Pigeons des JO : la Suisse vise le triplé !

A défaut d’avoir brillé à Londres, les Suisses ont une chance unique de se racheter lors de cette élection des Pigeons des JO. Entre notre chef de délégation aux discours affligeants, notre footballeur poète et notre porte-drapeau modèle, tu n’as que l’embarras du choix, ami lecteur. De leur côté, Nadzeya Astapchuk et «Mets le son moins fort» tenteront de créer la surprise. L’élection court jusqu’au dimanche 16 septembre à minuit. A toi de voter !

Nadzeya Astapchuk

Si plusieurs athlètes ont été pincés pour dopage avant et pendant les Jeux, la médaillée d’or déchue du lancer du poids Nadzeya Astapchuk paie pour les autres en figurant dans la très sélect liste des nominés pour les Pigeons d’Or des JO 2012. La Biélorusse de 31 s’est vue retirer sa breloque à la suite de deux contrôles positifs à la méténolone, effectués la veille du concours et juste après sa victoire. Au moins, ça a le mérite d’être clair : cette gracieuse femme (?) était chargée comme une mule !

La déchéance d’Astapchuk est un coup dur pour l’image de la Biélorussie et celle de son président Alexandre Loukachenko. On peut faire confiance au dictateur pour avoir donné à cette traîtresse qui a préféré se laisser prendre plutôt que d’avaler sa capsule de cyanure une punition exemplaire et, à l’heure qu’il est, Astapchuk croupit dans un goulag décrépit des faubourgs de Minsk.

Il faut dire qu’elle aurait pu être un peu plus subtile dans son illégale entreprise. En améliorant en un mois son record personnel en plein air de 45 cm (!), la Biélorusse a réalisé une progression qui ferait presque se retourner dans sa tombe Florence Griffith-Joyner. Même les Espagnols n’auraient pas osé, c’est tout dire !

Gian Gilli

Le patron de la délégation suisse à Londres est l’archétype du dirigeant de sport sous nos latitudes : incapable de remplir ses objectifs, il répond systématiquement aux questions accusatrices de la presse par le sempiternel «il faut rester positif», sans une once d’autocritique. Et pourtant, il y avait de quoi : les athlètes helvétiques ont manqué de moitié leurs objectifs de médailles ! Plus qu’un flop, c’est une débandade.

Gilli a justifié la débâcle en accusant tout le monde – athlètes, centres de formation, fédérations et même le gouvernement – mais surtout pas lui, avant d’oser conclure sur un : «nos adversaires étaient prêts, ce qui n’était pas le cas pour nous». En plus du Champignac, le Grison devrait être en pole position pour glaner un Pigeon d’Or, ce qui serait une première pour un membre de la communauté rhéto-romane, trop souvent oubliée dans nos colonnes.

Nelson Monfort

L’insupportable Nelson parvient enfin à concourir pour un prix qui lui irait comme un gant. Une petite interview et le journaleux de France Télévisions réussit l’exploit de gâcher la soirée d’Ophélie-Cyrielle Etienne, droit derrière sa médaille de bronze remportée avec le relais 4 x 200 m. Dans son éternel sourire béat du crétin satisfait, «Mets le son moins fort» a évoqué tout guilleret devant la francophonie entière un deuil familial ayant récemment touché la nageuse. Malaise parmi ses coéquipières, mais pas chez l’arrogant journaliste qui a continué son entretien comme si de rien n’était.

«J’ai estimé qu’elle devait penser à sa maman à ce moment-là, c’était, pour ma part, une question pleine de cœur», s’est ensuite offusqué Nelson l’incompris, contraint tout de même de s’excuser à la suite de l’avalanche de critiques qui ont déferlé sur la toile. Rien de tel qu’un petit Pigeon d’Or pour redonner du poil à la bête.

Michel Morganella

Plus bête, tu meurs ! Le football français a Samir Nasri, le football helvétique a désormais Michel Morganella. Non content d’être nul, le Prix Nobel au look d’iroquois a étalé une intelligence digne d’un petit caïd de banlieue, couplée à un maniement de la langue française qui ferait passer Franck Ribéry pour Victor Hugo. «Je fonsde out les coreen allez sout vous lebru. Ahahahhahahaah deband zotre», a écrit en verlan le joueur sur son compte Twitter, ce qui pourrait se traduire par «Je défonce tous les Coréens, allez tous vous brûler. Ahahahhahahaah bande de trisos». On ne peut que s’incliner devant autant de poésie et de finesse.

