ABBA la Suède !

Après la Grèce, CartonRouge.ch continue la présentation des 16 équipes qualifiées à l’Euro 2008. Nicolas Huber, l’auteur du livre «Stades suisses. Des origines à l’Euro 2008», a eu la chance de s’occuper du pays aux supportrices les plus belles du monde : la Suède. Dix points pour mieux connaître cette nation qui, à défaut de gagner l’Euro, va inonder l’Autriche de sa blondeur. Prochain pays : l’Espagne par Psyko Franco !


1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ?
Choix il n’y eut pas réellement ; c’est plutôt le destin d’une désignation par l’un des rédacteurs en chef qui, dans son subconscient, ne pouvait sincèrement ignorer l’attrait déraisonnable que l’appel du Nord exerce sur moi. Personne, semble-t-il, n’avait désiré faire de la Suède sa chasse gardée, et c’est avec plaisir que les grands espaces d’outre-mer Baltique se sont ainsi ouverts à moi… Histoire de se replonger dans l’ambiance, bien des soirées ont été consacrées à l’écoute de Roxette, Dr Alban et The Hives, ainsi qu’au revisionnage de la finale de la Coupe du Monde 1958 (Suède-Brésil, 2-5). D’ailleurs, après avoir déniché au marché aux puces une vidéo backstage de l’événement, faites de groupies aux tenues affriolantes (félicitant notamment à leur manière, malgré la défaite, les buteurs Lideholm et Simonsson), j’étais plus motivé que jamais à approfondir le sujet, bien que le risque de s’éloigner de l’essentiel soit toujours plus élevé qu’avec un autre pays…

2) A quoi sert ce pays ?

Fini le temps où la Suède se bornait à exporter des monolithes balourds principalement rôdés aux joies d’un football destructeur sur terrain enneigé… Les vedettes actuelles (Ibrahimovic, Källström, Linderoth ou encore Ljungberg) sont les prophètes d’un jeu plus chatoyant et davantage porté vers l’attaque. Et l’attaque justement, c’est ce qui vient à l’esprit de beaucoup de fêtards affirmés en songeant à l’une des autres grandes exportations suédoises, moins avouable toutefois… Egalement jeune et populaire, ce produit non-commercialisé est l’objet (parfois excessif !) de nombreux fantasmes et justifie à lui seul l’existence d’un tel pays.


Ibrahimovic, un atout de choc

3) Comment se sont-ils qualifiés et surtout pourquoi ?
La qualification pour les grandes compétitions est une tradition bien établie chez les Vikings, qui en sont à leur cinquième tournoi majeur de suite. Cette fois-ci, le parcours de qualification a été un brin curieux, avec un début en fanfare mais une fin de campagne poussive ; curieuse manière que de terrasser l’Espagne au match aller mais de n’amasser qu’un point en deux confrontations face aux Irlandais du Nord…. La défense a parfois enclenché le mode «passoire», mais l’attaque a largement compensé ces errances passagères.


4) Pourquoi vont-ils gagner l’Euro ?

Les éclairs de génie de Zlatan pourraient mettre les Suédois sur la bonne voie. Et bien que la défense ne soit plus de toute première jeunesse, son expérience pourrait également jouer en leur faveur. Sans compter que, du côté de Stockholm, après l’élimination aux tirs au but contre les Pays-Bas en 2004, on a une revanche à prendre sur le sort…
Même si celui-ci justement a placé les bleus et jaunes dans le même groupe que les champions d’Europe en titre, qu’un éternel favori (l’Espagne) et que le pays le plus peuplé parmi ceux affiliés à l’UEFA (la Russie), l’on se dit qu’ils ont largement les moyens de passer le premier cap sans encombres. Car les protégés de Rehhagel auront bien de la peine à surprendre deux fois, les Espagnols ont l’art de se planter à répétition alors que les Russes manquent un peu d’expérience et d’un réel patron…


Un atout de charme…

 
5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?

