Genève-Servette : suivre les traces de la saison passée

Après nous avoir offert une saison 2007/2008 en tous points exceptionnelle, les Grenat sont dorénavant attendus au tournant par leurs adversaires, mais aussi par leur public. En plus, comme le disent nos copains lausannois depuis si longtemps, la deuxième année est toujours la plus difficile… Les hommes de McSorley vont donc devoir cravacher ferme cette saison.

Néanmoins, les supporters grenat peuvent se parer d’une bonne dose d’optimisme. Avec un effectif dont le noyau dur n’a pas été bouleversé, qui plus est renforcé à tous les niveaux, Genève-Servette semble armé pour lutter dans le haut du tableau. De plus, pour la première fois depuis des lustres, McSorley va pouvoir bénéficier d’une profondeur de banc qui poussera ses joueurs à se battre comme des forcenés (les lions, c’est tabou, et les tigres, ça ne se qualifie pas pour les play-offs) pour gagner leur place, sous peine d’aller voir à l’échelon inférieur comment ça se passe. Petit tour d’horizon des forces en présence cette saison du côté des Vernets.

Gardiens : Mona pour confirmer, Conz et Tamo pour apprendre

Il s’agit là du seul secteur de jeu où la concurrence ne devrait pas être trop féroce. Car si on ne doute pas des qualités des jeunes Conz et Tamo, les performances de Mona la saison passée ont confirmé si besoin est qu’il était un bon gardien de LNA, capable dorénavant de tenir toute une saison et de gagner en play-offs. Il est donc fort probable que l’apprentissage des deux jeunes se fasse exclusivement sur le banc, à moins d’une blessure ou d’un gros passage à vide de Gianluca.
Le seul changement par rapport à la saison passée est donc l’apparition de Conz dans le contingent de la première équipe. Et quelque chose nous dit que Benjamin se retrouve là dans le but de prendre contact avec le haut niveau afin d’être prêt le jour où Mona sera en fin de contrat.


Mona fera-t-il aussi bien que la saison passée ?

Défense : on ne change pas une défense imperméable

Deux arrivées, celles des gros bébés Vukovic et Heynen, et Julien Bonnet comme seul départ. Autant dire que ce secteur n’a pas été particulièrement bouleversé. Les trois premiers duos défensifs ne devraient donc pas connaître de changement. En effet, Bezina-Mercier, Keller-Gobbi et Breitbach-Höhener ayant donné satisfaction l’an passé, les deux nouveaux arrivants ainsi que Schilt devront probablement se battre pour jouer quelques shifts par match.
Goran Bezina, en pleine renégociation contractuelle, sera sans doute encore plus motivé que d’habitude. Olivier Keller et John Gobbi devront eux confirmer leur excellente saison dernière. C’est surtout vrai pour le Léventin qui a retrouvé pendant les play-offs son talent de buteur décisif, même si deux lattes l’avaient empêché de devenir l’idole de tout un peuple. Enfin, Robin Breitbach aura à cœur de prouver une bonne fois pour toute à ses détracteurs (les salauds, comment peut-on ?) que le niveau abyssal affiché jusqu’avant la saison dernière n’était bien dû qu’à une difficile convalescence suite à sa blessure au genou.