Expulsé logiquement de l’équipe, le Valaisan est rentré au pays la queue entre les jambes, y allant de son mea-culpa pathétique. A l’image de ses coéquipiers qui ont touché le fond outre-Manche, le défenseur de Palerme a fait honte au sport helvétique en général et au football suisse en particulier. Il symbolise à lui tout seul le naufrage de cette équipe sans âme, sans volonté et sans leaders, qui aura terminé le tournoi olympique avec 1 misérable point et des prestations en-dessous de tout. Quel gâchis !

Stanislas Wawrinka

Roger Federer a été sélectionné deux fois dans les Pigeons de CartonRouge.ch, remportant même le volatile doré en mars 2009. Cette fois, c’est son pote et coéquipier Wawrinka qui a le terrible honneur de faire partie de nos candidats, pour la première fois de sa carrière. Le porte-drapeau de la Suisse est passé complètement à côté du sujet durant ces Olympiades londoniennes. Eliminé sans surprise au premier tour contre Murray avant de sombrer en double face à une paire israélienne, le Vaudois n’a jamais paru transcendé par l’événement ni par son rôle de porte-drapeau. Au contraire des JO de Pékin où il avait été stratosphérique en portant un Federer éteint vers l’exploit et la médaille d’or. Où était donc passé le Stan patriote qui nous a fait rêver (ou pas…) en Coupe Davis ?

Pire, le natif de St-Barthélemy aurait été aperçu au village suisse la veille de son double perdu contre Andy Ram et Jonathan Erlich. Info ou intox ? On n’en sait rien, reste que la prestation catastrophique du numéro 19 mondial le lendemain laisse croire qu’il ne s’était pas bien préparé. Après avoir perdu lamentablement au premier tour à Wimbledon et à Gstaad, le joueur du TC Stade-Lausanne a bel et bien connu un été catastrophique. Comme quoi, être porte-drapeau de la Suisse porte décidément la poisse. Roger Federer l’avait bien compris.

Commentaires Facebook

21 Commentaires

  1. Et pas un mot sur le badminton, avec les meilleures mondiales qui servent presque sous le filet pour ne surtout pas marquer de point?

    Pas un mot sur les basketteurs espagnols qui vendangent leur dernier quart-temps contre le Brésil afin d’éviter les USA avant la finale?

    Pas un mot sur les basketteurs français enragés par le point précédent, et qui balancent leur poings dans les burnes de leurs adversaires espagnols?

    Pas un mot sur les arbitres de judo qui votent pour un vainqueur, avant de se réunir avec le président de leur fédération pour finalement changer d’avis (avec à chaque fois l’unanimité) ?

    Je dois dire qu’en suivant ces JO, je me réjouissais de voir la belle brochette de pigeons que l’équipe de Cartonrouge allait nous concocter. Je reste un peu sur ma faim, là. Toutefois, Morganella et Gilli sont largement favoris, quels que soient leurs adversaires à ce niveau-là.

  2. Et quid des anglais qui font exprès de tomber en vélo pour pouvoir repartir, des anglais qui casse un plaque de 50 cm sur leur aviron et qui la revis en 15 seconde, du plongeur britannique qui, après avoir louper son plongeon, a dit s’être fait gêné par un flash pour pouvoir refaire son saut…

    En fait, je pense que le comité olympique (ou les organisateurs, les officiel) aurait pu être dans ce classement. c’est quand même plus facile de s’en prendre à des Coréennes (badminton), qu’a des Anglais ou des Espagnoles!!

  3. le Nobel de Chippis est seul en liste…En plus, la sanction à son encontre est fort légere en comparaison de ses propos….la SFL pourrait s’en charger vu que Constantin s’est calmé depuis qq temps…..

