Notre invitée : Sol Alvarez, Grid Girl

C’est bien connu, en hiver, les fans de sports motorisés s’ennuient à mourir, à tel point qu’ils se mettent parfois à regarder le biathlon sur Eurosport 2. Cette année, on a quand même eu la chance d’avoir un feuilleton de l’hiver grâce à Sébastien Buemi. Mais il reste encore environ un mois avant d’avoir de nouveau quelque chose à se mettre sous la dent, et l’impatience est grande puisque 2009 risque d’être un excellent cru : un Suisse en F1, 33 inscrit au championnat du monde Superbike et deux Suisses dont un Welsch en 250 GP.

Cela suffit à la plupart des fans pour être heureux, mais il y a toujours les éternels roupilleurs du dimanche après-midi, qui s’endorment juste après le départ et se réveillent au drapeau à damier. Coïncidence diront certains, simple caractéristique du mâle moyen dis-je : le départ et l’arrivée ont en commun que ce sont les deux seuls moments où l’on peut admirer des femmes plus canon les unes que les autres.Alors amis de la sieste, réjouissez-vos, CartonRouge.ch a trouvé le moyen de vous maintenir éveillés, avec en exclusivité mondiale une interview de LA star du parapluie : Sol Alvarez. Maintenant, vous n’avez plus d’excuses pour rater une course à la TV…
1. Hola Sol ! On commence avec une question pour ces hommes : es-tu célibataire ou casée ?
On commence fort (rire). Alors je suis en couple, mais ça ne lui pose aucun problème que je sois umbrella girl, au contraire même !
2. Es-tu plutôt fêtarde ou plutôt peinarde ?
Ça dépend de la forme du jour, mais c’est vrai que j’aime bien sortir et j’adore danser !

3. Parle-nous un peu de ton parcours, comment es-tu devenue umbrella girl et dans quel but ?
La première fois que je l’ai fait, c’était en 2007 pour une équipe de Formule 3 à Valence. J’ai tissé des liens d’amitié avec les mécaniciens, qui m’ont proposé de renouveler l’expérience. Chose que j’ai accepté sans hésiter. Mais sur les courses de motos, j’ai officiellement commencé à la course Superbike  de Valence en 2008 avec Russell Holland. Dès lors, j’ai enchaîné les courses car j’adore me trouver sur la grille de départ. Peu de gens ont le privilège d’être au milieu de toute cette tension, juste avant le départ. Je me considère comme chanceuse de pouvoir y être.
4. A part sourire aux caméras et tenir le parapluie, en quoi consiste précisément ton job durant les week-ends de course ?
On pourrait dire que je suis là pour faire de la publicité d’une façon originale. Se promener dans le paddock et se faire prendre en photo est une manière de faire la promotion du team pour lequel on travaille. De plus, les dimanches, je suis sur le Pit Lane pour distribuer des posters aux gens qui ont la chance de participer au Pit Walk. Mais détrompe-toi, ce n’est pas un travail facile, marcher toute la journée avec des talons peut vite devenir très pénible.
5. Sans mauvais jeu de mots, n’as-tu pas parfois l’impression de faire de l’ombre aux pilotes ?
Ben… on est là pour ça (éclat de rire) ! Non, plus sérieusement, je crois que jamais une umbrella girl pourra éclipser un pilote. Ils ont une sorte de magnétisme avec les fans, ce sont eux qui travaillent très dur pour être là où ils sont. (Petit sourire en coin) Bon, tant que personne ne demande d’autographe aux umbrella girls, ils n’ont pas de souci à se faire !
Et bien, en parlant d’autographe, tu pourrais m’en signer un pour les lecteurs de CR et pour que les pilotes commencent à se faire un peu de souci ?
(Elle éclate de rire) Avec grand plaisir ! Mon premier, quel honneur !
6. Et à part ça, que fais-tu de ton temps ?
Je suis étudiante de tourisme à l’université dans le cours international, ce qui veut dire que mes cours sont en anglais. A mon avis, le monde des sports motorisés t’impose de parler plusieurs langues. Sinon, j’essaie de me maintenir en forme en faisant du sport, me faire quelques voyages et passer du temps avec ma famille et mes amis.
7. Combien de langues parles-tu ?
Pas beaucoup en fait, je suis en cours d’apprentissage. Je suis de langue maternelle espagnole et je peux tenir une conversation en italien, anglais et français, bien que cette dernière me pose plus de problèmes. Mais j’y arriverai !