Bezina, fidèle au poste

Attaque : des jeunes suisses prometteurs

Les places vont être chères, très chères au sein de l’attaque grenat cette saison. Les arrivées de Rubin, Suri et Gailland vont indéniablement amener un gros plus et mettre la pression sur des joueurs comme Savary, Rivera ou Augsburger, par exemple. Car si la ligne Deruns-Trachsler-Cadieux semble intouchable tant son travail est précieux, on peut d’ores et déjà souhaiter bonne chance à l’ami Chris pour le reste de la composition. Qui aligner aux côtés des étrangers dans les deux premières lignes ?
Suri est en effet considéré comme un immense espoir du hockey helvétique, Gailland est une perle qui pourrait très bien devenir, à terme, le buteur suisse qui nous fait tant défaut depuis des années et Rubin est un des rares joueurs à avoir surnagé à Bâle l’année passée. Tous trois peuvent donc prétendre «détrôner» un Savary qui fait tout juste jusqu’au moment de tirer, un Augsburger qui manque encore un peu de poids, un également très prometteur Conz ou un Rivera peu habile devant le but. Sans oublier qu’au milieu de ces gamins, le tsar Fedulov est encore là. On imagine cependant que ses apparitions sur la glace risquent surtout de se faire lors des périodes de supériorité numérique ou pour sa traditionnelle renaissance en séries.
Chris McSorley se retrouve donc pour la première fois avec un effectif bien fourni à gérer et des problèmes de riches à résoudre. Mais on sait que la saison est longue, et chacun aura sa chance à un moment ou à un autre. Et quand on se rappelle que lors des derniers matches de la finale l’année dernière, certains joueurs paraissaient au bout du rouleau, cette profondeur de banc pourrait bien être salutaire cette année.


Savary aura-t-il l’occasion de jubiler ?

Étrangers : plus vite et plus fort

Dans ce secteur également, Genève-Servette semble bien armé cette saison. Pour compenser les départs de Law et de Meunier, sont arrivés le rugueux Byron Ritchie et la fusée Tony Salmelainen. Si le dernier nommé semble prédestiné à être un titulaire indiscutable, il se pourrait fort que Ritchie fasse partie d’un tournus régulier avec Jean-Pierre Vigier. On imagine en effet mal Chris se passer de Kolnik ou d’Aubin, à moins d’une grosse baisse de régime (ce qui s’est pourtant produit en play-offs, et plutôt deux fois qu’une en ce qui concerne le Québécois.) Et il serait fort surprenant que Salmelainen fasse banquette trop souvent. De plus, Ritchie et Vigier semble présenter un profil de joueurs physiques assez semblables, ce qui appuie l’hypothèse de ce tournus.
Reste à voir si l’atmosphère du groupe ne pâtira pas de cette rude concurrence. Mais si cela devait fonctionner aussi bien que l’année passée, on n’a pas trop de souci à se faire…


Magic Kolnik

Bilan

Genève-Servette semble mieux armé que la saison passée, c’est indéniable. Maintenant, il ne s’agit pas de la seule équipe à s’être renforcée, des organisations comme Berne, Lugano ou Zurich semblent au moins aussi fortes que les Grenat. Et les ténors du championnats ne se planteront pas dans les grandes largeurs chaque année. (C’est pourtant si beau, Lugano en play-out.) Il faudra donc compter sur un état d’esprit sans faille tel qu’on l’a connu l’année dernière pour pouvoir espérer tutoyer les sommets. Mais quand on a connu les joies d’une finale de championnat, n’a-t-on pas envie d’y goûter à nouveau au plus vite ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch


Prochaine équipe à passer à la casserole :

HC Sierre, HC Bienne et HC Ajoie

Si vous avez manqué :

HCC : un seul but, la finale ! LHC : toujours favori, jamais gagnant ! Fribourg-Gottéron : l’année de la confirmation

Écrit par Robin Dousse et Yves Grasset

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8 Commentaires

  1. Joli résumé de ce que lon trouve sur les forums ….
    Personnellement je ne suis pas du tout persuadé du tournus entre Vigier et Ritchi !

    A savoir aussi que Bezina à reconduit son contrat jusquà la saison 2012-2013

  2. Pis arrêtez avec votre « année de confirmation » !
    Cest ridicule ! Comme si le GSHC nous avais gratifié que dune seul bonne saison depuis son retour en LNA !!!

  3. Cette histoire de 2 lattes me restent encore en travers de la gorge…
    Sinon nous avons une trés belle équipe bien homogène qui peut viser le top 4!
    Mais le soucis de cette saison sera cette fameuse profondeur de banc…je veux bien croire que cest bénéfique sur la longueur, mais je sens quil va y avoir des soucis au niveau relation humaine…
    On verra!
    A samedi pour une belle victoire!

  4. Le tout est de commencer le championnat de la meilleure manière possible ! A limage de lan passé où GSHC pointait à la 1ère place au terme de la 11 journée…

    Cette saison sera celle des aigles, moi jy crois !

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