Sacrée journée pour les Reds !

Les coéquipiers de Steven Gerrard ont vécu ce week-end le scénario parfait. Après avoir corrigé le Real Madrid (4-0) puis ridiculisé les Red Devils chez eux (4-1), les joueurs de la Mersey ont pulvérisé Aston Villa devant leur public (5-0). Un massacre d’autant plus bienvenu que les hommes de Ferguson ont rechuté contre toute attente face aux Londoniens de Fulham. Mieux encore pour Liverpool, Chelsea s’incline à Tottenham et concède sa première défaite de l’ère Hiddink.

Liverpool est en pleine bourre

13 buts marqués et seulement 1 encaissé en trois matches contre trois grandes équipes… Qui l’aurait prédit ? Les Scousers jouent à ce jour comme personne dans le monde, et une fois encore ils ont prouvé qu’il fallait toujours compter sur eux pour le titre.
Bien aidé par la vista du génial Steven Gerrard, Liverpool gagne en vitesse et en créativité. Le capitaine des Reds sait absolument tout faire. Auteur d’un hattrick, il a de nouveau démontré qu’il pouvait marquer systématiquement sur penalty ou sur coup franc, faire des malheurs sur frappes lointaines, distribuer des caviars, bref, porter à lui tout seul une équipe. Même l’immense talent du gardien Friedel n’aura permis de stopper l’hémorragie tant le poids de l’Anglais pèse sur le jeu.
Ajouter à cela la technique de Mascherano et de Xabi Alonso pour contrôler le milieu de terrain, et le verrou semble posé. Infranchissables par leur placement exemplaire et un pressing infatigable, les deux compères savent aussi remonter le terrain et jouer haut pour s’impliquer offensivement. Ils n’hésitent d’ailleurs pas à tenter leur chance de loin et affoler les défenses adverses .Un milieu de terrain si complet que Fernando Torres n’aura même pas eu besoin de marquer.
A saluer aussi l’épatante prestation de Pepe Reina qui devient le gardien de Liverpool le plus rapide à conserver son but inviolé durant 100 matches. Exploit qui rappellerait bien àVicente del Bosque que Casillas, aussi extraordinaire soit-il, n’est pas irremplaçable.
Le retour d’Arbeloa en défense droite a également fait beaucoup de bien aux Reds qui ont gagné en rapidité sur les ailes. L’Espagnol monte beaucoup et permet de nombreux décalages qui offrent une plus grande exploitation de la surface du terrain. La défense centrale s’est pour sa part montrée très présente comme à son habitude et n’a pratiquement rien eu à faire, si ce n’est assurer la sécurité dans les airs sur coups de pied arrêtés.
Liverpool revient donc à un tout petit point de Manchester – mais avec un match en plus – et se relance définitivement dans la course au titre.

Fulham : enfin !

45 ans que tout Craven Cottage attendait une victoire contre Manchester à la maison et c’est chose faite. Soutenus par un public toujours aussi passionné, les Lilywhites ont créé l’exploit du week-end. Roy Hodgson a décidément fait un travail exceptionnel en ramenant ses hommes des profondeurs du classement à la neuvième place.
Mais plus sérieusement, que se passe-t-il à Manchester ? Après plus d’un millier de minutes passé sans encaisser de but, Van der Sar a vu trembler ses filets par 7 sept fois lors des trois derniers matchs de Premier League.
Voici peut être une explication…
On connaissait Scholes boxeur (coup de poing manqué sur Gerrard), volleyeur (la main de dieu bis contre le Zenit Saint-Pétersbourg), mais personne ne le savait gardien de handball. Une nouvelle passion qui lui a quand même valu un carton rouge et un penalty encaissé.
Ensuite on a rarement vu les Mancuniens aussi mauvais perdants et incapables de contrôler leurs nerfs. Tout d’abord un tacle les deux pieds décollés de Cristiano Ronaldo sans intention de jouer le ballon et un tout petit carton jaune à la clé, puis un lancer de ballon en direction de l’arbitre un peu trop violent de Wayne Rooney, légèrement vexé par le score, qui lui valu un billet d’avant première pour les vestiaires.
Les Red Devils ont bien tenté de réagir après l’ouverture du score des Londoniens, mais la forme olympique de Schwarzer aux buts n’a pas permis aux visiteurs de trouver la faille. Un Ronaldo tricoteur, un Rooney perdu et tirant à tout va, un Tevez encore trop longtemps sur le banc et un Berbatov… Berbatov ? Pas de souvenir ! Les Busby Babes ne sont pas parvenus à remonter les ballons depuis la défense jusqu’au milieu de terrain tant les locaux étaient regroupés, présents dans les duels au pressing et défendant très haut par de grandes anticipations dont Hangeland fut le très grand représentant.
Une nouvelle triste performance des hommes de Ferguson qui voient leur avance fondre comme neige au soleil et qui me rappelle les sarcasmes de mes chers lecteurs quand j’annonçais il y a un mois et demi qu’il fallait s’inquiéter, malgré les résultats positifs mais très minimalistes des Red Devils.

Tottenham sur un nuage

En dominant une bien trop timide équipe de Chelsea dans le derby londonien de cette 30ème journée, les Spurs remportent leur quatrième victoire en cinq matches et se rapprochent de la première moitié de tableau à la 11ème place.
Les hommes de Redknapp parviennent enfin à produire un jeu attractif et en mouvement. Modric réussit à faire parler sa technique et les débordements de Lennon font souvent mouche. De son côté, Chelsea a fait preuve d’aucune imagination et s’est retrouvé coincé au moment de délivrer la passe décisive. Le réalisme dont Chelski fait traditionnellement preuve semble ne plus faire surface, et c’est ainsi que la barre transversale sauva les Spurs dans les tout derniers instants de la partie.
Arsenal s’est lui imposé à Newcastle et profite du faux pas d’Aston Villa pour prendre trois points d’avance sur les joueurs de Birmingham et s’installer confortablement dans le Top Four, auxquels il appartient par essence.

Écrit par Julien Billarant