5 jours, 4 matches, 1 article !

De Lugano à Zoug en passant par le Pirée et les Vernets, la semaine du soussigné aura été quelque peu mouvementée. Et voilà qu’en ce beau dimanche d’octobre, sous la pression extrême de la rédaction de CartonRouge.ch, je me retrouve devant mon écran à tenter de vous résumer tout ce qu’il s’est passé durant ces 5 jours. Qu’elle est dure la vie de chroniqueur sur ce site.

Tout commence donc mardi, où après avoir parcouru mes 450 premiers kilomètres de la semaine, je me retrouve à la Resega en compagnie d’une vingtaine d’autres Genevois. Comme j’imagine bien que le résumé d’un match ayant été disputé 5 jours plus tôt n’intéresse plus grand-monde, je m’abstiendrais donc de vous le faire subir, mais je vais quand même m’arrêter quelques instants sur les «incidents» qui ont émaillé la fin de la rencontre et qui ont provoqué l’ouverture de trois enquêtes chez notre copain le juge unique.Mais revenons tout d’abord sur ce qu’il s’est passé, en gros. 53’20, John Gobbi ramène le score à 5-4, et contrairement à ce qui a pu être dit, ne provoque pas la Curva Nord, mais célèbre son but avec des connaissances à lui situées sur la gauche du secteur visiteur, soit à 10 mètres de moi. Une minute plus tard, Timo Helbling et le même Gobbi se frottent quelque peu et s’en vont tous deux sur le banc des pénalités pour 2 minutes. C’est à partir de là que tout va s’emballer. Sans que nous n’ayons pu le voir de notre position, Gobbi se prend une droite d’un spectateur situé au-dessus de lui. Nummelin et l’arbitre vont voir ce qu’il se passe, la Resega siffle et la Curva Nord prend une première fois Mona comme cible. Celui-ci retourne sur le banc, puis regagne sa place quelques instants plus tard. A son retour, ça recommence et McSorley décide de ramener tous ses joueurs aux vestiaires. L’interruption durera 20 minutes avant que le match se termine dans une ambiance que je vous laisse imaginer.


Mona, victime de la bêtise des «fans» luganais

En toute honnêteté, je serais bien incapable de dire si Gobbi ou Mona ont de quelque manière que ce soit provoqué un peu le public luganais. Mais même si ça avait été le cas, est-ce une raison pour leur flanquer une enquête sur le dos ? Le public luganais est-il connu pour ses débordements que lorsque qu’un joueur le provoque ? Il ne faut pas pousser, rendre coupable les joueurs genevois des débordements du public serait tout simplement dégueulasse, n’ayons pas peur des mots, et si tel était le cas, je me réjouis que TOUS les joueurs quelque peu provocateurs du championnat subissent pareil traitement, pas uniquement ceux qui se trouvent du mauvais côté du pays.
Dans cette ambiance, la sortie de la patinoire aurait pu être quelque peu mouvementée, il n’en fut heureusement rien et c’est sans problème que moi-même et 3 compagnons avons pu aller passer la soirée dans cette belle cité tessinoise, avant de passer la nuit dans nos deux charmants hôtels répondant aux doux noms de Toyota Yaris et Peugeot 206. Fin du premier acte.

De Lugano à Athènes, en passant par Milan

Réveil quelque peu courbaturé et direction la gare de Lugano pour aller prendre une navette nous amenant à l’aéroport de Milan, puis vol en direction d’Athènes pour aller assister à Grèce-Suisse. Lorsque nous arrivons devant le stade environ deux heures avant le match, les terrasses sont déjà remplies de supporters suisses très bruyants, la bière coule à flots et les supportrices grecques sont toutes plus charmantes les unes que les autres, bref, tout est réuni pour passer un bon avant-match.
Il est 20 heures lorsque nous pénétrons dans l’arène de l’Olympiacos encore presque vide. Cette enceinte de 35’000 places ressemble furieusement à la Praille, mais en nettement mieux. Le secteur réservé aux supporters suisses est bien garni, et nous devions être environ 400 à 500 à avoir effectué le déplacement. Bien soutenus par toute cette cohorte, les joueurs suisses font vraiment plaisir à voir, et c’est dans une très belle joie collective que Frei ouvre le score sur penalty, ce qui ne semble pas du goût de nos voisins de droite qui lancent les premiers projectiles en notre direction. Les Grecs ont du mal à imposer leur jeu, et il faudra attendre la 68ème minute pour que le public hellénique sorte un peu de sa torpeur grâce à l’égalisation de Charisteas.


