FC Sion : «vivement dimanche !»

Suite à l’article de Gary Romain faisant état de sa dépression avancée et de son début d’allergie aux «clowneries» valaisannes, je me suis dit que tenter ma chance comme rédacteur sur CartonRouge.ch serait une superbe opportunité pour partager, moi aussi, mes émotions sur l’équipe sédunoise. C’est tout naturellement que j’ai écrit à la rédaction de votre site préféré pour me poser comme candidat à la succession de Gary. Je suis aujourd’hui ravi de vous annoncer que je suis le nouveau chroniqueur des aventures valaisannes. Pour commencer, un petit bilan de cette pause hivernale et de son recrutement digne des plus grands clubs européens ainsi que d’une reprise qui laisse présager une fin de saison des plus complexes.

Les galactiques versions CC

Suite à une année 2007-2008 plus que décevante, notre Pigeon d’Or 2007 avait misé sur un été fait d’une stabilité relative avec peu de changements d’effectif. Convaincu du potentiel de ses gars (ce devait être le seul), il a préféré recruter peu mais efficacement tout en engageant un entraîneur de renom (Ueli Stielike). Bilan à Noël : une équipe amorphe avec un CC qui, suite à sa pige comme entraîneur (fallait oser) et au licenciement de l’Allemand au manque d’hygiène, nommait deux monuments du football à la tête du club (voir plus bas). Le meilleur reste à venir avec le recrutement hivernal.
Guilherme Afonso débarque, les défenses helvétiques n’ont qu’à bien se tenir. Le joueur est présenté comme l’attaquant international promis avant la trêve. Avouez que son rendement est plutôt flatteur avec 6 buts en 44 apparitions de… seconde division hollandaise, si si, il fait peur à toute la Suisse. Celui qui devait s’engager au Stade Nyonnais a finalement préféré les montagnes valaisannes et son équipe de M-21 avec laquelle il jouera la seconde partie de saison plutôt que le défi au bord du lac.
Yusuf Mohammed est le défenseur central supposé empêcher le navire valaisan de sombrer. Au bénéfice du doute, je ne me prononcerai pas sur ce joueur qui, actuellement blessé, n’a pas encore fait une apparition en match officiel. Faudra quand même m’expliquer qui est allé le superviser au Soudan ? Je vois bien Chassot avec sa bouteille de Fendant dans les tribunes d’Al Hilal, dessinant de nouveaux schémas tactiques avec sa clairvoyance habituelle.
Enes Fermino, le nouveau venu de la Chaux-de-Fonds, est censé faire oublier Gelson Fernandes. Immédiatement comparé à l’international suisse, Fermino laisse apparaître beaucoup de qualités physiques et un style de jeu comparable au Mancunien. Quant à l’impact qu’avait Gelson sur l’équipe, il risque d’être difficilement remplaçable. Rappelons que CC avait déjà annoncé Serey Die comme le remplaçant idéal de l’idole valaisanne, avec le succès que l’on connaît…
Chapitre réjouissances, quelques jeunes pousses valaisannes ont fait leur apparition dans le contingent. C’est le cas du gardien Basile Couchepin, transfuge de Monthey qui donne un petit air local au club valaisan. Admettez que Couchepin, ça fait plus régional que Paito, Vanczak ou Saborio. Gilles Levrand a lui aussi signé un premier contrat professionnel. Suite à des matches amicaux très encourageants, le défenseur (ou milieu défensif) originaire de Vex ne figurait pas sur la feuille de match à Bellinzone. Cherchez l’erreur !
Mais les recrues de ce mercato sont à coup sûr les nouveaux entraîneurs. Umberto Barberis et Christian Zermatten (sous la houlette présidentielle bien sûr) ont pour mission de redresser la barre. Reconnaissons qu’un ancien international ayant coaché Baulmes et Lausanne ainsi que l’ex-entraîneur des M-21 valaisans passé par Chiasso notamment, ça impressionne ! Les deux nouveaux jouets de l’architecte martignerain ont pour devoir de redonner confiance à l’équipe et de lui inculquer les valeurs valaisannes, c’est pas gagné. Quand on a écouté le charismatique Zermatten s’exprimer au micro de la TSR dimanche soir, on n’a pas entrevu le bout du tunnel…
Au chapitre des départs, Damien Germanier est parti s’aguerrir en Ligue B (si si, en ligue B) faisant le chemin inverse de Fermino. Beto avait déjà rompu son contrat avant le début du marché. Geiger est allé retrouver papa à Xamax. Vailati a retrouvé le poste qui est le sien à Metz : titulaire (bien qu’au retour de Marichez…). On a longtemps cru au départ d’Ahoueya (en test à Lorient), d’El Haddary (qui tardait à revenir d’Egypte), de Monterubbio (annoncé un peu partout en Ligue 1), de Saborio (en Grèce) ou encore de Brellier, Bühler, Nwaneri et Paito (chaque supporter valaisan ayant allumé un cierge à Noël espérant leur départ). Finalement il n’en fut rien, l’effectif valaisan dont on promettait une réduction drastique à 23 éléments compte toujours une pléthore de Ballons d’Or peu concernés par le maillot qu’ils étrennent.

