Résultats des pigeons de novembre

Une « élection » à faire (presque, faut pas déconner) pâlir Omar Bongo. Vous avez en effet plébiscité Ruedi Hediger, l’ancien directeur de la Fédération suisse de gymnastique qui remporte haut la main l’élection de Pigeon d’or du mois de novembre avec près de 69% des votes.

Et il faut dire que l’ancien responsable de la performance des gymnastes suisses a tout fait pour attirer vos suffrages, lui qui n’était vraiment mais alors vraiment pas du tout du tout au courant de l’ambiance qui régnait dans la salle d’entraînement des gymnastes à Macolin pendant de nombreuses années. Morceaux choisis :

• « Espèce de grosse truie », soit l’une des agréables insultes favorites de l’entraîneur français Éric Demay, notamment à l’encontre d’Ariella Kaeslin ;
• « Tu ne boiras pas » (d’eau), comme chouette méthode d’entraînement de la coach Olga Bullert, visiblement adepte des principes de l’ex-DDR;
• Ou encore en vrac, des demandes physiques trop élevées qui amènent des fractures de fatigue à répétition, ou des certificats médicaux ignorés pour favoriser la participation aux compétitions sous la houlette des brigadières-cheffes Iliana Dineva et d’Anelya Stancheva.

Toutes ces révélations (et bien d’autres) ont fait grand bruit depuis la parution des témoignages de huit ex-gymnastes suisses cet été dans les colonnes de la NZZ. Et pendant ce tout ce temps où régnait cette culture du respect et du bien-être, Ruedi Hediger n’a au mieux rien vu (il est fan de Stevie Wonder), au pire rien fait. Emballé c’est pesé : pigeon d’or amplement mérité.

Et devant cette démonstration de management, de bienveillance et d’humanisme, tant le sprinteur (intermédiaire) fou Simon Pellaud que le grand voyageur apeuré par l’isolement et la quarantaine Trent Weaver ou le fin nez de Blerim Džemaili en matière de choix de carrière n’ont pas pu faire le poids.

Alors félicitations au grand Ruedi qui gagne de facto sa place de prétendant à l’élection du Pigeon d’or de l’année 2019 ! D’ailleurs, soyez attentifs, les votes pour cette élection suprême commencent demain. L’occasion de rappeler que notre but ultime est de remettre le trophée du Pigeon d’or de l’année à notre victime en personne, comme cela avait été le cas en 2013 pour Pascale Blattner et en 2007 pour Christian Constantin. Et comme un certain néo-retraité (cette fois-ci pour de bon) de la RTS ne figure pas parmi les prétendants de cette année, on a vraiment toutes nos chances !