Le HCC n’aime pas la pression, la TV et les Ajoulots et préfère Langenthal

Telle la conjonction de certaines planètes agissent sur certains êtres humains, le HCC semble souffrir de l’addition des 3 éléments ci-dessus. Lors du 1er match effectivement, le HCC avait déjà subit la loi des Ajoulots (1ère défaite de l’exercice d’ailleurs), devant la TV et alors que les Abeilles occupaient la 1ère place du classement.

Les 2730 personnes présentes au Voyeboeuf (record de la saison) allaient pouvoir assister à une victoire jurassienne qui ne se discute pas tant la bande de Gélinas a su faire preuve de beaucoup plus d’agressivité. Le HCC pouvait compter sur la présence d’Anthoine Lussier, lequel était aligné pour l’occasion avec la 4ème ligne, aux côtés de Dubois et de Chiraiev junior. On ne change pas un alignement qui a enfilé 8 buts le mardi précédent, du moins pas tout de suite.Malgré une 1ère minute où la ligne de parade jurassienne prenait la direction des opérations, le HCC allait rapidement reprendre le dessus et marquer un premier but après moins de 2 minutes de jeu sur un tir de Daucourt que Dolana déviait dans le but de Simon Rytz. La domination neuchâteloise allait durer une dizaine de minutes.
Une pénalité infligée à Dolana allait permettre aux Ajoulots de revenir dans le match grâce à sa ligne de parade (heureusement que celle-ci n’est pas composée de Schümperli-Aeschlimann-Bartlomé, car le kop ajoulot aurait dû faire preuve d’imagination pour scander son nom) et une triangulation Roy-Barras-Desmarais (ça sonne tout de même mieux) pour permettre au Suisse de cette ligne d’égaliser de belle manière.

Le score allait en rester là jusqu’à la 1ère pause. Si le début du 2ème tiers se déroulait normalement, avec des Ajoulots plus agressifs (au bon sens du terme), malgré un ou deux accrochages habituels, la 2ème moitié du tiers allait être beaucoup plus chaotique. C’est tout d’abord Roy après 5 minutes qui pouvait se promener dans une défense chaux-de-fonnière aux abonnés absents et tirer en direction de Kohler, peu à son affaire en l’occurrence, pour donner l’avantage aux pensionnaires de Voyeboeuf , mérité au vu de la physionomie de la rencontre. Les Abeilles cafouillaient en effet trop leur hockey et rataient à peu près tout devant les buts jurassiens.
Le chaos pouvait alors s’installer avec un arbitre qui oubliait de siffler des fautes aux yeux du public. La colère des supporters était amplifiée par l’annulation (parfaitement justifiée) d’un but ajoulot pour une canne haute. Les objets commençaient à voler sur la glace et ce 2ème tiers de se prolonger inutilement.
Si Yann Voillat n’évolue plus avec Ajoie, celui-ci a toutefois quelques émules dans son équipe puisque Desmarais et Barras ont appris à en rajouter. Nous en étions à la 37ème minute, Chiraiev crochait Barras lequel effectuait alors un magnifique plongeon. Plutôt que de pénaliser les 2 hommes, M. Kunz infligeait 2 minutes à Barras uniquement. Re-déchets sur la glace, énervement des joueurs et «quintées» du public ajoulot. Sur une nouvelle action confuse au cours de laquelle un joueur bruntrutain s’allongeait à nouveau au sol sans que l’arbitre n’intervienne comme aurait apprécié le public du lieu, c’est au contraire Jonathan Roy qui partait seul au but en contre pour égaliser d’un tir magnifique sous la latte de Rytz.
C’en était trop pour le public local qui envoyait alors sur la glace tout ce qui lui tombait sous la main, y compris une paire de lunettes. Le lanceur participera-t-il au paiement partiel de l’amende qui suivra forcément. L’arbitre pris alors la seule décision qui s’imposait devant ces jets répétés et totalement idiots, à savoir l’interruption de la partie et la réfection de la glace.
Après cette réfection et avoir soldé le temps du 2ème tiers à jouer, les 2 équipes pouvaient changer de côté. C’est à ce moment-là qu’un supporter chaux-de-fonnier, totalement pris de boisson, allait sauter sur la glace pour effectuer un pas de danse devant les Maniacs présents. Pour éviter toute ambiguïté sur cet énergumène, il convient de préciser qu’il n’appartient à aucun groupe de supporters chaux-de-fonniers. Aussitôt évacué par la sécurité sous les vivats de quelques groupies, le jeune con pouvait jeter un dernier regard à un endroit dans lequel il ne mettra plus les pieds durant 2 ans, à savoir une patinoire. M’étonnerait fort que les Maniacs lui confectionnent une banderole à sa gloire.

