FC Bâle : quand la chance vous fuit

Voilà, deux matches, zéro point. Contre les deux adversaires qui, sur le papier, semblaient être les plus accessibles. Il ne reste plus qu’à faire des points contre Barcelone à St-Jacques et au Camp Nou. Bref, une partie de plaisir pour «la plus grande équipe que le FC Bâle n’a jamais eue», dixit Gigi.

Je sais, je me répète un peu, même beaucoup. Mais j’avoue que j’ai de la peine à digérer la sentence de la présidente de notre cher Farma Cie Basel 1893. Que voulez-vous, il m’arrive parfois d’avoir la rancune tenace. Enfin, revenons un instant sur la performance des Rhénans dans le sympathique stade José Alvalade, que nous avions déjà découvert l’an dernier, en Coupe UEFA.Franchement, il n’y a pas de quoi rougir au sortir de la pelouse. Bâle est bien entré dans sa partie et a parfaitement tenu le choc sur la première mi-temps. C’est au retour des vestiaires que les choses se sont gâtées. Peu à peu, Sporting a repris les rênes. Peu à peu, les carences techniques et physiques rhénanes sont devenues trop importantes pour espérer lutter. Peu à peu, la frêle passerelle entre le football suisse et son homologue portugais qu’avait installée Christian Gross et sa bande s’est effondrée dans le fossé qui sépare les deux mondes.

Le bon jour

Peut-on en vouloir aux Bâlois ? Doit-on leur jeter la pierre ? Je ne crois pas, non. Ce n’est qu’une question de logique, de niveau. D’ailleurs, joueurs, entraîneur et médias, sans le savoir vraiment, ont tous abondé dans ce sens à la fin du match. «Bâle malchanceux», «en manque de réussite», peut-on lire dans la presse ça et là. Gross a également mis en avant «le petit coup de pouce du destin» qu’il a manqué à ses hommes, lesquels n’ont «pas démérité». Beni Huggel, le Grand, a relevé «qu’ainsi, Bâle ne réussirait rien», mais que «dans un bon jour, le FCB avait une chance contre toutes les équipes».

C’est bien là le coeur du problème. Ce «bon jour» dont parle le Roi Beni, c’est le même jour où tu gagnes à l’Euro Millions, le jour où tu rencontres la femme de ta vie, le jour où tu décroches le job dont tu as toujours rêvé. Bref, un jour de pur bonheur qui est rendu possible avec une grande dose de chance. Oh, oui, une putain de grande dose de chance !

Que leurs qualités

Parce que sans le cul bordé de nouilles, le FCB n’a tout simplement pas les moyens de régater avec des équipes calibrées «Ligue des Champions». Il lui manque le talent ! Pour qu’un club suisse réalise aujourd’hui un coup sur la scène internationale, il a besoin de chance, et de rien d’autre. D’ailleurs, si l’on met de côté l’angélisme dans lequel baigne le souvenir du FCB version 2002/03, on se souviendra tous que la réussite n’avait pas joué qu’un petit rôle dans la fantastique épopée.
La chance est toutefois capricieuse. Parfois elle vous pousse, parfois elle vous préfère votre adversaire et vous enfonce. Bâle a peut-être déjà épuisé son stock contre Guimarães, au terme d’une double confrontation dont les Rhénans n’auraient jamais dû sortir vainqueurs. De la chance, le FCB en a eue. Maintenant qu’elle est partie en vacances, il ne reste aux Gigi Boys que leurs qualités. C’est bien peu.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Sporting Lisbonne – Bâle 2-0 (0-0)

Stade José Alvalade, 22 368 spectateurs.
Arbitre : Rizzoli (It).
Buts : 55e Zanni (contre son camp) 1-0. 87e Derlei 2-0.
 
Sporting : Rui Patricio; Abel, Polga, Tonel, Grimi; Rochemback (46e Vukcevic), Miguel Veloso, Romagnoli (89e Pereirinha). Joao Mountinho; Derlei, Helder Postiga (73e Yannick Djalo).
Bâle : Costanzo; Zanni, Abraham, Ferati, Safari; Huggel; Carlitos, Gelabert (60e Ergic), Gjasula, Chipperfield (82e Perovic); Streller (79e Mustafi).
Notes : Bâle sans Marque et Derdiyok (blessés). 49e tête sur le poteau de Derlei. 76e Zanni dévie le ballon sur son propre poteau.
Cartons jaunes : 17e Grimi. 45e Miguel Veloso. 74e Streller. 85e Tonel.

Écrit par Psyko Franco

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8 Commentaires

  1. Pas grand chose à ajouter concernant cet article. Bâle fait ce quil peut, avec ses moyens limités – et cela naide pas vraiment de préparer des matches de ChL dans un championnat bien plus faible que celui du Portugal, par exemple.

    Cela étant, il y a un gros coup de poisse, le premier but étant probablement impossible à rééditer intentionnellement (à part par un duo Thurre-Ratta).

    Suis-je le seul à avoir trouver Streller par moments bon, voire très bon? Ou cest mes yeux?

  2. @riton : je suis daccord avec toi! Bon match de Streller qui a bien tenu son rôle de tour de contrôle de lattaque!!!!

    Il faudrait 2 ou 3 Abramovic Suisses, qui injectent beaucoup de tunes dans des clubs comme Bâle, YB, GC ou Zürich, pour quon aie un championnat interressant et des clubs capables de faire quelque chose en CL!

    Pas de bol quand même, le permier goal est digne de video gag et sur le 2ème, rien ne dit quil aurait marqué sans glisser, ce qui a permis à la balle de passer juste au dessus des bras du gardien balois!

  3. Très bon article !

    remarque sur le dernier commentaire : il faut effectivement plusieurs clubs de haut niveau avec de gros financement pour espérer qqch. Même si Bâle avait un budget 2 ou 3 fois plus gros, cela ne servirait presque à rien, ne pouvant jouer en championnat contre de « fortes » équipes.

  4. Comme on dit, la chance se provoque. Léquipe de 02/03 avait plus les moyens de la provoquer, cette chance…

    Par contre, avec largent gagné cette année en CL, la Gigi aura alors plus de possibilité pour créer « la plus grande équipe que le FC Bâle na jamais eue ».

  5. Cest en Coupe dEurope quon se rend quand même compte que le championnat suisse a un niveau de plus en plus ridicule… Nos clubs en UEFA vont tous se raire sortir par plus forts queux… Bale terminera au mieux avec 1 petit point en 4é position de son groupe…

    Cest dur quand on voit des clubs biélorusses, chypriotes, roumains qui cartonnent avec… pour certains dentre eux, des budgets largement inférieurs au FCB, arretons de rêver dAbramovitch en Suisse… Il ny a ni talent ni pognon dans notre championna

    Plus de clubs = plus de jeunes et un championnat qui sort des joueurs dignes dûn quelconque intérêt et des clubs plus compétitifs que ceux qui connaissent par coeur les adversaires quils affrontent une dizaine de fois par an, mais allez le faire comprendre à lASF!

  6. Cest le retour de bâton, pas de chance et contre guimaraes, ils avaient le cul bordé de nouilles! Comme le dit le journaliste!
    Lexcuse favorite des gens, on n pas largent … cest vrai que Bate Borisov qui a 1,5 millions € de budget arrive a tenir le Juve en échec ! Comme en France il ny a pas la culture de la gagne et surtout savoir être roublard.

  7. Bon, après le Barça-Bâle de hier soir, tu ne vas quand même pas ressortir cette article et prétendre que c’était que de la chance!

    (Et encore un commentaire à SK10: tu n’as apparemment aucune connaissance dans les finances du monde du foot!)

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