Le hockey est peuplé de malotrus !

Il n’y a plus de respect, tout fout le camp, les règles les plus élémentaires du savoir-vivre sont sans cesse bafouées et foulées au sol du pas allègre et cadencé de vils personnages de tous poils.

Même Bienne, le petit poucet, les presque-hockeyeurs, les presque-Romands, les presque-profiteurs qui font rien qu’à battre des adversaires qui vont pas bien, ce Bienne dont pas grand-monde ne veut s’est permis l’outrecuidance de se servir du dernier point qui restait dans le plat au terme de la loterie de la séance de tirs au but, comme ça, sans demander. Ce n’est pas bien ça, Nadine s’en retournerait dans sa tombe si elle se rendait enfin compte qu’elle est passée ad patres depuis longtemps. Commettre contre Genève un tel crime de lèse presque-majesté devrait leur valoir une exclusion pure et dure de la Ligue. Que dis-je, une telle obstination à ne pas se laisser battre quand on le leur demande devrait leur valoir une exclusion de la Suisse ! Vendons-les aux Autrichiens !

Reconnaissons toutefois que les Genevois ont ouvert les hostilités, eux dont la maigre assistance n’eut pas la politesse de se montrer ponctuelle au coup d’envoi des festivités. Car une fête ce fut. La fête aux mauvaises options, un festival de passes aussi réfléchies que les pensées d’Eve Angeli, une orgie de tirs cadrés comme des tableaux abstraits. Peu avares en joyeusetés du genre, les deux camps partagent la responsabilité commune du médiocre niveau technique de la rencontre.


Victoire !

Alors que les attaquants butaient tantôt sur les défenseurs adverses, tantôt sur les infrastructures du stade, poteaux, lattes et autres balustrades, Mona et son vis-à-vis Wegmüller se chargèrent d’annihiler avec talent les quelques tentatives qui finirent par devenir des tirs au but. Il est à espérer qu’un certain coach présent ce soir (mon intégrité de journaliste de la dernière pluie m’interdit de cafeter son nom par respect pour ses proches, mais c’est un Américain au bucolique langage) n’aie pas du bourse délier pour obtenir les infos sur le HC Bienne qui lui ont fait opter pour cette très étrange tactique qu’il convient de baptiser la «de loin». Une tactique appliquée avec soin et à toutes les sauces par des Aigles bien tenus par leur dresseur : les passes «de loin», les charges «de loin» et surtout les tirs «de très très loin». Sans exagération aucune, j’ai décompté au bas mot 813,4 tentatives genevoises lancées depuis derrière la ligne médiane ! (Et oui, j’ai effectivement passé mes vacances estivales à quelques calanques de Marseille, mais je ne vois pas le rapport avec la choucroute !).
Loin (pardon, je sais elle est facile), très loin de se révéler efficace, cette option stratégique originale n’a pas permis aux Genevois de contourner ou de transpercer le dispositif défensif d’Ehlers, mais elle a au contraire eu le mérite de relancer les contres biennois, parfois presque trop vite pour eux d’ailleurs.

Les oreilles chastes n’osent guère imaginer ce que le boss McSorley doit encore susurrer à l’oreille de ses chevaux de trais au moment même ou à quelques mètres de là, le soussigné rédige cette infâme bafouille. Il faut dire que les petits Biennois ont été concentrés tout au long de la partie pour la première fois de l’exercice, souvent chanceux dans leurs récupérations, mais surtout sans aucune crainte de recevoir le vice-roi du monde et son bouillant blair… pardon, biker de patron.


Les murs du vestiaire genevois ont dû trembler…

C’est donc avec l’impétuosité d’un nouveau venu encore peu au fait des us et coutumes de son nouvel environnement que les locaux se sont permis le luxe de piquer les deux tiers de l’enjeu à Servette. Ce troisième succès en six rencontres et l’euphorie ambiante qui anime tant les joueurs que le public seelandais ne doit pas pour autant faire oublier certaines vérités qui deviennent criantes. S’il est encore trop tôt pour citer des individualités sur la place publique, le coach Ehlers et son staff ne peuvent plus prétendre ne pas avoir repéré certains éléments dont on peut sérieusement douter de l’avenir en NLA.

