The Simpsons

A l’issue du deuxième match du quart de finale entre Fribourg Gottéron et les Zurich Lions (3-0), votre serviteur a glissé ses oreilles dans le vestiaire zurichois pour capter une conversation téléphonique familiale. Malgré la promesse faite à Sean Simpson, je me vois obligé de vous la retranscrire les faits.

Homer Simpson : «Hou pinaise, Fribourg Gottéron mène 2-0 dans la série contre les Zurich Lions. Pourtant, la pitite équipe fribourgeoise devait se faire dévorer comme des Donuts. Hmmmm Donuts !»
 
Sean Simpson : «Je ne comprends pas, c’est quoi cette blague? Nous sommes champions d’Europe et champions de Suisse en titre, on ne va pas se faire emm…er par Fribourg Gottéron ou quoi ?»
 
Homer Simpson : «J’en parlais à Moe et Lenny hier soir. C’est comme si les Isotopes de Springfield perdaient contre Shelby Ville en base-ball. Quelle honte ! J’ai confiance en toi, cousin. Tu vas faire honneur à la famille.»
 
Sean Simpson : «Faut dire qu’elle a plutôt besoin de retrouver son honneur. C’est pas grâce à tes exploits que le nom des Simpson est glorifié… Ni grâce à ton demeuré de fils !»
 
Homer Simpson : «Héééé je ne peux pas te laisser dire ça. Bart n’a pas toujours été un exemple, mais il a un bon fond. Et tu n’es pas irréprochable non plus mon vieux.»
 
Sean Simpson : «Tu veux dire quoi par là ?»
 
Homer Simpson : «Que je sache, ce n’est pas moi qui fait jouer Mark Bastl dans mon équipe ! Autant prendre Barney Gumble, il aurait plus d’impact. Et pour la troisième mi-temps, y a pas mieux. J’ai beau t’apprécier, cousin, et j’ai beau ne pas tout comprendre à ton jeu, je me dis que tu n’as pas toujours tout fais juste.»
 
Sean Simpson : «Pourtant nous sommes champions de Suisse et champion d’Europe en titre.»
 
Homer Simpson : «Hou pinaise, c’est vrai que t’es pas un manche comme entraîneur. Mais quand même, Mark Bastl…»
 
Sean Simpson : «Tu as quelque chose contre lui en particulier on dirait…»
 
Homer Simpson : «Pitêtre bien que oui. Quand il jouait à l’université de Findlay, je l’ai rencontré et je m’étais moqué de son frère George. Alors forcément il m’a collé une droite. Pourtant, dans le genre famille en mousse, on fait difficilement mieux.»
 
Sean Simpson : «Son frère a tout de même battu Pete Sampras à Wimbledon.»
 
Homer Simpson : «Facile. Même Federer l’a fait. En fait la famille Bastl a juste inversé les rôles. A toi de changer ça. D’abord, tu engages celui qui met la balle dans le filet, George donc, dans ton équipe de hockey. Ensuite, tu donnes des cours de tennis à celui qui met systématiquement le puck au-dessus du filet. Et hop, chacun est à sa place !»
 
Sean Simpson : «Pas bête ! Je vais y songer. Pendant que tu y es, tu n’aurais pas une idée pour marquer des buts à Sébastien Caron ? Domenico Pittis pleure dans un coin du vestiaire.»
 
Homer Simpson : «C’est vrai qu’il est fort lui. Moi je vois pas de solution. Pitêtre que cet abruti de Ned Flanders a une idée. Attends… Hé Ned !»
 
Ned Flanders : «Sali sali salu voisin.»
 
Homer Simpson : «J’ai mon cousin qui ne trouve pas de solution pour battre le gardien de Fribourg. Tu as une idée pour l’aider ?»
 
Ned Flanders : «Pas du ti, pas du tout. Dis-lui de lire les épitres de Saint-Rodolphe, peut-être que la parole divine le guidera.»
 
Homer Simpson : «Sean, t’as entendu ?»

 
Sean Simpson : «Oui, mais franchement je ne pense pas que cela puisse m’aider. Merci quand même d’avoir essayé de m’aider. Va falloir trouver une autre solution.»
 
Homer Simpson : «Vire Mark Bastl.»
 
Sean Simpson : «NON ! Je t’ai déjà dit que je ne le ferais pas. Bon mon cousin, il faut que je te laisse, les gars ont fini la douche et nous allons prendre le car pour rentrer à Zurich. A bientôt.»
 
Homer Simspson : «Ca tombe bien, Marge rentre des courses. J’espère qu’elle a acheté des Donuts. Hmmmmm Donuts !»

Fribourg Gottéron – Zurich Lions 3-0 (2-0 1-0 0-0)

Saint-Léonard. 7125 spectateurs (à guichets fermés).
Arbitres : MM. Reiber, Arm et Küng.
Buts : 3e Plüss 1-0, 17e Sprunger (Bykov, Birbaum) 2-0, 39e Sprunger (Plüss, Bykov/5 c 4) 3-0.
FR Gottéron : Caron; Heins, Birbaum; M. Abplanalp, Reist; Seydoux, Collenberg; Snell; Neuenschwander, Meunier, Vauclair; Law, Jeannin, Knoepfli; Sprunger, Bykov, Plüss; Lauper, Montandon, Wirz. Entraîneur: Pelletier.
Zurich Lions : Sulander; Blindenbacher, Suchy; Seger, Schnyder; Stoffel, Schelling; Geering, Müller; Gardner, Pittis, Trudel; Bastl, Monnet, Alston; Krutov, Kamber, Grauwiler; Lemm, Gloor, Bühler. Entraîneur: Simpson.
Notes : FR Gottéron sans Chouinard, Ngoy, Botter (blessés) ni Mowers (étranger surnuméraire); les Zurich Lions sans Wichser, Cadonau (blessés), Sejna ni Pratt (étrangers surnuméraires).

Écrit par George Baudry