Un jour, je serai optimiste…

C’est avec l’optimisme de celui qui allait voir son équipe triompher d’une très difficile semaine que je m’étais préparé à suivre la coupe de l’UEFA. Décalage horaire oblige, j’ai pu rester optimiste environ une heure en plus que les fans de l’OM… C’est crevé et déprimé que j’ai éteint mon écran et que j’ai été me coucher…. C’était mercredi…. C’était Braga 3, Standard Liège 0.

C’est avec l’optimisme de celui qui sait que son équipe va triompher du grand rival que je me suis préparé à regarder LE «classico» du championnat belge, qui avait lieu ce weekend. Avec un peu de retard, environ une mi-temps, je me branche sur le match tant attendu. Et là, c’est le bonheur ! La petite mention, dans le coin de l’écran, m’indique «ANDERLECHT – STANDARD  1-2». C’était hier. Et c’est à partir de ce moment-là que j’ai compris quelque chose d’énorme. J’ai le pouvoir, rien qu’en les regardant à travers un écran, de faire perdre toutes les équipes que je soutiens…. Une petite vingtaine de minutes plus tard, la mention qui m’avait fait tant plaisir affichait un sordide «ANDERLECHT – STANDARD  4-2». La déprime qui avait surgi mercredi soir semblait renaître… Et, j’avoue que pour tenter d’influencer le match et faire tourner la vapeur en faveur des Rouches, j’ai décidé de ne pas regarder les arrêts de jeu… En vain…

Indiscutable 

Et le pire, c’est que sur ce que j’ai vu, les quelques pires minutes de ma vie de supporter, il n’y a pas grand-chose à redire. La victoire des Mauves dans leur stade, face à leur dauphin Rouche, ne souffre d’aucune contestation. Et c’est bien ça le plus dur…
Admettre que le-rival-que-tu-te-dois-de-détester-pour-bien-soutenir-ton-équipe est plus fort. Admettre que la tête du championnat s’échappe et que c’est mérité. Admettre que les Bruxellois vont encore se foutre de ma gueule sous prétexte que mon équipe de cœur n’a gagné qu’un championnat en 25 ans. Admettre que Boussoufa, meneur d’Anderlecht, est le meilleur joueur sur le terrain. Admettre que la défense la plus solide du championnat se prend 7 buts en deux matchs… Oui, ça fait mal.
Et entendre Boloni, un entraîneur à l’accent «KGB», te promettre qu’il sait ce qu’il doit faire pour gagner les prochains matchs… Ça fait peur ! Tellement peur que tu le crois…
Alors c’est avec l’optimisme de celui qui sait que son équipe va triompher haut la main de tous les autres adversaires ; avec l’espoir béat de celui qui sait que retourner un 3-0 en coupe d’Europe est faisable ; avec la raison de celui qui sait que le championnat n’est pas fini et que ça va le faire, cette année encore, que je m’apprête à suivre la suite de cette passionnante saison.
Et, quand bien même rien ne se passait correctement…. C’est avec la ferveur et l’optimisme d’un supporter fidèle que je suivrai la saison prochaine !

Anderlecht – Standard 4-2 (1-1)

Stade Constant Vanden Stock, 24’300 spectateurs
Buts : 11’ Dalmat (0-1), 46’ Boussoufa (1-1), 52’ Mbokani (1-2), 62’ Boussoufa (2-2), 70’ pén. Wasilewski (3-2), 77’ De Sutter (4-2).
Anderlecht : Schollen – Wasilewski, Juhasz, Kruiswijk, Deschacht – Gillet (92’ Chatelle), Biglia, Polak – Boussoufa (89’ Losada), Legear (79’ Iakovenko), De Sutter. Entraîneur : Ariel Jacobs.
Standard : Espinoza – Marcos, Onyewu, Sarr, Mulemo – Dalmat, Mangala (78’ Benteke), Witsel (86’ Nicaise) – Mbokani, De Camargo (86’ Carcela), Jovanovic. Entraîneur : Laszlo Bölöni.

Écrit par Arnaud Antonin