Sion – Xamax : rideau

C’est terminé, l’année 2008 footballistique romande se termine comme on pouvait le redouter. Le brouillard, le froid et l’indifférence. Le rideau s’abaisse donc, et les acteurs peuvent enfin respirer. Cette dernière représentation forcée va laisser le souvenir de deux équipes non loin de l’agonie, à la recherche de… euh, de quoi au fait ?

Tourbillon ça reste magique. Grève sédunoise ou pas ça change pas grand-chose. Depuis le temps que je m’y rends je dois bien reconnaître que cela demeure l’un des derniers stades où on se sent dans une poudrière potentielle. Devant le stade d’ailleurs, l’accueil est chaleureux, 45 minutes avant le début du match. Alors que je sors de la tente du FC Sion ankylosé de trois raclettes et d’un excellent fendant de Sierre, le spectacle en dehors de l’enceinte fait paniquer quelques badauds. Les charges «bovines» orchestrées par les groupes se déroulent sous une pluie de boules de neige et la tension est palpable. Mais les responsables de la sécurité en Valais ne rigolent pas, et on voit qu’ils n’ont pas le poivre généreux que quand il s’agit de raclette. Pas de quoi s’inquiéter, les yeux ne seront pas très utile au vu du spectacle proposé sur la pelouse… Quoique.Dès le début du match on se rend compte de l’état catastrophique d’un terrain certainement déblayé au lance-flammes. La partie proche de la tribune principale brille, comme une patinoire. Dès lors, pas besoin d’épiloguer sur la qualité du jeu présenté. Le moindre contrôle de balle devient carrément dangereux, et chaque course s’avère chaotique. Pourtant, ces deux formations tant critiquées par leurs supporters vont faire preuve d’un beau courage. Alors que le match n’aurait jamais dû avoir lieu, sans l’infinie bêtise de M. Laperrière, les 22 autres acteurs vont s’efforcer néanmoins de donner une allure correcte à cette parodie de football. D’un côté comme de l’autre en effet, on dénote de belles intentions, même si l’essentiel du jeu passe par les airs.
Quelques bonnes actions donc, viennent ponctuer régulièrement cette rencontre brouillonne. Les milieux à vocation offensive de Neuchâtel réussissent à placer quelques beaux mouvements, notamment Tosi, a nouveau très inspiré et qui montre d’excellentes initiatives. Appels, faux appels, remises astucieuses, on sent que le Brésilien doit encore peaufiner sa régularité, mais le nez fin, il l’a.
Côté sédunois, c’est à peine plus discret. L’excellent Monterrubio parvient à tirer son épingle du jeu sans pour autant se montrer décisif, au même titre qu’un Adeshina qui n’a peut-être pas dit son dernier mot en Super League. Le sémillant Essam de son côté termine également l’année en beauté, après avoir essuyé des critiques méritées. Même constat pour Stéphane Besle, sans doute un des joueurs les plus discrets depuis quelques mois, mais pourtant ô combien solide. On vient à se demander ce qui aveugle les dirigeants xamaxiens de vouloir confirmer la place de titulaire à «Ivan le pas Terrible» Furios. M’enfin, pour ce qui est des décisions qui vont à l’inverse du bon sens, on est plus trop étonné du côté de la Maladière. Il se murmurerait même que l’ex Lensois, auteur donc d’un match parfait, ne sera plus xamaxien dès Noël. Les bonnes résolutions, c’est pas encore pour 2009 quoi…
Mis à part ces quelques constats individuels, bien difficile de tirer une conclusion sur les forces en présence. On sera juste surpris qu’une telle rencontre puisse avoir lieu, alors qu’à Aarau on préfère ne pas jouer avec la santé des joueurs. Ou alors, pourquoi ne pas avancer l’heure de la rencontre, à une heure où la température est encore supérieure à 0 degré ? On se fiche bien des spectateurs en Super League, rien de nouveau.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Sion – Xamax 0-0

Le reste n’est qu’anecdotique…

Écrit par Roby Steedman

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6 Commentaires

  1. Un match qui résume bien le début de saison des deux « grands » clubs romands : zéro.

    Mais bon, avec Vaduz et Bellinzone, il y a encore plus mauvais qu’eux, ça devrait donc suffire pour les sauver de la relégation.

  2. si tu mets le four à raclette dans le coffre de la bagnolle pour le prochain match (après la bourguignone de Vaduz , ça doit être faisable), je te paie un bon Fendant, pas celui de Sierre, mais un de Chamoson…

  3. @cc : figure-toi que c’était en projet, mais pas eu le temps d’aller chercher un four à raclette à gaz avant le départ 🙂 Mais je note pour 2009.

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