Stade Nyonnais : à 90 minutes du bonheur

En s’imposant par la plus petite des marges face à Biasca, le Stade Nyonnais a fait un pas en direction de la promotion en Challenge League. Mais le plus dur reste à faire…

Les Nyonnais regretteront-ils la kyrielle d’occasions manquées mercredi soir ? On ne l’espère pas ! Les hommes d’Arpad Soos ont dominé de la tête et des épaules un adversaire venu pour défendre à l’italienne, ou à la tessinoise, et accessoirement marquer sur un malentendu. «Oublie que tu n’as aucune chance et fonce. On ne sait jamais, sur un malentendu ça peut toujours passer», la réplique mythique de Jean-Claude Duss semblait également être celle des Tessinois, tant ceux-ci ont paru empruntés et dépourvus de toute velléité offensive. Un GC Biaschesi qui, sur ce qu’on a vu hier soir, s’avère être nettement moins redoutable que Rapperswil, le précédent obstacle difficilement passé par le club vaudois.Dans ce match à sens unique, les Jaunes et Noirs auront raté des éléphants, des montagnes, des Guy Carlier. Rickli d’un tir dévié (16e), Roux d’un arrêt du gardien (24e), Roux d’une tête trop molle (30e), Ostermann d’une frappe trop croisée (49e), Rickli d’un sauvetage de Gnesa (53e), Ngindu trop court (65e), Roux d’un lob trop enlevé (73e) et surtout Aktinson qui rata la cage vide (74e) auraient pu, auraient dû aggraver le score.

Un but décisif ?

Les Stadistes finiront par inscrire la seule réussite de la rencontre par Roux (57e), le buteur maison qui profita d’un cafouillage de son cerbère pour planter un goal ô combien important. Il est d’ailleurs amusant de souligner que cette réalisation suivit l’une des seules opportunités tessinoises lorsque Paulo Sousa, le remuant attaquant brésilien, partit seul en contre mais fut stoppé avec classe et talent par Pauchard. La seconde – et non deuxième – occasion des visiteurs se situa aux alentours de la 30ème mais Greg Mathey se fit l’auteur d’une parade buffonesque.


L’excellent Greg Mathey

1-0, c’est donc le minimum syndical pour des Nyonnais entreprenants, pleins de volonté et largement dominateurs. 1-0, ce sera une avance à gérer avec toute l’expérience des vieux roublards tels que Lombardo ou Ostermann. 1-0, c’est surtout un score qui permettra aux Stadistes de procéder en contre grâce à la fusée Rickli sur la gauche et au virevoltant Ngindu sur la droite. Et pour la mettre au fond, on peut compter sur Jocelyn Roux, l’homme aux 24 buts cette saison, excusez du peu.
Le Stade Nyonnais est donc à 90 minutes de l’ivresse du bonheur, ou du bonheur d’être ivre… En parlant de ça, on se permet de féliciter le club de la Côte pour les prix attractifs des consommations, dont la bière à 3 francs. Malgré la présence des «faiseurs de fric» de l’UEFA à quelques mètres, l’organisation de Colovray n’a pas profité de ces finales pour remplir les caisses de ses buvettes. Une mentalité qui devrait inspirer l’UBS qui vendra les bières à 5.50 francs dans ses arènes durant l’Euro. A ce prix-là, il faudra beaucoup dépenser pour être euphorique ou, tout du moins, un peu joyeux. Mais le but de ces «Silence-Arena» n’est semble-t-il pas de pousser les gens à faire la fête, à chanter, à danser ; non, il semble que le mot d’ordre est discipline, sécurité et calme. Mais ceci est un autre débat…  

Tous à Biasca !

Avis à tous les passionnés de foot de la région, le Stade Nyonnais organise un déplacement en car à Biasca à l’occasion du match décisif des finales d’ascension en Challenge League. Le départ a lieu dimanche à 10 heures sur le parking du centre sportif de Colovray (côté piscine) et le prix est fixé à 55 francs (adulte) et à 30 francs (enfants jusqu’à 16 ans). Nul doute que le kop jaune et noir, qui a chanté et encouragé ses couleurs durant 90 minutes hier soir, sera présent en force de l’autre côté du Gothard. Puissent leurs chants résonner dans tout Biasca et accompagner les Nyonnais jusqu’en Ligue B !
1ère ligue, finales de promotion

Stade Nyonnais – Biasca 1-0 (0-0)

Colovray, 1435 spectateurs.
Arbitre : M. Winter.
But : 57e Roux 1-0.
Stade Nyonnais : Mathey; Pauchard (75e Hyvernaud), Miéville, Sordet, C. Getaz; Lombardo, Ostermann (83e Germanier), Bichard; Ngindu, Rickli (72e Atkinson); Roux. Entraîneur: Arpad Soos.
Biasca : Gnesa; Ghiani (28e Lanza), Bustamente, D’Amato, Loiero; Nater, Vara, Rossi; Censi (46e Scolari), Mira; Sousa de Oliveira (85e Selotto). Entraîneur: Davide Morandi.
Cartons jaunes : 37e Vara, 45e Rossi, 68e C. Getaz.

A propos Marco Reymond 470 Articles
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2 Commentaires

  1. Pour lauteur. biasca est bien meilleur que Rappi. Beaucoup plus organisé, de meilleures individualités ( attaquant et capitaine ) extrement fort, la seule chose qui manque a biasca sest un public. Il annonce 500 personnes donc 70 nyonnais. mais vous verez, ca va pas etre une partie de plaisir la bas.

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