«Oops !… They did it again»

Britney Spears ne croyait pas si bien dire ! Contre toute attente, Fribourg Gottéron s’est imposé 3-1 face aux Zurich Lions lors du premier acte des quarts de finale des play-off. Historiquement pourtant, Fribourg Gottéron ne s’impose pas au Hallenstadion. Avant cette soirée, il fallait d’ailleurs dépoussiérer un vieux grimoire pour y retrouver une trace de victoire des Fribourgeois dans l’antre des Lions. Pour être précis, le dernier succès des Dragons là-bas datait du 15 octobre 2004. A cette époque, Bienne tenait le haut du pavé en LNB et Britney faisait une pause dans sa carrière. O tempora ! O mores !

Avant le premier engagement, il n’y avait vraiment pas grand-chose qui parlait en faveur de Fribourg Gottéron dans cette confrontation. Nombre de duels durant la saison : 4. Nombre de succès zurichois : 4. En dix mois, l’équipe de Sean Simpson a glané deux titres de plus que son contradicteur durant toute son histoire. Deux, donc. Bref, deux gouffres et demi séparent ces deux formations. Sur le papier du moins.

«Gimme more»

Sur la glace, cet affrontement a mis aux prises la solidité défensive d’une équipe fribourgeoise qui n’a commis qu’un minimum d’erreurs de placements à l’imposante armada des champions d’Europe en titre. Rigueur des bases arrières et un Sébastien Caron à la hauteur de l’événement. La recette a déjà fait ses preuves. Ne pas encaisser c’est bien, mais pour gagner un match c’est pas vraiment suffisant. Si vous avez lu «Devenir entraîneur pour les Nuls», la phrase «Pour gagner, il faut marquer un but de plus que son adversaire» y figure en bonne position. Pour la fine bouche, la préface de Stéphane Jung (entraîneur de Lausanne Basket) vaut vraiment le détour.
C’est d’abord Kirby Law qui a débloqué les compteurs. Parfaitement lancé sur l’aile droite, l’ancien joueur de Minsk a allumé la lucarne de Sulander. Il fallait bien ça pour tromper le «The Wall». Je vous l’accorde, une allusion à Pink Floyd dans un article avec une référence à Britney Spears en titre est à la limite du blasphème, mais qu’importe… «Gimme more» a dû sans doute crier Serge Pelletier à ses joueurs avant le deuxième thé. Sur un power-play parfaitement exécuté, Benjamin Pluess a exploité à merveille un caviar de Julien Sprunger. Seul au deuxième poteau, le petit Pluess de Fribourg a mis le deuxième. A partir de cet instant, les Fribourgeois ont vraiment commencé à y croire.

«Baby One More Time»

L’ultime période n’a pas vraiment déchaîné les passions et Fribourg Gottéron n’a pas trop peiné pour contenir les assauts adverses. Durant quatre minutes, Shawn Heins et ses partenaires ont dû jouer en infériorité numérique. Qu’à cela ne tienne ! Les Zurich Lions ont multiplié les entrées en zone foireuses et les dégagements interdits. A moins de cinq minutes de la sirène finale, Laurent Meunier a manqué une montagne et les Zurichois sont revenus à une longueur dans la foulée. Finalement un but de Jeannin dans la cage vide a permis aux Dragons de manger Suchy tout cru (promis je la refais plus) et de gagner un premier point dans cette série.
 
Une année après la victoire face à Berne en quart de finale, les joueurs de Saint-Léonard peuvent espérer faire aussi bien face aux champions d’Europe en titre. Toute une ville a envie de vivre les mêmes émotions qu’il y a douze mois au moment du but décisif de Gil Montandon en prolongation du match numéro six. Un quart du chemin a été effectué, mais la route est encore longue. Comme dirait cette chère Britney : «Baby One More Time».
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Zurich Lions – Fribourg Gottéron 1-3 (0-0, 0-2, 1-1)

Hallenstadion, 8206 spectateurs.
Abritres : MM. Mandioni, Fluri et Wehrli.
Buts : 29e Law (Jeannin, Knöpfli) 0-1, 40e Plüss (Sprunger, Bykow/Ausschluss Suchy) 0-2, 59e Suchy (Monnet) 1-2, 60e (59’19) Jeannin 1-3 (cage vide).
ZSC Lions : Sulander; Blindenbacher, Suchy; Seger, Daniel Schnyder; Stoffel, Schelling; Gardner, Pittis, Sejna; Bastl, Alston, Monnet; Bühler, Oliver Kamber, Krutow; Aurelio Lemm, Gloor, Grauwiler.
Fribourg Gottéron : Caron; Heins, Birbaum; Marc Abplanalp, Reist; Seydoux, Collenberg; Snell; Neuenschwander, Meunier, Geoffrey Vauclair; Law, Jeannin, Knöpfli; Sprunger, Bykov, Benjamin Plüss; Lauper, Montandon, Wirz.

Écrit par George Baudry

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15 Commentaires

  1. Bahhh ouiiiiiiiiii… Joli Baudry !! Mais bon faut quand même avouer que le « Z » était un peu Womanizer (comme dirait Britney) durant cette partie… Et qu’ils vont venir fort, encore plus fort lors du retour à Fribourg Tomorrow!!! Mais on crois en vous les gars… ALLEZ GOTTERON, TOUT FRIBOURG EST AVEC TOI !!!!!

  2. grandiose cet article….donc ta copine, mon cher George, c’est Britney et pas l’ex-copine d’un supporter de Biou….?
    …faudrait que tu nous tires tout ca (sans jeu de mots) au clair dans ton prochain post…

  3. Alors là George t’a fait fort, très fort. Une ponte royale que toutes les poulettes de Suisse romande et d’Europe centrale vont t’envier. Sans oublier Britney, of course. La symbiose hockey-miouzic est géniale. Les mordus des pamphlets qui ont fait la gloire de CartonRouge en redemandent. Thank you very much George!

  4. Pfouah quel match de nos boys !

    Le Hallenstadion c’est quand meme une sacrée pato ! 😉

    Mais comme dirait l’autre il ne faut pas vendre la peau du (ZSC) Lions avant de l’avoir tué !

  5. Eh, M. Baudry. Tu voudrais pas commenter les matchs du Serviette de Genèèèèèèèèèèèève, aussi ? Même si tu ne l’as pas vu, ce sera toujours mieux que l’autre aseptisé. 🙂

  6. Pavel, n’y penses même pas! Les genevois sont si susceptibles et mégalomanes que tout mot qui ne les caresse pas dans le sens du poil déclenche une avalanche de commentaires méprisants. CR a choisi la seule recette que les supporters du GS savent avaler: la soupe plate et fade. On se garde tout le fun pour nous et c’est tant mieux.

  7. fabuleux gottéron dont pourtant je ne suis pas spécialement fan….. magnifique article d’un journaliste qui a tout compris au hockey et à la passion sur Fribourg….. que dire d’autre….??? on en redemande, aussi bien sur la glace que derrière l’écran

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