Le stade Karaiskaki, le théâtre de l’exploit

A ce moment là, il faut bien avouer que le point du match nul nous aurait largement suffit, tant on pouvait s’attendre à une déferlante grecque sur le terrain comme dans les tribunes. Mais il n’en fut rien et le but victorieux de N’kufo sera fêté comme il se doit dans le secteur suisse, qui chantera corps et âmes jusqu’au coup de sifflet final qui arrivera comme une véritable délivrance. Les joueurs arborent un sourire radieux lorsqu’ils viennent nous saluer, et le stade du Pirée vibrera encore une bonne demi-heure au son des chants suisses avant que nous puissions quitter le secteur, sous bonne escorte policière. Il faut dire qu’au vu de l’ambiance de la fin de match, où des bouteilles d’eau pleines volaient en notre direction, il était certainement préférable qu’il en soit ainsi. Pour les quelques Genevois également présents à la Resega la veille, ce genre d’ambiance commence à devenir une habitude…
La fête se prolongera encore sur le chemin nous amenant à la rame de métro qui nous a été spécialement affrétée avant que chacun ne finisse sa soirée de son côté. Une belle soirée comme on les aime et comme on se réjouit de vivre en Moldavie dans 4 mois. Fin du 2ème acte.

Retour à Genève, via Milan et Lugano

Le réveil est à peine moins difficile que la veille, et après un voyage retour interminable, c’est à 22 heures que je me retrouve enfin chez moi. Le temps de passer une bonne nuit et un après-midi paisible et c’est en direction des Vernets que la semaine va se poursuivre, avec un match face aux Oursons bernois. Enfin, il paraît qu’il y aurait du y avoir un match. En effet, avec un score de 0-3 à la fin du premier tiers, on ne peut pas dire que le suspense ait été au rendez-vous. Après avoir connu deux ambiances très particulières ces derniers jours, le retour sur terre est bien difficile.
Que dire de plus sur ce match ? Des Bernois supérieurs dans tous les domaines, des Genevois qui, après 5 bonnes premières minutes, sont passés à côté de leur match. Une soirée «sans» comme on dit, qui ne mérite pas franchement plus de commentaires que ça. Si ce n’est que ça fait plaisir d’affronter une équipe d’hommes, ne rechignant pas à prendre des coups tout comme à en mettre, sans jouer les pleureuses. Fin du 3ème acte.

Dernière étape : Zoug

La force de Genève-Servette l’année passée constituait à savoir se relever rapidement après une contre-performance. C’est donc exactement ce que l’on attendait des Genevois samedi à Zoug, et sans avoir été extraordinaires, la mission a été accomplie. Pourtant, lorsqu’à la 25ème minute, Josh Holden doublait la mise pour Zoug grâce à la passivité de la défense genevoise, les choses paraissaient bien mal emmanchées. Mais suite à la contre-performance de la veille, les Grenat allaient montrer qu’ils ont de l’orgueil, et notamment Juraj Kolnik. Auteur de deux très jolis buts, le Top Scorer genevois allait remettre les deux équipes à égalité. A défaut d’être brillants, les Genevois nous ont au moins montré qu’ils avaient de la fierté.


Gobbi et Cie ont arraché la victoire à Zoug

En reprenant l’avantage 5 minutes plus tard, Zoug pensait peut-être avoir fait le plus difficile, mais l’improbable allait se produire vu que c’est le traditionnel vendangeur masqué, alias Paul Savary, qui pouvait égaliser, suite à un bon travail de Trachsler. C’est donc en prolongations que tout allait se jouer. Et après avoir du résister deux minutes à 3 contre 4 suite à une pénalité de Bezina, c’est Jean-Pierre Vigier, vous savez, le casseur de Fribourgeois, qui allait profiter du bon travail de Kolnik pour offrir les deux points aux siens, pour le plus grand plaisir de la centaine de Genevois présents dans les gradins.
Non pas qu’on aie assisté à un match d’une qualité grandiose, mais il m’aura au moins permis de ne pas rentrer à Genève avec une troisième défaite d’affilée dans les bagages. Au terme d’une semaine comme celle-ci, ça aurait vraiment été difficile. Il est 1 heure du mat’ ce dimanche lorsque je rentre, et il va maintenant falloir attendre une semaine pour reprendre la route. Que le temps va paraître long.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Robin Dousse

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