Christian Constantin: «Y’a que deux vérités: la mienne et celle du Totomat !»

Profitant de son déplacement sur les berges lémaniques pour répondre aux questions des internautes de 20 Minutes, CartonRouge.ch a pu accueillir brièvement Christian Constantin au Standard Café, fief de la rédac. Comme à l’accoutumée, on ne donne pas dans la langue de bois sur Carton Rouge, alors nous avons repris les questions de «fond» de 20 Minutes en demandant au Dictateur d’Octodure d’y apporter de vraies réponses, en toute franchise. Entretien détonant !

CR : Salut Christian, on se tutoie, d’accord ?CC : Ouais salut, bon ben c’est clair, mais à une seule condition, que tu me poses pas les mêmes conneries de questions que chez c’tte équipe de branlafatts de 15 Minutes.
CR : Tu as réussi à parquer ta voiture assez proche du Café ?
CC : Bon, ben non bordel, j’ai du parquer à perpète. A Martigny, je parque sur les trottoirs droit devant le canis et si un gars de la Municipale débarque, on lui paie un godet et ça roule. Ici en-bas, elle est partout c’tte volaille, et en plus, ils aiment pas les plaques valaisannes.
CR : Parlons foot, car là je te sens un peu grinche. Si je te dis Stielike, tu me réponds ?
CC : Bon, ben c’est notre entraîneur, quelle question ! Enfin disons-le droit direct en n’oubliant pas de mettre les points sur les i des quatre chemins, c’est le gars qui a le papelard que lui a fourgué le Blatter pour se faire passer comme entraîneur. 
CR : Donc, pour toi ce diplôme d’entraîneur veut pas dire grand chose ?
CC : Bon, t’as pas un peu vu les résultats ? Pas un chep que ce truc vaut !
CR : Franchement, Stielike, tu le veux plus, donc ?
CC : Tu devrais savoir que quand on pose des questions, on les finit jamais par «donc», mais par «ou bien» ! Bon, disons que si Mister Rexona préfère se barrer dans le Qatar, je serais même prêt à lui acheter un Karcher comme cadeau d’adjieu.
CR : Mais changer d’entraîneur sans cesse, c’est pas bon pour la stabilité de l’équipe, ou bien ?
CC : Bon, mais tu veux pas un peu arrêter de déblatérer des âneries, ou bien ? Regarde juste mon bilan : 1 superbe victoire contre les Vadouzistes, 2 défaites honorables par un but d’écart qu’avec la moustache frétillante allemande on se serait pris deux seilles, et finalement une super victoire en Coupe à Malley contre Lausanne.
CR : Euh, non, c’était contre Malley… !
CC : Bon, disons que ça change pas grand chose, Malley et le LS sont aussi nuls l’un que l’autre et de plus ils choisissent un peu n’importe qui comme entraîneur….
CR : Finalement on sent que tu aimes autant les entraîneurs que les arbitres ?
CC : Bon, disons que je les aime bien mieux quand ils prennent leur retraite. Regarde juste la Petignat, elle va nous manquer celsi. Une gonzesse qui en avait comme on dit par chez nous à travers.
CR : Tu vas recruter de nouveaux joueurs cet hiver, ou bien donc ?
CC : Bon, ben c’est net. Je compte bien recruter un avant-centre, mais pas une pince dont la gonzesse est Top Model sud-américaine et qui fait tourner la tête à la moitié des jeunots de l’équipe. Non, je vais prendre une tronche. Tu sais pas si Ribéry il a un frère qui sait taper dans le ballon ?
CR : Aucune idée… Des joueurs vont quitter le club à l’intersaison, donc, ou bien ?
CC : Bon, tu rigoles ? Si je pouvais tous les virer à coup de pompe dans le cul cette bande de fillettes, je le ferais illico. Mais bon, je compte bien en reformer quelques-uns. Quand ils auront fait 20 fois la dérupe jusqu’en haut à la vigne à Farinet, ils seront fin prêts physiquement.
CR : Quel bilan tires-tu de ce premier tour ?
CC : La cata. Le FC Sion c’est comme dans la fable de la Fontaine «La cigale et la tortue», il aurait fallu partir à points après avoir travaillé tout l’été.
CR : Elle existe cette fable, ou bien ?
CC : Ecoute, si tu connais pas tes classiques de la langue française, va donc travailler au Matin Bleu.
CR : L’objectif Champions League, c’est donc bien loin ?
CC : Bon, ben disons qu’avec cette bande de larbins au physique de gonzesses qui partent à botzon au moindre coup de foehn, on va pas y arriver. Mais je compte bien que mon centre de formation produise quelques perles, ou plutôt de bons galets du Rhône comme on dit par chez nous.
CR : Y’a moins de monde à Tourbillon, non ou bien ?
CC : Ben, bien sûr que non. D’ailleurs t’as qu’à voir, je peux même me permettre de fermer la Tribune Nord pour leur apprendre comment à cette équipe de bourbaques incultes.
CR : En fait tu vas pas la fermer, la Tribune Nord, donc ? Oh pardon, ou bien ?

CC : Ben non finalement le pharaon avait trop peur d’être seul en défense là-bas derrière. Tu peux le comprendre car quand t’as Buehler et Cali en couverture, tu attrapes vite la trouille.
CR : Le nouveau stade que tu nous promets depuis belle lurette, il se passe quoi ?
CC : Bon, disons que les corbeaux d’Ecône m’enquiquinent la vie avec les autorisations. Ça va un moment de suivre leur messe en latin pour les convaincre. Mais Djieu que c’est ch… enfin pénible je veux dire…presqu’autant qu’un concert de Noël d’Alain Morisod. Mais t’en fais pas, je réglerai c’tte histoire au bistrot avec le Président du bled. 
CR : Tu supportes comment toutes ces critiques ?
CC :  Je vais quand même pas chialer comme un bottis parce que deux-trois tocards me critiquent. De toute façon, y’a qu’une vérité, la mienne. Scuse, je te raconte un bobard ici, y’a que deux vérités : la mienne et celle tu Totomat !
CR : Tu vas te virer de ton poste d’entraîneur ?
CC : Quelle question ? Je vais quand même pas demander à Chassot de le faire. Il a déjà suffisamment de peine comme ça à s’attacher les souliers tout seul sans faire dans le juridique….
CR : C’est quoi ta journée type ?
CC : Je me lève, j’engueule la femme ; j’arrive au bureau, je braille sur le dessinateur du Nouveau Stade ; je pars à l’entraînement, je bouerle sur les fillettes ; je vais voir les charlots de l’UBS, je pousse une quintée ; et finalement, je vais boire l’apéro avec René !
CR : …et tu lui cries dessus ?
CC : Tu rigoles, Milou, c’est mon pote. Et il est de bons conseils… surtout dans le domaine viticole.
CR : Dernière question, un peu piège… Tu aimerais que le Père Noël t’amène quoi cette année ?
CC : Ecoute, Noël c’est le 25 décembre, et avec l’état des routes pour monter à Verbier, il est pas encore prêt d’arriver ce lascard… Bon, on peut boire un coup mainant, ou bien ?
Et c’est ainsi que se termine cet interview qui, espérons-le, a contribué à lever le voile sur les pensées actuelles de l’architecte du foot en Suisse romande. Christian Constantin, c’est du solide, de sa langue de bois à ses remarques briques-à-braques, on sent la passion d’un personnage incontournable du sport de part chez nous ! Merci CC !

Écrit par la rédac’