Alors que tout le monde voyait Viège gros comme une maison, le HCC a répondu plus que présent dans une partie qui augure d’une superbe série où tout se jouera sur des détails. Surprise ? Le Pecker de la saison dernière refait surface.
Pour la 4ème fois en six rencontre cette saison, les deux équipes ont dû se départager à l’issue des prolongations. Pour la 3ème fois, c’est le HCC qui remporte la mise. Autant dire que les deux équipes se tiennent de très près.Fidèle à son habitude, le EHC Visp entame la partie pied au plancher et la défense chauxoise est rapidement aux abois face à la déferlante valaisanne qui tournicote autour de Sébastien Kohler, titularisé à la surprise générale. De là à penser que Todeschini n’avait effectivement pas pu franchir le Lötschberg en raison d’un problème céphalique, je laisserai à mes éminents confrères de Carton Rouge le soin de disserter sur le sujet. Toujours est-il que la répétition des schémas devant le dernier rempart chaux-de-fonnier allait rapidement provoquer l’ouverture du score.
Loin de se démonter, les Abeilles allaient rapidement égaliser, profitant au passage d’un oubli de la défense locale. Il était dit que les défenses ne seraient pas à la noce hier soir. Le début de la partie étant dominé par les Valaisans, Botta allait creuser l’écart à deux reprises pour crucifier son ex-équipe en un peu plus de 90 secondes, le 2ème but étant inscrit alors que Vacheron subissait une double-pénalité.
Profitant de la première pénalité valaisanne, Jonathan Roy allait inscrire un but d’anthologie en traversant toute la patinoire pour aller tromper Hecquet d’un tir du poignet en back-hand donnant ainsi au score une allure quelque peu trompeuse eu égard au nombre d’occasions valaisannes.
Les situations spéciales seront aussi la clé de cette série, et à ce jeu-là, les Abeilles vont retrouver les statistiques du début de saison puisque les Neuchâtelois inscriront quatre buts en supériorité numérique, profitant ainsi des six possibilités offertes, contre une réussite sur cinq possibilités pour les Valaisans du fin fond du Valais. C’est beau, mais c’est loin aimait à dire Jacques Chirac.
La double pénalité pour crosse haute (les arbitres ont décidemment deux points de vue différents sur la question) infligée à Brühlmann allait permettre aux Meuqueux de renverser la vapeur en 24 secondes. C’en était trop pour John Fust qui demandait un temps mort pour recadrer son équipe, qui subissait alors le jeu chaux-de-fonnier.
La perméabilité des défenses allait encore être mise en avant lorsque les Valaisans renversaient à leur tour la situation, profitant aussi d’un raté monumental de Pasqualino. C’est Gary Sheehan qui engueulait littéralement son équipe et lançait dans le bain Todeschini à la place d’un Kohler coupable surtout d’avoir été délaissé par ses équipiers, mais pas forcément décisif non plus. Pour se mettre en confiance, Toto enlevait son premier face à face peu de temps après. Le jeune gardien chaux-de-fonnier allait d’ailleurs faire mentir toutes mes critiques du dernier match en s’imposant à de nombreuses reprises, non sans donner de temps à autre quelques sueurs froides, notamment sur une sortie totalement ratée.
L’égalisation chaux-de-fonnière était l’œuvre du soldat Pochon. Le 3ème tiers allait voir les défenses resserrer considérablement le jeu. Cependant, les Chaux-de-Fonniers allaient se montrer beaucoup plus dominateurs dans le jeu, épuisant aussi les Viégeois qui tournaient principalement à deux lignes.
Si la prolongation débutait par une supériorité numérique pour les Chaux-de-Fonniers, il fallut attendre une pénalité sifflée contre Steve Brulé, lequel pouvait regarder Dominic Forget permettre à Roman Schild d’inscrire le but victorieux. La glace était encore lisse du côté de Todeschini.
J’avais parlé de la surprise Pecker en introduction. Si celui-ci avait bien entamé le début de la rencontre, la suite allait se révéler plus difficile pour Boucle d’Or qui recommençait à râler sur chaque décision arbitrale. Celui-ci assénait aussi un coup à Jonathan Roy lors du 1er tiers. Inutile de dire que ce comportement provoquait aussi chez les supporters chaux-de-fonniers un retour de mémoire et l’on entendit quelques mots doux à l’encontre de ce joueur aussi talentueux que teigneux et mauvais perdant.
On pouvait aussi redouter une partie arbitrée par M. Kämpfer, arbitre du fameux 2ème match de la demi-finale LHC-HCC. Force est de constater que celui-ci a bien tenu le choc face aux tentatives d’intimidation du public, du staff viégeois et des joueurs valaisans. Le HCC a donc fait le break d’entrée, mais la série est loin d’être terminée.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Viège – La Chaux-de-Fonds 5-6 ap (3-2, 2-3, 0-0, 0-1)
Patinoire de la Litternahalle, 3891 spectateurs.
Arbitres : M. Kämpfer, assisté de MM. Gnemmi et Niquille.
Buts : 2’46 Triulzi (Dolana) 1-0; 3’29 Neininger (Schild, Roy) 1-1; 10’36 Botta (Pecker, Heldstab) 2-1; 12’08 Botta (Heldstab, Brulé, à 5c4) 3-1; 16’40 Roy (5c4) 3-2; 23’53 Neininger (Vacheron, Forget, 5c4) 3-3; 24’17 Pasqualino (Fäh, Lussier, 5c4) 3-4; 31’18 Furrer (Dolana, Schüpbach) 4-4; 35’39 Brunold (Triulzi, Dolana) 5-4; 38’48 Pochon (Fäh) 5-5; 71’23 Schild (Forget, Roy, 5c4) 5-6
Viège : Hecquet; Anthamatten, Schüpbach; Heldstab, Kienzle; Summermatter, Portner; Bucher; Dolana, Triulzi, Brunold; Botta, Brulé, Pecker; Masa, Brühlmann, Furrer; Imhof, Kuonen, Bürgin.
HCC : Todeschini; Fäh, Wütrich ; Vacheron, Membrez ; Daucourt, Dubois ; Emery ; Lussier, Forget, Türler ; Schild, Neininger, Roy ; Pochon, Pasqualino, Fuchs ; Krebs, Bochatay, Chiraiev.
Pénalités : 6 x 2 contre Viège + 1×10 (Brulé) et 1x 20 (Bruhlmann) , 5 x 2 contre le HCC.
Écrit par Jean Dreier
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