A Bellinzone pour 1 point !

«Nous étions venus pour faire 1 point…» Pardon ? Heureusement que j’enregistrais l’émission et que j’ai pu réécouter l’interview de Zermatten. «Nous étions venus pour faire 1 point…» Je dois vraiment avoir les oreilles bouchées, j’ai de nouveau mal entendu. Encore un petit retour en arrière, «nous étions venus pour faire 1 point…». Non… Je suis fatigué, il a bien dit 3 points. Parce que si l’objectif est de ramener 1 point de Bellinzone, quel sera-t-il à Bâle ou Zurich ? En prendre moins de 5 ?
Sans entrer dans les détails, que dire de la tactique mise en place par notre tandem (ou plutôt trio si vous voyez ce que je veux dire) ? Une sorte de 3-6-1 censé se transformer en 5-4-1 en phase défensive. Précisons que le «1» a été successivement Adeshina puis Saborio, vous comprenez mieux le problème j’imagine… Je pourrais m’acharner sur Reset qui fit cette tête en retrait provoquant le but ou vous préciser que Sion n’a pas tiré au goal de manière dangereuse ou alors pleurer sur la tactique ou encore rabâcher qu’avec 11 Valaisans sur le terrain on serait champion suisse ou remettre en cause le revêtement comme souvent ou alors m’enfermer dans un carnotzet et boire du Fendant pour oublier que la barre est à 2 points et la dernière place à 5 ou… Non, je ne ferai rien de tout cela et attendrai dimanche pour encourager encore et encore cette équipe et son staff malgré leurs déboires évidents. A bientôt et «vivement dimanche !»
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Ernest Shackleton

Commentaires Facebook

11 Commentaires

  1. texte magnifique empreint de réalisme!

    et en + maintenant « ils » joueront à la Praille…….. :-))

    c’est encore plus fort que Top Model le FC Sion de CC!

  2. Bravoooooooo et BIENVENUE !!!!!!!!!!!
    Excellent article, précis et pertinent avec une touche très personnelle qui nous laisse présager que du bon !!!! Vivement dimanche prochain, on se réjouit….
    Et comme l’a dit le bon Simon…. tu écriras depuis GEnève ;-))))))
    Trop fort le foot Suisse………..
    Au fait CC, le stade à Riddes, avec un toit ?????? Sinon on continuera de jouer à Genève parce que pour info, Riddes c’est sur la rive gauche et qui dit rive gauche en valais……. allez je te fais pas un dessin CC ????

  3. Bravo et bienvenue à ce nouveau !
    Après l’excellent Psyko Franco, CartonRouge semble avoir trouvé une perle !
    Vivement dimanche en effet…

  4. Excellent, sublime. Ernest ? Un digne successeur de Psyko. On salive déjà en attendant les prochains papiers.
    @prout: pour le saignant, ça va rapidement venir, avec la tête de Bertine déjà sur le billot…

  5. Excellent article, plein de dérision, de vannes bien senties et de pertinence. Bienvenue à ce nouveau chroniqueur qui se lance à l’eau pour assumer la succession de Psyko, beau challenge et bravo Ernest ! On se réjouit déjà de la suite…les prochaines défaites…le énième licenciement d’entraîneur…la théorie du Totomat…le futur prochain Grand Stade de Riddes-sous-Isérables dont les travaux pourraient démarrer en 2036 environ sauf opposition du clergé ou de l’association des vignerons encaveurs de la rive gauche. Vive le FC Dallas-sur-Rhône !

  6. Willkommen Ernst ! ! !
    Superbes débuts, qu’est-ce que ce sera quand tu seras affûté.
    On sent de bonnes connaissances de la maison sédunoise, notre mère nourricière. Reste plus qu’à faire le tour des cépages pour ne pas trop sombrer dans le plat Fendant.
    Me réjouis de te relire.
    Praille, nous voilà.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.