8. A quelle(s) course(s) importante(s) as-tu déjà officié ?
Course importante ? Pour moi elles le sont toutes, puisque chacune comporte un enjeu, c’est ce qui rend ce sport si intéressant. Mais pour répondre à la question, j’ai été au MotoGP du Mans et de Valence.
9. Quel est le pilote qui te plaît le plus ? Et le plus sympa ?
Il y en a beaucoup de très bon, c’est impossible d’en choisir un seul. Mais qui n’aime pas  Valentino Rossi ? Il a quelque chose dans son pilotage et dans sa façon d’être qui nous hypnotise tous. Et au niveau de la sympathie, ils le sont tous, du moins avec moi (elle se marre).
10. Qu’est-ce qui t’attire dans les sports motorisés ?
Plein de choses : les dépassements à haute vitesse dans des endroits impossibles, les arrivées au coude à coude… Mais ce que j’apprécie le plus est cet esprit de compétition sain qui y règne. L’ambiance tant sur la piste que dans les gradins est quelque chose dont on peut être fiers.
11. Qu’aurais-tu envie de répondre aux féministes qui pensent que les filles comme toi sont bonnes à rien et qu’elles nuisent à l’image de la femme ?
On sert à rien !? Ben on évite que les pilotes meurent de chaud. Non, moi aussi je défends la femme, mais je ne pense pas qu’être umbrella girl nuise à l’image des femmes. S’ils mettaient des gars à torse nu pour tenir les parapluies, quelle femme y résisterait ? En réalité, la majorité des umbrella girls sont des étudiantes ou des travailleuses.
12. Gagne-t-on bien sa vie en tant que grid girl ?
Sincèrement je n’en sais rien. Je n’ai jamais gagné d’argent pour le faire. La plupart des filles qui le font travaillent pour des agences et je ne connais pas les tarifs. Moi je le fais pour l’amour des sports motorisés.

13. Que feras-tu quand tu seras ridée, grosse et moche ?
Ça n’arrivera pas (elle rigole). Non, c’est vrai qu’on vieillit tous mais je n’ai jamais eu la prétention de tenir un parapluie toute ma vie. C’est juste un hobby à côté de mes études !
14. Tous sports motorisés confondus où tu as officié, où as-tu préféré travailler ?
Des quatre catégories où j’ai été, je dirais que j’adore le mondial Superbike. Mais la MotoGP a aussi son charme.
15. N’est-ce pas parfois pénible de sourire et de faire des photos toute la journée avec des gars qui ne ratent pas une occasion de te pincer les fesses ?
Personne ne m’a jamais touché les fesses, et si quelqu’un essayait, je le considérerais comme un grave manque de respect. Mais sourire toute la journée ne me pose pas de problème car les gens sont sympas et ils ont souvent des remarques très amusantes.
16. A quelle course aura-t-on l’occasion de te voir en 2009 ?
Je ne peux pas encore le savoir. Je ne planifie pas les courses auxquelles je vais aller. Comme je ne travaille pas pour une agence, je ne sais jamais avec certitude si je serai sur la grille. Mais j’espère le plus possible.

17. Toi-même, pratiques-tu un sport ?
En ce moment, je fais du volley et j’aime bien sortir faire du roller dans la rue au moins une heure par jour. Ça m’aide à me détendre et je m’amuse comme une folle. Sinon, j’aime bien faire de temps en temps un peu de baseball et de rugby. Je sais que ces sports ont plus une connotation masculine mais j’ai l’habitude de jouer avec les garçons, je le faisais déjà à l’école et j’adore rivaliser avec eux.
18. Tu parles quatre langues, tu pratiques des sports d’hommes, ne te sens-tu pas coupable d’anéantir le vieux cliché de la cruche nunuche bien foutue ?
(Eclat de rire) Coupable ? Au contraire, j’en suis fière ! Le rôle de la petite bourgeoise coincée ne m’a jamais convenu. OK, je suis coquette et j’aime soigner mon image, mais par exemple lorsque je vais m’acheter des habits, je les prends sans les essayer. J’essaie de classer l’affaire le plus vite possible parce que je n’aime pas trop traîner dans les magasins.
19. Et tu maîtrises la mécanique aussi ?
A vrai dire, je ne m’y connais pas beaucoup, mais je m’engage à m’améliorer. En fait, au départ je voulais faire une école d’ingénieur en mécanique, mais j’ai été conne (sic) et je n’ai pas osé me lancer. Je le regrette un peu aujourd’hui.
20. Un petit mot pour conclure cette interview ?
Je crois que j’ai assez parlé comme ça, non ? (Sourire) J’ajouterais juste que la saison 2009 promet du spectacle haut en couleurs, et j’espère en faire partie.
Merci Sol et gros becs de toute la rédac’ !

Écrit par Sébastien Junod

Commentaires Facebook

13 Commentaires

  1. J’ai pensé la même chose, mais en fait elle existe bel et bien (en tout cas sur facebook).

    Cela dit, j’en ai déjà vu des mieux. Ptêtre parce qu’il garde les plus attirantes pour la première ou la deuxième ligne, et on voit que celles-ci.

  2. Sooool! 😉 Oui oui elle existe bel et bien, c’était l’umbrella girl de Ben Spies cette saison à Valence (je suis pas sure à 100% du circuit..) 🙂

  3. Mes fe9licitations tout d’abord pour le blog et pour les 3 ans d’existence Ce n’est pas toujours slmpie de durer dans le temps et 84700 visiteurs c’est pas mal du tout

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