Allemagne – Slovaquie : Des Boches d’énergie fatale aux Slovaques

Imaginez regarder votre équipe fétiche jouer à l’Euro depuis votre sofa et bière à la main, sans être stressé de savoir s’ils vont gagner ou pas leur match.  Pas possible, vous me dites ? Si, si, postulez juste pour le passeport allemand et vous verrez !

Le résumé.

S’il ne fallut qu’une minute aujourd’hui pour que Löw ne s’enfile les doigts dans le nez, il en fallut tout de même douze pour que les Allemands nous enquillent un fort joli but adroitement marqué par Boateng et nous gratifient d’un penalty maladroitement tiré par Özil. Ecartelés par le jeu germanique qui s’entêta à bon escient à passer par les cotés, les Slovaques coulèrent par l’arrière de leur rafiot mal ficelé. Juste avant le thé, Gomez paracheva l’œuvre que Draxler venait de dessiner à l’aide de jeu court et autres passements de jambes, sûrement un clin d’œil facétieux pour la plus célèbre des Slovaques, Madame Adriana Sklenaříková. La pauvre Národná reprezentácia n’exista dès lors que par des tirs de loin pris par l’infatigable Kucka qui par pitié devant l’inaction perpétuelle de Neuer, décida de tester quelques reflexes potentiellement rouillés du portier munichois.

L’homme du match.

Julian Draxler s’est amusé comme un enfant dans un magasin de bonbons face à la défense de zone des Slovaques faite en papier mâché. Par ses dribbles inattendus et ses transversales géniales, le joueur de Wolfsburg a remisé Götze au placard. Rafraichissant par sa simplicité anti-Ronaldo, Draxler se contenta à l’interview d’un simple: « Je suis content d’avoir bien joué et d’avoir aidé l’équipe. Ce n’est pas un problème pour moi de ne pas jouer tous les matchs. J’ai juste montré à l’entraînement que je pouvais faire partie de l’équipe». Comme quoi, pas besoin de se promener moitié à poil dans des slips à son effigie pour être un grand bonhomme du foot européen. Obrigado Julian.

La buse du match.

Dépassé même par ce droguiste de Sakho à Liverpool cette saison, Martin Škrtel présida impeccablement à la faillite de la défense de la Naši face aux efficients Allemands. Impulsif tel une gonzesse au moment des soldes, Škrtel offrit bêtement un penalty qu’Özil s’empressa de manquer, peut-être par solidarité envers Xhaka, son futur co-équipier d’Arsenal.

Le tournant du match.

Soyons clairs. Quand la Mannschaft joue, il n’y pas de tournant. Il y a une feuille de route rectiligne suivie à la lettre par des organismes préparés à résister à n’importe quelles conditions adverses. Vier Spiele, kein Gegentor kassiert, alles klar ?

supporter allemands

Le geste technique du match.

Le double ‘tourniquet’ semelle gauche-talon droit et vice-versa du magicien Draxler, geste ‘maradonien’ qui a assurément refilé un rhume carabiné d’au moins trois semaines à Pekarík et Škrtel

Le geste pourri du match.

Le marquage en zone du quatuor défensif slovaque. Une tactique risible de maillage d’un ‘territoire’ de 25 mètres carrés digne d’un cours de répétition de Landsturm où quatre statuesques charlots de la bande à Kozák s’occupèrent plus à river leurs crampons sur la pelouse infecte du stade Pierre Mauroy que de sourciller du positionnement de Gomez et Draxler. Ce qui fit dire à Lothar Matthäus: « Le marquage sur corners, tu l’apprends en juniors en Allemagne et si tu comprends pas tout de suite, tu finis sur le banc ».

Ce match m’a fait penser à…

Ne plus perdre mon temps à regarder les équipes calculatrices ou erratiques durant cet Euro, notamment celle des klaxonneurs poilus ou encore celle soutenue par un public bobo qui siffle ses joueurs à la mi-temps et dès que le vent a tourné, vient sottement allumer les plus fair-play supporters de cet Euro.

L’anecdote.

Jérôme Boateng fut magistralement élu personnalité allemande la plus élégamment habillée en 2016. Il devance de justesse Joachim Löw qui a fait fureur auprès des grands-mères germaniques avec son pantalon gris (munie de poches gratte-couilles) de chez C&A et son débardeur en V (dit sans-façons en Valais) de chez Lidl.

Low nez

La minute Pierre-Alain Dupuis.

Le PAD anglais a tenté de retenir un maximum de téléspectateurs pour la seconde mi-temps du match en lançant péremptoirement : « La tactique du sapin de Noël slovaque en 4-3-2-1 pour cette deuxième mi-temps va sûrement déranger l’équipe allemande. Une chose est sûre, les Slovaques ne veulent plus faire de cadeaux aux hommes de Löw ».

Le tweet à la con.

#EuroCR : Löw aurait marqué ce penalty avec une main se grattant les couilles et l’autre dans le nez à se récurer les crottes (@TranziOn)

La rétrospective du prochain match.

L’Allemagne expliquera aux hommes de Del Bosque que les 1,853 passes latérales qui facilitent la sieste des retraités espagnols ne peuvent contrer les 555 passes teutonnes orientées vers l’avant ayant comme unique but…d’aller en marquer.

La Slovaquie gagne leur premier match des éliminatoires pour la CM poutinienne par forfait face à l’Angleterre. Et oui, les joueurs insulaires refusent catégoriquement de jouer sous les ordres du nouvel auto-proclamé sélectionneur des Trois Lions, Nigel Farage. Raison du courroux de Rooney et compagnie : l’empereur du Brexit a décidé de faire passer des tests de couleurs de peau aux moins blancs de l’équipe et de les faire fièrement évoluer durant tout le match avec une couronne ‘élisabéthaine’ scotchée sur le haut du crâne.

A propos Paul Carruzzo 207 Articles
Elle est pas un peu belle notre Nati et tout le bonheur qu’elle nous amène ? Alors, Rickli et compagnie, si vous ne vibrez pas devant cette équipe, vous n’êtes pas non plus monstrement obligés de regarder. Profitez d’un bon match de hornus et foutez la paix à nos joueurs, qui comme vous, ont un joli passeport rouge à croix blanche.

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