Le 3ème tiers pouvait donc officiellement commencer. Je ne sais pas si les effets de la triple conjonction se sont alors mis en marche, les Chaux-de-fonniers allaient dès lors subir les événements et les foudres de M. Kunz, faisant soudain preuve d’une bonne dose de compensation.
Après 90 secondes, c’est l’inévitable Desmarais qui pouvait donner l’avantage à ses couleurs. Malgré quelques tentatives vaines de recoller au score, c’est Bartlomé qui pouvait à nouveau se promener au sein de la défense neuchâteloise et mystifier Kohler. C’en était trop pour des Chaux-de-fonniers qui décidèrent alors de baisser les bras, malgré une dernière tentative de Sheehan qui sortait son gardien.
Comme lors du 1er match, cette tentative permit aux Ajoulots de marquer dans le but vide par Brunner. Le public ajoulot pouvait donc ovationner les siens. Si la victoire jurassienne ne souffre d’aucune discussion, les Chaux-de-fonniers devront revoir leur copie lors des prochaines confrontations. La 2ème ligne, formée de Forget, Mano et Bochatay s’était montrée très discrète lors de cette partie. Cet alignement n’allait toutefois pas survivre pour le match contre Langenthal.
Les grandes équipes peuvent perdre un match, c’est excusable. Elles doivent toutefois être capables de se ressaisir pour le match suivant. C’est bien ce qui s’est passé 3 jours plus tard avec la venue de Langenthal, équipe qui avait aussi battu le HCC lors du 1er tour, mais aux tirs au but uniquement, et dont le classement ne reflète pas vraiment leur valeur intrinsèque.
Langenthal se présentait avec un nouvel entraîneur à la bande, Alfred Bohren, qui n’est pas un inconnu puisqu’il avait déjà dirigé Langnau et Olten il n’y a pas si longtemps. Un effet psychologique supplémentaire (les Bernois avaient enfilé 7 buts à GCK le samedi précédent sans Bohren), allait-il stimuler encore cette équipe qui peut être parfaitement redoutable.
Que nenni que tout cela. En premier lieu, le mérite en revient aux joueurs chaux-de-fonniers qui ont su pour l’occasion faire preuve de discipline. Gary Sheehan ensuite, lequel a su rééquilibrer ses lignes en alignant Botta avec Forget et Mano, puis Lussier aux côtés de Pochon et Pasqualino. Bochatay étant pour l’occasion intégré dans la ligne des jeunes, ligne qui n’a toutefois pas démérité, loin de là, d’autant plus quand on connaît la propension de Sheehan de faire confiance à ses jeunes joueurs, y compris dans les situations spéciales.

Si le HCC prenait le match à bras le corps en étouffant les Bernois dans leur zone, il faudra attendre une double pénalité infligée à ces derniers pour voir Neininger ouvrir le score après 8 minutes et quelques poussières. Que c’est beau le hockey quand il est joué simplement. Chiraiev, Botta, Neininger et boum, BUT ! Moins de 2 minutes plus tard, c’est Dominic Forget qui pouvait se mettre en évidence, cette fois-ci en infériorité numérique qui plus est. Là aussi, le hockey à une passe peut faire merveille pour déstabiliser une équipe. Chiraiev qui ouvre pour Vacheron qui déborde la défense et passe à Forget et re-boum, BUT !
En jouant de la sorte, les Abeilles venaient de démontrer aux Bernois qu’il était inutile de compter sur une victoire ce soir. La fin du tiers allait être de la même veine, mais les joueurs du lieu allaient soient butter sur Eichmann, soit mitrailler les poteaux de ce dernier.
Le 2ème tiers était une copie conforme du 1er, mais les joueurs du HCC buttaient toujours sur le dernier rempart bernois ou la latte. Seul Forget pouvait inscrire un but superbe à la mi-match, sur une action à nouveau rondement menée avec un Kohler retrouvé à la base, une passe à Botta, lequel donne à Forget qui fusille le gardien de Langenthal, sonnant ainsi le glas des espoirs des visiteurs. Cette équipe ne se révolta que très sporadiquement, mais dont les power-play sont toujours plaisants à voir, tant ils sont rapides et bien organisés par un Larouche omniprésent.
Pour que cette équipe puisse espérer, il aura finalement fallu que Forget se fasse punir par un M. Mandioni peut-être vexé de devoir arbitrer une match de LNB et qui se sera fait finalement peu d’amis dans les travées trop peu garnies et trop silencieuses des Mélèzes. Il faut ajouter que Plante a aussi pu marquer sur la seule grosse bévue de Kohler, lequel relâchait son puck derrière sa ligne, semble-t-il.
Le seul frisson de la soirée pour les Meuqueux aura été le 2ème but de Langenthal, inscrit par Larouche, à 45 secondes du terme. Les Abeilles avaient toutefois décidé que Eichmann ne pourrait pas sortir de son but en fore-checkant les Bernois très haut. Au final, une victoire et trois points mérités.

Ajoie – HCC 5-2 (1-1 ; 1-1 ; 3-0)

Voyeboeuf : 2730 spectateurs (record de la saison)

HCC – Langenthal 3-2 (2-0 ; 1-0 ; 0-2)

Les Mélèzes : 1682 spectateurs (bouhhhhh !!!)

Écrit par Jean Dreier

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3 Commentaires

  1. Ben je vois quil y a plus de réactions sur les matchs du LHC et de Servette!!! Internet ne serait-il pas encore arrivé dans les lointaines contrées Chaux-de-Fonnières?

    Allez, amis du HCC, réagissez un peu! 🙂

  2. Ah quand même! La Chaux-de-Fonds sest réveillée!!! Bravo au HCC pour ce super début de saison! Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas, comme pour le LHC dont je suis fan! Vive les romands et papy Chiriaev! 😉

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