La ruée vers le cristal

Didier Cuche a rendez-vous ce week-end en Norvège avec Paul Accola. Un rendez-vous virtuel. En 1992, l’ineffable Grison avait enlevé le globe de cristal du classement général de la Coupe du monde. Le Neuchâtelois peut en faire de même cette année. A condition de briller dès vendredi en Norvège, sur la piste de Kvitfjell.

Pour commencer, qu’on soit clair. Ce «grand» globe de cristal est la récompense ultime pour un skieur. Rien à voir avec l’aléatoire d’une médaille olympique ou l’indigence d’un «petit» globe dévolu à une discipline particulière. Ce globe-là consacre le meilleur skieur d’un hiver.Didier Cuche est en passe de réussir cet exploit. Le hic, c’est que deux autres coureurs sont dans le coup. On les connaît : Bode Miller et Benjamin Raich. A neuf épreuves de la fin de l’exercice, l’Américain tient la corde avec un bonus de 45 points sur l’Autrichien et 105 sur le Suisse.


Bode Miller est leader avant ce week-end crucial

Pour mémoire, une victoire vaut 100 unités, une deuxième place 80, une troisième 60… et une trentième rapporte 1 point. Autant donc dire que les trois hommes se tiennent dans un mouchoir de poche.
 
Retour maintenant à Kvitfjell. Deux descentes et un super-G sont au programme. Ce sont les disciplines de Cuche. Le Neuchâtelois peut triompher les trois jours. Au vu des résultats de l’hiver, il serait même logique qu’il vire en tête après l’étape norvégienne.
 
Autre argument qui plaide en faveur de Cuche, la piste de Kivtfjell. Le skieur du Val-de-Ruz s’y sent bien. Il le dit lui-même. Et il l’a prouvé. Ainsi, l’an dernier, il s’était imposé en descente, en s’emparant au passage du «petit» globe de descente.


Comme dirait William Besse : allez Didier !

Après Kvitfjell, le Cirque blanc ira à Kranjska Gora (géant et slalom), puis bouclera la saison à Bormio (4 disciplines). Ce qui fait deux slaloms, donc deux courses où Cuche ne marquera pas de points. Miller non plus, ou très peu. Raich oui. Mais comme le slalomeur autrichien galère en descente, la balance s’équilibre.
 
Conclusion ? Tout est possible. Dans trois semaines exactement, Cuche peut rentrer aux Bugnenets avec du cristal plein son sac. Mais le scénario que le globe file chez Raich du côté du Tyrol est également envisageable. Parallèlement, il est tout aussi probable que ce même globe soit «égaré» par Miller dans un restoroute ou dans un hall d’aéroport reliant Bormio à Franconia dans le New Hampshire.

Écrit par Alex DeLarge

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