Sur la scène européenne, les clubs suédois marquent le pas depuis quelques années, alors que sept joueurs de la sélection évoluent tout de même au pays. Les péripéties d’IFK Göteborg ou la qualification de Solna en Champions League ne sont plus la norme de nos jours ; et ce n’est pas Malmö, éliminé par Thoune à l’automne 2005, qui a pu relancer la machine…
Même si le retour de Larsson laisse présager de petits miracles, d’aucuns restent quelque peu sceptiques au sujet de son entente avec la tête brûlée Ibrahimovic. Et ils n’ont certainement pas été rassurés par la fin de qualifs poussive de leur sélection favorite (nul à domicile contre les Nord-Irlandais, débâcle 0-3 en Espagne et succès à l’arraché contre les Lettons)….

6) Qui sont les joueurs à surveiller ?

Larsson, la surprise du chef ! Sorti de sa retraite internationale, Henke devrait à nouveau se voir attribuer un rôle-clé dans le dispositif de Lagerback. Il faut dire que, délesté depuis quelques années de sa tignasse emblématique, le vétéran gambade toujours avec plaisir sur les pelouses nordiques (6 buts en 11 matches durant la saison en cours)…


Larsson, la légende, est toujours là !

7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?
…mais d’un autre côté, ses jambes totalisant 73 ans, Larsson risque fort de ne plus avoir le même impact que par le passé. Le virevoltant suédo-capverdien ne pourra donc plus autant miser sur sa vitesse, à moins qu’il ne soit confronté à la paire Senderos-Müller dans une hypothétique rencontre à élimination directe…  

8) Une bonne raison de les supporter ?

Eeh, pour ceux qui n’ont toujours pas compris et ne voient donc pas de bonne raison de les supporter, vous pouvez retourner au point 1) ou, alternativement, demander à Marc ou Marat de vous rafraîchir la mémoire… On se demande d’ailleurs pourquoi ces deux-là n’ont jamais gagné le tournoi de Stockholm (même s’il est vrai que, pour être honnête, ils ont tous deux remporté le tournoi de Saint-Pétersbourg, où les soirées ne sont certainement pas moins bien fréquentées…). Bref, chers concitoyens de ces blondasses qui ont jalonné nos rêves d’ado, «on vous Suède plein succès» pour cet Euro !


Championnes d’Europe !

9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?
La jalousie. Un pays guère plus peuplé que la Suisse, toujours présent, toujours mieux classé, toujours encouragé par des supportrices à la blondeur forcément attractive. Les frustrés ne manqueront donc pas de crier «ABBA la Suède» !

10) Bon d’accord, mais sinon ?

Au vu des éléments 8) et 9), je me demande toujours pourquoi je n’ai encore jamais été voir de match du championnat suédois…


Groupe D
De la «pro-Grèce-ion» dans l’air ? 

A propos Nicolas Huber 48 Articles
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8 Commentaires

  1. Hé bé, habituellement après la Suisse ma 2e équipe cest langleterre… Mais comme il paraît quils nont pas pu se libérer pour cet Euro… cette fois je men vais gaillardement supporter les jaunes et bleus pour tout le gracieux spectacle qui va soffrir à nos pupilles à lintérieur (peut-être) et à lextérieur (certainement) des stades !!!

  2. Très bon papier ! Quel plaisir de lire ces présentations et surtout de mater ces photos… 🙂 dommage que les supportrices grecques non pas eu aussi droit à une photo… 🙂

    Continuez comme cela !

  3. Merci Nicolas! Le meilleur atout de la Suède reste incontestablement ses supportrices. Je ne les vois pas aller loin dans la compétition. Il pourrait se qualifier pour les 1/4 (derrière lEspagne bien évidemment), mais niront pas au-delà.

    Ceci dit, chaque victoire de la Suède signifiera une horde de suèdoises qui senivre et fait la fête, alors pourvu quils éclatent la Russie et la Grèce…

    Jattends avec impatience le prochain papier de Psycho!

  4. Il est vrai que si on évalue la beauté des femmes, ce groupe D est le plus relevé : Suèdoises, Russes et Espagnoles…cest difficile de faire mieux, il ne manque que les italiennes !

  5. Pourquoi la Suède va gagner lEuro? Pour quon puisse tous voir des « troupeaux » de supportrices ivres de joie et les seins en évidence.

    A oui! Aussi pour Larsson, un de mes joueurs préférés. Une carrière exemplaire… Juste La Classe!

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