France – Eire : A 87 minutes près

J’ai essayé de jouer ce match à FIFA 16. Mon pote a pris la France, avec la manette de la PS4. Moi j’ai pris l’Eire, avec la manette de la NES. Il a gagné, mais il s’est luxé le pouce en tentant une roulette avec Pogba…

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Le résumé.

La France prend un goal d’entrée, et du coup on s’amuse comme des petits fous. Après la mi-temps, l’Eire craque, et c’est vachement moins drôle. Imagine au cinéma : 45 minutes des « Bronzés font du ski », entracte, puis 45 minutes de « Z », de Costa-Gavras.

L’homme du match.

Griezmann, qui d’autre ? Parfois on est obligés de parler de foot dans ces comptes rendus : le gars il fait une saison de feu avec l’Atletico, il te plante deux buts en quatre minutes et provoque l’expulsion de Duffy. A cause de lui dans deux ans la moitié des bambins de Madrid s’appellera Antoine. Ça promet de jolis combats contre l’autre moitié qui s’appellera Cristiano.

FRA IRL

La buse du match.

Le public français, fidèle à lui-même. Je vais t’expliquer pourquoi personne ne peut blairer cette équipe de France : outre les quelques joueurs absolument insupportables qu’elle trimballe, du type ce pauvre navet de Giroud, l’équipe de France se coltine clairement les moins bons supporters d’Europe, trois quarts Footix, un quart Pascal Duquenne. Ce n’est quand même pas de ma faute si leurs trois fans emblématiques sont Francis Lalanne, Clément d’Antibes et M Pokora. Ce troupeau de bovins qui tourne sur deux chansons, « Allez les Bleus »  et « La Marseillaise » s’est ajouté un troisième chant en cours de match avec le sémillant « Mais ils sont où les Irlandais ? ».

Aussi stratosphérique que ces consanguins de Polonais qui viennent fêter leur minable victoire la veille devant le mur des fans suisses, que leur avion s’écrase au retour et qu’un sang impur abreuve mes sillons.

Le tournant du match.

Entre les deux goals français, il y a une action irlandaise. Elle se termine par un tir au but dévié par un Français. J’ai cherché sans trouver une vidéo de ce fait de jeu. La trajectoire du ballon change du tout au tout, c’est évident à l’œil nu. C’est corner pour l’Eire, c’est certain, personne ne conteste, même le public français est d’accord. Le fils caché de Gilbert Montagné et d’une taupe borgne l’aurait vu. Et l’arbitre, son juge de touche et un arbitre de surface (ce dernier est à 10 mètres) tombent tous d’accord pour donner la balle aux Shadoks. Sur l’action qui suit, Griezmann plante le deuxième. Décidément, les Boys in Green ne sont pas vernis avec l’arbitrage contre la France.

Le geste technique du match.

Suite à l’expulsion de Duffy, Griezmann au coup franc à la 67ème. A neuf mètres de lui, son hyper-naze de coéquipier Giroud fait un cinéma pas possible pour gêner le mur irlandais, bouscule, s’accroupit, se relève… L’arbitre intervient une première fois afin de mettre un peu d’ordre, l’autre abruti recommence son numéro, et se jette au sol tout seul comme un grand pour faire croire à une faute. Au moment de tirer enfin le coup franc, Griezmann allume et c’est justement cette tache de Giroud qui dévie la balle. A mon avis Griezmann a eu honte pour tout le peuple français et a fait exprès de lui tirer dessus, en regrettant que ce ne soit pas à balle réelle.

Le geste pourri du match.

Les pertes de temps des Irlandais dès le penalty transformé en début de match, aussi contre nature que si un Turc résistait à une touchette dans les 16 mètres. Dis Randolph, elles n’ont pas manqué à la fin pour égaliser ces 5 minutes que tu as perdues comme le premier Croate venu ? Quand on pense que Hendricks prend un jaune à la 40ème pour perte de temps…

Ce match m’a fait penser à…

John Lennon. A un journaliste qui lui demandait à la fin des années 70 « Qu’est-ce que vous pensez du rock français ? », il avait résumé « Est-ce que vous demanderiez à un Français ce qu’il pense du vin anglais ? ». Du coup ça me donne envie de demander à un fan irlandais ce qu’il pense du public français. J’en profite pour signaler à quel point ils sont BONNARDS ces fans irlandais, puisque personne n’en parle.

L’anecdote.

J’ai cherché tout le match à placer « Ce n’est pas moi, c’est Murphy ». Comme je n’ai pas réussi, je vous le balance en bonus.

La minute Pierre-Alain Dupuis.

« Je te tiens tu me tiens, c’est pas par la barbichette, mais c’est vraiment dans les deux sens ».

Le tweet à la con.

#EuroCR : Euh mais ils sont sym-pas ces supporters de l’Irlande. Comme ceux d’Irlande du Nord ! La prochaine fois on essayera aussi d’inviter l’Irlande de l’Ouest et l’Irlande de l’Est tant qu’à faire.

La rétrospective du prochain match.

La France joue contre l’Islande, sinon je ne saurai pas contre qui être. Comme je suis très cohérent dans mes choix, je déteste le public français parce qu’il n’a que deux chansons, mais je suis fan du public islandais, parce qu’il n’en a qu’une, qui fait « HOU ! ». Donc l’Islande bat la France 2-0 devant 25% du pays qui s’est déplacé, et eux aussi, c’est important que je souligne à quel point ils sont FOR-MI-DABLES, sinon qui le ferait ?

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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4 Commentaires

  1. J’ai bien aimé la petite mention des plombiers polonais qui ont eu le courage de fêter devant notre virage. Qu’ils crèvent en s’étouffant avec leurs choux degueulasses.

  2. C’est marrant, en règle générale j’adore cartonrouge.ch et notamment les comptes-rendus des matchs de l’Euro. C’est iconoclaste, décalé, sans compromis, et surtout pas lu ni vu ailleurs. Ici, j’ai l’impression de lire le point de vue entendu 250 fois pendant les matchs de l’équipe de France dans n’importe quel bistrot de Suisse romande. Pathétique, sans fondement, étroit d’esprit, gagne-petit, puéril et profondément xénophobe. Triste et terriblement sans surprise.

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