FC Sion : qu’importe le flacon…

Le FC Sion se permet décidément toutes les libertés. La dernière nouveauté des jouets du dictateur ? La réadaptation du célèbre vers d’Alfred de Musset. Après leur piètre prestation de samedi à Aarau, l’adage a subi une modification notoire. Qu’importe le flacon, le vin a de toutes façons tourné au vinaigre.

Je m’explique. Le philosophe et son sac à dos transalpin ont beau remodeler leur défense, changer les joueurs, réorganiser le dispositif, trouver d’autres solutions, le constat est – et sera toute cette saison – le même : cette défense est à la rue ! Kali-Nwaneri, ou Bühler-Vanczak, ou les deux paires mélangées, ou encore Sarni associé avec l’un de ses cinq partenaire, rien n’y fait. L’arrière-garde sédunoise est aussi imperméable que Zubi sur sa ligne.

Tintin chef des transferts

Or, dans ces circonstances, difficile de faire des points. Certes, lorqu’ils tombent sur un adversaire endormi, comme contre Bâle ou Xamax, les tâcherons du Valais parviennent à masquer leurs lacunes. Mais, dès que l’équipe d’en face serre un peu le jeu, tout part en vrille. Et encore, tu parles d’une opposition. Certes Aarau ne tourne pas trop mal cette saison. Mais quand même, soyons sérieux. Si l’objectif de Tintin d’Octodure est une place européenne, des victoires contre les moribonds du Brügglifeld ne doivent être que pures formalités.
Et le mégalomane dictateur peut virer les entraîneurs qu’il veut, il peut insulter ses jouets à sa guise, il peut aussi rétrograder ses gardiens et engager tous les bouffons egyptiens… oh pardon, les Buffon, rien ne changera. Le problème, ce sont les joueurs dans leur ensemble. Et qui est le premier responsable des transferts au FC Sion ? Cherchez bien. Non, ce n’est par Dolce & Gabana Urfer. Ah, vous avez trouvé maintenant…

 
Sion est rentré bredouille du mythique Brügglifeld

Equilibre et cohésion

Que voulez-vous faire pour cette fin de championnat ? La campagne de recrutement a été catastrophique. Le contingent sédunois n’a aucune cohésion ni aucun équilibre. Les deux joueurs les plus talentueux – Obradovic et Dominguez – sont purement incompatibles. Là, c’est un gros problème. Les défenseurs manquent de discipline et de bagage technique. Combien encore de chandelles maladroites devrons-nous supporter ?
Les demis ? Entre un lourdeau gauche – Brèle-yeah – et des pseudo flèches incapables de créer quelque chose – Fuset et Grosicki -, laissez-moi rire. Les attaquants ? Ah bon, désolé, j’ignorais que le FC Sion en avait dans son contingent. Hein, quoi ? El Culeton ? Bon, ça suffit, si c’est pour m’interrompre avec des conneries comme ça, j’arrête tout de suite.

L’exemple d’Aarau

Non, vraiment, cette équipe (peut-on véritablement utiliser ce mot ?) manque de tout. De talent, c’est sûr. Mais d’équilibre surtout. La leçon argovienne en a apporté la preuve. Pas de stars, ni de joueurs dominants que s’arrachent les clubs suisses. Rien d’autre qu’un collectif solide et bien huilé dont l’atout majeur reste la complémentarité.
Alors bien sûr, le week-end prochain, Sion peut prendre sa revanche et se payer la tête des hommes de Komornicki. Et là, j’entends déjà certains m’invectiver. «Alors Psyko, tu disais quoi sur le FC Sion ?» Comme quoi, il y a des personnes qui se satisfont de bien peu…

Aarau – Sion 2-0 (0-0)

Brügglifeld : 4700 spectateurs.
Arbitre : M. Wildhaber.
Buts : 3e Sermeter 1-0. 60e Nushi 2-0.
Aarau : Benito; Menezes, Rapisarda, Pagé, Elmer; Sermeter (70e Mutsch), Bürki, Bastida, Nushi (81e Carlos Alberto); Ianu (86e Rogerio), Antic. Entraîneur: Komornicki.
Sion : Gonzalez; Alioui, Vanczak, Nwaneri, Paito; Ahoueya (62e Brellier), Beto; Reset, Dominguez (70e Adeshina), M’Futi (56e Grosicki); Saborio. Entraîneurs: Roessli-Jacobacci.
Notes : Aarau joue sans Tadevosyan (blessé) ni Mesbah (suspendu). Sion sans Obradovic, Geiger ni Sarni (blessés).
Cartons jaunes : 45e Beto (réclamations), 71e Vanczak (faute sur Ianu), 84e Alioui (faute sur Bürki), 85e Bastida (faute sur Beto).
Corners : 3-4 (2-4).

Écrit par Psyko Franco

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3 Commentaires

  1. Alors là,javoue que le Dictateur ma bluffé… Il a osé reprendre Bigon, un mec dépassé et hors sujet il y a trois mois (« Une Ferrari ne se conduit pas comme il y a dix ans… ». Je me réjouis simplement du retour comme assistant de Bernard-Henry Chassot…

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