés. 8 matchs et 4 point (1 victoire, 1 nul et… 6 défaites), difficile de faire pire ! Bref, tout est réuni pour plonger le pauvre supporter servettien dans un profond coma dépressif.

L’année dernière, Servette avait déjà assez mal débuté en affichant uniquement 8 points après le même nombre de journées. Pas très brillant, et pourtant ça fait 4 points de plus au compteur que le Servette version 08/09. Autant dire que bien que la saison soit encore longue, les espoirs genevois sont réduits à une petite chose : viser le maintien en Challenge League. En effet, Servette accuse déjà 21 points (!) de retard sur le suprenant leader Lugano et 20 sur l’ogre saint-gallois.
Servette a pris l’eau. Un vrai naufrage !

Les Grenats, complètement déboussolés et désorganisés, essuient défaite sur défaite, claque sur claque. A domicile, Servette s’incline dans l’ordre face à Lugano, Schaffhouse avant d’arracher son premier point contre Concordia (0-0) puis de replonger dans la spirale négative contre Bienne. Bilan à la Praille : 4 matchs, 1 point… passons.
A l’extérieur non plus, Servette n’a pas de quoi bomber le torse : défaites à Winterthur, Nyon et Yverdon. Conclusion facile : cette équipe ne fonctionne pas. Est-ce la faute de MM. Viñas et Fournier ? On ne sait pas trop… La seule certitude c’est que, lorsque la situation est désespérée, on cherche toujours, comme un sanglier endiablé, un bouc émissaire. Cela est un comportement typiquement humain et c’est donc compréhensible. Bien qu’il faille admettre que Sébastien Fournier n’ait pas d’expérience dans la fonction de directeur sportif, l’ossature de l’équipe n’a été que minimalement modifiée avec les arrivées de Braizat, Quaresima, Rüfli et de Da Costa, qui en outre ne sont pas tous titulaires indiscutables.

Evidemment, il faut aussi tenir en considération la marée de joueurs indisponibles en ce début de saison et ceux qui ne reviendront qu’en janvier (Tréand et Celestini). Aussi, comment ne pas diriger son regard vers Michel Sauthier ? L’ancien joueur du club a bien sûr un cœur grenat mais, hormis sa période à UGS, Sauthier manque cruellement d’expérience, qui un facteur capital dans le dur métier d’entraîneur.

Ajoutons à cela le fait que Michel Sauthier, travaillant à temps partiel en tant que secrétaire d’UGS, aie connu les joueurs du Servette une semaine seulement avant la reprise, et nous réunissons tous les ingrédients pour le fiasco parfait !

La décision de renvoyer le gueulard hystérique, alias Jean-Michel Aeby, dans ces conditions relève de l’incompréhensible. Durant son ère au Servette FC, qui s’occupait des entraînements et allait faire le discours révolutionnaire à la mi-temps ? Sébastien Fournier évidemment !

La mauvaise personne à la mauvaise place

Michel Sauthier n’a rien fait d’autre que de vagabonder tel un fantôme égaré au sein d’un château hanté de mille horreurs (La Praille et Balexert). En résumé, l’absence d’un entraîneur charismatique et compétent et le fait que les joueurs se soient préparés pour la nouvelle saison alors que les journaux prédisaient une révolution au sein du club n’ont certainement pas aidé.

Maintenant, il faut regarder la vérité en face, ceux qui sont sur le terrain et qui sont par conséquence les principaux responsables du désastre sont les joueurs. Or, depuis le retour de «Gégé les Yeux bleus», alias Gérard Castella, Servette semble avoir gentiment retrouvé une certaine sérénité. Après une victoire attendue en Coupe face aux amateurs du FC La Sarraz- Eclépens sur le score fleuve de 6-0, le club de la cité de Calvin est allé empocher sa première victoire au Bergholz de Wil.

Si le premier «exploit» n’est guère significatif, le deuxième, obtenu face à une vraie équipe de Challenge League, permet aux Servettiens d’entrevoir un brin de lumière dans ce ciel extrêmement grisâtre. Je reste toujours convaincu que Castella n’est pas un Servettien dans l’âme et qu’il soit en proie à d’importants troubles d’aimantations envers un précieux métal. Cependant, je ne le nierai pas, Castella est un entraîneur de talent et son retour ne peut que faire du bien. Merci au passage à Viñas d’avoir sorti le chéquier et permis cet engagement.

L’arrivée de Gérard Castella combinée à la prise de pouvoir du clan Pishyar semble agir comme un véritable catalyseur. Au sein des supporters grenats, une certaine confiance, voire une euphorie, s’est installée. Allez, sortons un pronostic : d’ici Noël Servette remportera 6 victoires et s’inclinera uniquement à Saint-Gall ! Le derby de dimanche face au LS nous apportera un premier élément de réponse. On s’en réjouit !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Grégory Soldati

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6 Commentaires

  1. Vous croyez vraiment que cest possible pour vous de battre le Lausanne-Sports?? laissez moi rire, vous navez aucune chance (du mois je lespere!!)
    Allez, tous au stade la semainne prochaine
    LS pr toujours

  2. @ suiss et SFC:

    Simplement le fait quil ne soit pas venu en raison de la non- acceptation du plan Pishyar…il nest attiré que par largent.
    Il reste certes un excellent entraîneur mais ce nest pas un Servettien, du moins pas un vrai de vrai !

  3. grenat , tu ne comprend rien! Gregory a tout à fait raison! Castella ne sintéresse quà largent.
    Tant mieux que maintenant il y en a.
    Et… je naime pas les gros mots.

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