Mai : l’année tranquille du football européen

Autant certaines saisons s’avèrent passionnantes, autant d’autres se laissent aller à une routine qui n’est pas forcément pour déplaire aux parieurs mais qui laisse parfois les amateurs sur leur faim. Ainsi, en ce mois de mai 2008, les plus grands championnats de football du continent ont connu des issues plutôt logiques, voire même très attendues. Même si, c’est vrai, les sacres des uns sont aussi les échecs des autres.

Faisons rapidement le tour. Italie : Inter Milan. Angleterre : Manchester United. Espagne : Real Madrid. France : Lyon. Allemagne : Bayern Munich. Portugal : Porto. Pays-Bas : PSV Eindhoven. Ecosse : Celtic Glasgow. Même en Suisse (comme ça on remplit notre quota sport handicap) : Bâle.Bon, tout n’a pas été vraiment tranquille pour ces champions-là. Du côté des grands dominateurs, on trouve le FC Porto, le Real Madrid et le Bayern Munich. Trois formations qui sont chacune d’elles largement les plus puissantes de leur pays. Nos amis portugais ont de ce fait relégué le Sporting à 14 longueurs à l’issue du championnat, soit à près de 5 victoires d’écart. Un gouffre. Les Bavarois, eux, ont terminé avec une marge de 10 points sur le Werder Brême (vous savez, ce club que tout le monde essaie de nous vendre mais qui ne gagne jamais rien).
Un Bayern Munich qui n’a peut-être jamais autant mérité son surnom de FC Hollywood, tant le recrutement effectué après une saison calamiteuse fut impressionnant (Toni, Altintop, Klose, Ze Roberto, Podolski, Ribéry, Breno,…). Bref, largement de quoi atomiser l’opposition dans un championnat dont le niveau ne cesse de baisser, n’en déplaise aux amoureux des diverses Tormachinen.
Le Real Madrid, lui, a pu surfer encore une saison sur le travail incommensurable de Fabio Capello pour défendre sa couronne, avec 8 points d’avance sur Villarreal. J’espère ne pas trop heurter la susceptibilité de Bernd Schuster, mais ce second sacre de rang est aussi celui du technicien transalpin. D’accord, les socios ont, l’espace de quelques mois, cru avoir retrouvé le beau jeu madrilène. Mais, avec le temps, on a vu ce que les méthodes Schuster signifiaient vraiment.

Le mythique Pasillo, lors de Real – Barça

Sinon, pour le reste, les choses ont été un peu plus compliquées. L’Inter n’a eu qu’une marge de 3 points sur l’AS Rome (là aussi, une équipe qu’on essaie de nous vendre chaque année…). Manchester United a terminé avec 2 points de mieux que Chelsea, son adversaire malheureux en finale de la Ligue des Champions. Lyon, malgré une domination presque constante, est resté sous la menace de Bordeaux jusqu’au bout (4 points), tout comme le Celtic Glasgow poursuivi par ses Rangers de rivaux (3 points).
L’Ajax Amsterdam n’a échoué qu’à 3 longueurs du PSV (dans un championnat où même Nkufo marque des buts…) et le FC Bâle, pourtant financièrement bien plus solide que ses adversaires, n’a pu mettre que 4 longueurs entre lui et les Young Boys.
Heureusement pour le football suisse que les Rhénans ont été sacrés. Ça nous a permis à tous de commencer de vibrer pour le début de prémices d’aventure européenne, qui tournera finalement au vinaigre. On pourra toujours se consoler d’avoir volé Guimaraes au tour préliminaire. Qu’est-ce qu’ils ont pris mes amis portugais après ce match ! D’ailleurs, ce ne sont aujourd’hui plus mes amis, c’est vous dire.
Qui sait, le cru 2008/09 sera peut-être plus marrant. Avec le réveil de Liverpool ? Le cataclysme Hoffenheim ? Le blague Alkmaar ? Le retour aux affaires du FC Zurich ? A voir dans quelques mois.

Écrit par Psyko Franco