Trois en un, le cadeau Bonux

Oui, je sais, j’ai manqué de ponctualité à l’heure de vous conter les exploits du PSG en terre marseillaise (2-4). Mais mon analyse n’aurait pas été aussi pertinente qu’avec le recul. Hormis une défense à la rue, j’étais assez content du match de l’OM, et les deux journées qui ont passé entre-temps m’ont conforté dans mon opinion.

Voici une semaine donc, l’OM pouvait passer Lyon et prendre la tête de la Ligue 1. Mais quatre contres fulgurants et deux absences de Mandanda plus tard, c’est Paris qui a empoché les trois points. Dès lors, les Lyonnais ont une nouvelle fois fait le trou en gagnant à Sochaux (0-2), puis à domicile contre le Mans (2-0). Le FC Lyon compte aujourd’hui quatre points d’avance sur Marseille et déjà six sur Bordeaux et Toulouse. Puisque trois journées se sont écoulées en une semaine, petit tour d’horizon des équipes en perte de vitesse et, a contrario, des clubs qui remontent la pente.

A la hausse

Lille (5ème avec 20 points) : comme à son habitude, le LOSC ne fait pas de bruit mais s’installe tranquillement dans le haut de la hiérarchie. Invaincu depuis neuf matches, les «Dogues» ont dû laisser le temps à leurs recrues tardives de s’adapter. Il convient, en l’occurrence, de s’arrêter sur le parcours pour le moins tortueux de l’une d’entre elles. Tulio De Melo représente en effet à merveille un des aspects les plus grotesques de l’arrêt Bosman.

En fin de contrat au Mans en juin dernier, le Brésilien rejoint Palerme et la Serie A gratuitement. Pas de bol, le club sicilien change de tête à l’inter-saison (Davide Ballardini pour Francesco Guidolin) et l’attaquant ne rentre pas dans les plans du nouvel arrivant. Pour près de quatre millions d’euros (ça c’est déjà de l’inflation, 4’000’000 divisés par 0, ça fait combien déjà ?), ce grand pin va donc apporter une nouvelle dimension à l’attaque nordiste deux mois après avoir signé en Italie…
Lorient (14ème avec 13 points) : ok, ok, le tableau n’est pas encore réjouissant pour les Merlus. Mais après une «bonne» défaite à Paris (3-2), une victoire convaincante à St-Etienne (1-4), les Lorientais ont capitalisé à domicile en arrachant un nul contre Grenoble (1-1). Placé parmi les favoris pour l’Europe par votre serviteur, l’équipe bretonne commence à trouver ses marques dans ce championnat et n’a jamais abandonné le style de jeu léché prôné par Christian Gourcuff, le père de «Le Nouvelle Star».

Stable

Grenoble (8ème avec 19 points) : La stabilité, c’est certainement le plus beau compliment qui puisse être fait à Grenoble à l’heure actuelle. Comme me le disait très justement Mécha Bazdarevic l’autre jour : «nous faire point après douze journées pour savoir où nous être. Nous devoir travailler encore». Ok, ben ça tombe bien, on vient de passer ce fatidique douzième tour !

Et force est de constater que le GF 38 a trouvé sa place dans ce championnat. Les indésirables Battles ou Moreira font le boulot et même Wimbée est bon (si si). C’est en déplacement que le club isérois est le plus impressionnant. Avec trois victoires, trois nuls et une seule défaite, Grenoble est la meilleure équipe de L1 quand il s’agit de prendre la route !
Sochaux (20ème avec 6 points) : stable dans l’incapacité à gagner. Six nuls et six défaites pour le moment, même si les Sochaliens auraient mérité mieux à Rennes ce week-end (1-0). La lanterne rouge de L1 n’a fêté qu’un succès cette saison. Elle avait en effet éliminé Marseille au premier tour de Coupe de la Ligue.

A la baisse

Saint-Etienne (17ème avec 10 points) : comme Marseille ne se porte pas trop mal et que Paris reste stable dans la médiocrité, c’est à Saint-Etienne que revient encore une fois le fardeau d’étaler sa crise dans les médias hexagonaux. Un entraîneur contesté régulièrement après deux défaites et demi, un duo de présidents dont les propos se marchent dessus, des performances à domicile qui ne masquent désormais plus la peine à se déplacer et des supporters à bout de nerfs… Tout est réuni pour une belle enflammade comme on les aime dans les clubs populaires français.

Bizarre. Car la fin de saison en boulet de canon et le recrutement qualifié en septembre de judicieux laissaient augurer d’une place en haut de tableau pour les «Verts». Mais bon, «Gigliotti est un fainéant. Matsui est un leurre et je me demande si ce n’est pas son cousin qui joue à sa place. Quant à Gomis, il a pris la grosse tête depuis sa première sélection en équipe de France», a cru bon de déclarer Roland Romeyer, le coprésident de l’ASSE devant des supporters et un journaliste du Progrès en embuscade… Le tableau est planté