Non je vous le dis, il n’y a plus de respect et c’est tant mieux ! Les malotrus biennois ont gagné, Genève repart avec un point mérité mais en jurant à qui voudra l’entendre qu’on ne l’y reprendra plus, Stan et Roger ont bien lancé les affaires helvétiques en Coupe Davis. Il y a des jours comme ça où les choses ne se passent pas trop mal, et ça fait du bien non ?
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Bienne – GE Servette 3-2 tab (1-1 1-0 0-1)

Stade de Glace, 4585 spectateurs.

Arbitres : MM. Kämpfer, Fluri et Dumoulin.

Buts : 13e Kolnik (Höhener, Aubin) 0-1, 15e Fata (Nüssli) 1-1, 31e Peter (Ehrensperger, Gossweiler) 2-1, 49e Höhener (Salmelainen/5 c 4) 2-2.

Tirs au but : Ling 1-0, Fedulov manque, Ehrensperger 2-0, Kolnik 2-1, Tschantré manque, Salmelainen manque, Nüssli 3-1, Aubin 3-2, Truttmann manque, Déruns manque.

Bienne : Wegmüller; Steinegger, Hill; Gossweiler, Reber; Kamerzin, Kparghai; Ehrensperger, Peter, Bärtschi; Truttmann, Himelfarb, Ling; Nüssli, Fata, Tschantré; Tschannen, Brägger, Beccarelli. Entraîneur: Ehlers.

GE Servette : Mona; Mercier, Bezina; Gobbi, Keller; Höhener, Breitbach; Vukovic, Schilt; Cadieux, Trachsler, Savary; Vigier, Conz, Déruns; Salmelainen, Aubin, Kolnik; Rivera, Augsburger, Fedulov. Entraîneur: McSorley.
Notes : Bienne sans Meyer (blessé), Neff (malade) ni Tuomainen (étranger surnuméraire); GE Servette sans Ritchie (étranger surnuméraire), Heynen, Gailland, Suri ni Rubin (Suisses surnuméraires). Tir sur le poteau : Nüssli (56e). Temps-mort pour Bienne (59’11). Temps-mort pour GE Servette (63’08).

Pénalités : 6 x 2′ contre Bienne, 9 x 2′ contre GE Servette.

Écrit par Jean-Philippe Ritz

Commentaires Facebook

6 Commentaires

  1. Je veux bien que ce soit disant site soit satirique, mais de la a tombé dans de la mauvaise foi… Bienne à mérité sa victoire et aurait amplement mérité les 3 points dailleurs

  2. Article navrant, mal fait et sans finesse et qui plus est irréel qui ne renvoie absolument pas la physionomie du match !!

    Bravo les Biennois Qui ont mérité leur victoire et auraient à mon gout mérité les 3 points, mais Mona nous a permis de leur voler ce point !!

  3. Eh les gars… Il serait ne vous est pas venu à lidée dessayer de passer mon texte au un filtre un peu plus ironique que le bête 1er degré ?
    Relisez plus finement, peut-être que ceux dont je me gausse ne sont pas ceux que vous croyez…

    Il mest de toute façon génétiquement et biologiquement impossible de me montrer sincèrement critique contre mes Biennois 🙂

  4. Pour le 2ème degré, pas de blème, cher adversaire et néanmoins collègue.
    Par contre, fais un peu gaffe à lorthographe, sil te plaît. (Comme tous les gaillards qui écrivent sur cartonrouge, soit dit en passant…)

    Merci!

  5. Avec plaisir cher Tortellini 🙂

    Mais où ais-je fauté encore ? Je suis preneur des corrections, sans problème.
    Merci davance !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.