La légende continue

Tout comme Federer, il y a des joueurs qu’on remarque, dont on se souviendra lorsque l’on entendra leur nom plus tard dans notre vie. Je ne veux pas parler que des meilleurs joueurs du monde, bien au contraire, mais de ceux qui se mettent à rêver de monts et merveilles et voient les trois quarts du temps leurs rêves brisés.

Prenez Monfils par exemple. Après Roland Garros 2006, tout le monde nous promettait une ascension vers les sommets, alors que depuis lors, c’est la chute aux enfers. Hors de ses terres, et comme de nombreux autres Français, il peine à prouver qu’il a la carrure d’un top 20 voire top 10 comme son tennis pourrait le présager. Battu en début de semaine à Rotterdam par le matricule numéro 278 à l’ATP, il confirme son mauvais début de saison avec trois matchs remportés en cinq tournois.
 
Parallèlement, les autres jeunes loups du circuit se débrouillent plutôt bien. A Memphis, Murray s’est incliné contre un Andy Roddick déterminé à se venger après sa défaite contre le Britannique une semaine plus tôt à San Jose. Le treizième mondial est l’auteur de deux premiers mois excellents avec seulement trois défaites en dix-huit matchs (Ljubicic, Nadal et Roddick, d’autres en rêveraient, n’est-ce pas Patty ?).Djokovic est devenu au fil des tournois un adversaire redoutable et redouté. Battu cette année par Federer et Youzhny à deux reprises uniquement, il semble être bien parti pour réaliser la meilleure saison de sa jeune carrière. À noter également l’arrivée en force d’un autre représentant de cette génération 87 : l’Américain Sam Querrey. Du haut de sa 77ème place à l’ATP, il a inquiété et battu bon nombre de joueurs mieux classés que lui ; cette saison seuls Haas, Robredo et Roddick sont parvenus à le battre. L’année passée, il s’est même permis de prendre un set à Nadal alors que ce dernier était dans une forme qu’il a depuis largement perdu. Encensé par Roddick et Sampras, Querrey sera l’un des joueurs à surveiller ces prochaines saisons.
Mais l’actualité, c’est bien sûr Rodg. On en parlait depuis quelques mois, Federer a battu, ce lundi 26 février 2007, le record du plus grand nombre de semaines consécutives passées au sommet de la hiérarchie mondiale, détenu auparavant par Jimmy Connors. Prochaines étapes : Roland Garros 2007, le Grand Chelem, les Jeux Olympiques 2008, puis la Coupe Davis 2009 et enfin 287 semaines en tant que numéro 1 mondial, c’est-à-dire une de plus que le record de Sampras, réalisé entre 1993 et 2000. Face à un Nadal en proie à de nombreux tourments et aux jeunes loups qui ne sont pas totalement prêts à inquiéter le Maître, on voit mal qui, hormis l’excès de confiance (c’est-à-dire pas grand-chose en fait), pourrait lui barrer la route cette année.

Roger est un génie, un maître de la balle, un fin tacticien, tout cela nous le savons depuis longtemps. Glorifié de toutes parts, on ne voit guère que ses absences en Coupe Davis pour venir ternir le magnifique tableau qui compose la carrière du Bâlois. Le premier test aura lieu cette semaine à Dubaï si Nadal parvient à se qualifier pour la finale ; je ne me risquerai à aucun pronostic puisque l’Espagnol a quitté le circuit depuis son quart de finale perdu face à Gonzalez lors de l’Open d’Australie. Oui, Roger non plus n’a pas joué depuis Melbourne, mais contrairement à Nadal, c’était prévu.
Carton Rouge, pour votre plus grand plaisir, a dépêché un correspondant sur place afin d’humer l’air de Dubaï et surtout de contempler le Maître sur ses terres d’adoption…

Écrit par Nicolas Jayet

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