  4. je rejoins Alfred dans son post, mais de toutes façons, on aurait pu mettre tous ces acteurs, rien n’est assez fort pour contrer le pathétique Morganella…
    Vraiment pitié ce type…

  5. Morganella, hands down! Ce petit *on peut aller s’acheter un cerveau quand il veut, par contre, pas certain que la greffe prenne…

    @ Alfred

    Ce qu’on a vu en badminton et, tu le cites également, en basket est quand même relativement courant dans certaines compétitions, non olympiques il est vrai.

    Il y a 2 ans, en NBA, les Memphis Grizzlies s’étaient laissés glisser au 8è rang de la Conférence Ouest pour affronter les Spurs, 1é. L’effectif des Grizzlies était taillé pour poser d’insurmontable problèmes à San Antonio, et ça a fonctionné (pour mon plus grand bonheur, en tant que parieur).

    On a aussi vu des centaines de fois des équipes de foot balancer quelques points pour éviter de se retrouver devant un adversaire « inadapté ».

    Alors en badminton, à 1 contre 1 ou 2 contre 2, c’est forcément beaucoup plus facile à remarquer, mais je trouve la sanction grotesque.

    En effet, la faille est dans le système d’attribution des têtes de séries, elle existe, est reconnue, et l’utiliser coule donc de source.

    Peut-être qu’en revenant (ou introduisant) un système d’élimination directe avec tirage au sort général à chaque tour, on parviendrait à éviter ce genre de comportement.

    Mais on risquerait alors de voir les meilleurs s’affronter dès le 1é ou 2é tour.

    P.Ex. : Un 1/8é de finale USA – Espagne au basket, générerait beaucoup moins de fric qu’une même affiche en finale, pas sûr que le CIO, les diffuseurs, annonceurs, Fédérations, etc… s’y retrouveraient. Le système a donc peu de chance de changer…

  6. Merci pour vos commentaires.

    Dans nos discussions, nous avions évidemment évoqué les joueuses de badminton, les organisateurs des JO et les basketteurs espagnols (qui ont toutefois bien réussi leur coup…).

    Mais voilà, comme vous le savez, on ne peut pas sélectionner des groupes de personnes dans les Pigeons, uniquement des individualités. Du coup, il était difficile de sortir une joueuse de badminton parmi les 8 incriminées ou un basketteur en particulier dans toute l’équipe…

    Meilleures salutations sportives,
    La rédac

  7. Puisque Morganella va gagner haut la main et de façon parfaitement justifiée je vais voter Monfort histoire de contribuer à quelques votes bien mérités pour l’ensemble de son oeuvre et sa couverture façon magazine people de ces JO.

    Quant au commentaire ci-dessus il ne trompera malheureusement personne, Morganella serait en effet bien incapable de déchiffrer le « captcha » nécessaire a la validation du message :p

  8. Je me permets une remarque à la rédac, tout en sachant bien que vous n’êtes pas des pros et que vous avez pas que ca à faire de vos vies.

    Mais il y a quand même un petit manque de réactivité pour des sujets qui devraient coller à l’actu (on ne parle pas ici de dossiers de fond sur le FC Sion ou sur le dopage). Quand vous faites votre bilan de l’euro pendant les JO, on est tous passé à autre chose. Quand vous attendez plus de trois semaines après la fin des jeux pour faire votre pigeon d’or spécial JO, on en est tous à l’US Open…

    C’est la vie de fan de sport qui s’écrit ainsi, à vivre comme si sa vie en dépendait le match qu’il aura oublié deux semaines plus tard, passé qu’il est à la dernière course ou autre compèt.

    Sinon Morganella haut la main.

    Take care.

  9. @ la rédac :
    Quel est le pigeon a avoir remporté son titre le plus largement ?
    Presque 75% pour l’instant pour notre poète valaisan, il est bien parti pour tout faire péter (ou tout lébru).

  10. la foire internationale du dopage nous a servi des artistes archi-ringards d’un autre temps ridicules à souhait …c’était bien les jeux de 2012 ???

  11. Excellente question Shogun !

    Le record doit être détenu par Pierre-Alain Dupuis, Raymond Domenech ou Christian Constantin… voire Bulat Chagaev…

    On va fouiller dans nos archives, et on te redit !

    Bon week-end,
    La rédac

  12. Go for Stan, the only!

    Il faut qu’il remporte quelques choses au moins cette année. Parce que depuis son challenger sur herbe à Lugano, c’est le désert…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.