Neuchâtel et les «Bourbines» sous la loupe !

Le championnat débute déjà ce soir et après les présentations détaillées des diverses organisations romandes – excepté Neuchâtel YS puisque le terme d’organisation ne lui sied point… –, CartonRouge.ch se penche sur les autres terrifiantes formations qui peuplent un purgatoire devenu bien pâle depuis la disparition de la lanterne rouge officielle, le HC Martigny.

Grasshopper

Pour les Zurichois, c’est chaque année la même chose. Ils enregistrent saison après saison le départ de leurs meilleurs éléments vers le grand frère du Hallenstation pour la plupart. Cela dit, le vivier des pensionnaires du glacial KEK possède un énorme potentiel. L’équipe n’est sur le papier pas exceptionnelle, mais il y aura assurément quelques révélations. Ils seront en mesure de mettre des bâtons dans les roues des favoris et de leur déplacement de la «Goldenküste», certains en reviendront certainement le manche entre les jambes. Au final, une place en play-off semble être faisable pour ces jeunes pousses.

Langenthal

Sur le papier, Langenthal parait bien armé. Le fidèle Larouche sera cette fois-ci épaulé de Charpentier qui, à défaut de bâtir une nouvelle enceinte digne de ce nom dans la bourgade bernoise, tentera de se construire une belle fiche de stats. Si ce duo trouve rapidement de bons automatismes, il pourra faire très mal. Cependant, les retraites d’Orlandi, Müller et surtout de Stoller risquent de peser lourd dans la balance. Autrefois excellents dans le secteur défensif, les «Oberaargauer» possèderont une arrière-garde qui ne cassera pas des briques. Très physique, cette équipe de bourrins sera dirigée par un entraîneur qui pourra bien leur convenir et restera pénible à jouer. À savoir si les méthodes de Kevin Ryan tout en communication, gentillesse et diplomatie feront mouche dans les travées du bringuebalant Schoren.

Neuchâtel YS

Du côté du Littoral, il sera bien difficile de faire pire que la saison dernière. Avec un effectif pléthorique du fait de leurs multiples partenariats, ils n’ont jamais aligné deux fois la même équipe, difficile dès lors de trouver des soupçons d’automatismes. Cruel, mais classique destin d’un club qui tente le gigantissime saut en LNB. Contraints d’évoluer dans l’ombre de leur grand voisin du haut et devant compter sur la concurrence du football au sein même de la ville, les Young Sprinters doivent en plus jouer tout leur match à l’extérieur…  Toutefois, les Neuchâtelois du bas semblent avoir dégoté deux Tchèques (Vostrak et Dlouhy) qui paraissent offrir de meilleures garanties que leurs fantomatiques prédécesseurs. Avec les arrivées des frères Girardin et de Norman Perrin notamment, couplé au départ de Michel Kamber, l’équipe s’est bien renforcée. S’ils arrivent à entrevoir un zeste de stabilité dans leur effectif et avoir au moins une fois les mêmes joueurs présents à l’entraînement, une place en play-offs pourrait être envisageable.


Quel est le point commun entre Kevin Ryser et 
Slava Bykov ? Heu… le numéro bien sûr !

Bâle

Comme prévu, Bâle a réussi l’exploit de ne conserver que deux joueurs du précédent équipage du Titanic version LNA. Les deux principaux mécènes (Rudolf Maag ainsi qu’un grand établissement bancaire) ont donc mis leur menace à exécution en décidant d’arrêter de perfuser le club, ce qui leur permettait de survivre dans l’élite. Les Rhénans peuvent dire un grand merci au directoire Octodurien (Pierre Hegg en tête) d’avoir coulé leur club, sans quoi ils n’auraient pas pu allègrement piocher dans leur effectif. Les Bâlois auront une équipe très jeune et désolidarisée, une sorte de GC du pauvre en fait. Seul point positif, certains les sous-estimeront certainement, avec à la clé une poignée de victoires. Cela dit, une place en play-off sera difficile à accrocher, même en comptant sur le soutien de leur merveilleux et passionné public.

Thurgovie

Thurgovie a aussi perdu beaucoup de plumes. Les difficultés rencontrés par le gourou Bürgener au sein de son entreprise privée a précipité son club dans le marasme par dommages collatéraux. N’ayant d’autre choix pour s’en sortir, les pensionnaires de Kreuzlingen se sont pacsés avec leurs ancestraux rivaux de Weinfelden. Ça tombait bien, puisque ces derniers comptaient justement monter en LNB. Après s’être crêpé le chignon durant des années tels des Valaisans, le hockey thurgovien innove donc en établissant une collaboration entre deux de ses équipes. Au niveau de l’effectif, le fan des réunions  de bras tendus au Grütli s’en est allé, suivi d’un nombre impressionnant de ses congénères. Fauchés, les Felix’s boys ne semblent plus en mesure de jouer un quelconque rôle dans cette catégorie de jeu. Seule curiosité pour les plus téméraires, découvrir la patinoire de Weinfelden qui remplacera hélas la très jolie Bodensee Arena pour les rencontres à domicile.


Hendry sera bien seul…

Olten

Les Souris de la sublime région d’Olten vont au devant d’une saison difficile. Les Soleurois ont enregistré le départ de joueurs corrects (Boss, Dällenbach, Kparghai, Küng) sans parvenir à les remplacer qualitativement. À part cela, il n’y pas grand chose à en dire. L’équipe sera aux alentours de la huitième place, mais une fois le traditionnel brouillard de la zone du Kleinholz déchiré, les courageux fans qui y feront une séance de survie aux conditions polaires y verront un peu plus clair. Quoique…

Viège

C’est bien connu : pour pouvoir habiter dans cette région reculée, il faut soit être né là-bas, ou être recherché par Interpol sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Du coup, on ne sait jamais trop ce qui se passe dans ce coin, et plus particulièrement en ce qui concerne l’équipe de hockey locale. En fait, c’est toujours pareil : on croit qu’il n’y a que des «nobodies», mais en évoluant dans l’ombre des autres favoris, ils font leur chemin sans que personne ne s’en inquiète, et se retrouvent bizarrement en haut du classement. En réalisant trois bons transferts en la personne de Dolana, Masa et Brûlé, les Hauts-Valaisans devraient une fois de plus jouer les trouble-fêtes et titiller les premières places.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch


Les autres clubs de LNB :

HCC : un seul but, la finale ! LHC : toujours favori, jamais gagnant ! HC Sierre : un meilleur cru Ajoie souhaite conserver sa place dans le top 4

Écrit par Mathieu Nicolet

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