Humiliating…

Dur constat pour le Heart of Midlothian mais aussi pour tout le football écossais. En effet, leur niveau n’est pas faible mais complètement ridicule… Défaits 5 à 0 dans un match à sens unique, les Jambos ont prouvé à l’Europe entière que la Scottish Premier League est digne des propos de Stéphane Henchoz tenu dans Le Matin de mardi dernier.

Tout Jambo qui se respecte attendait cette rencontre européenne, cette Battle of Britain, avec impatience, même si la prudence était de mise. Je reçois, d’ailleurs, un sms quelques minutes avant le match en provenance de la capitale écossaise «Could be embarassing…». Le ton était donné. Mais au fond de lui, le supporter des Hearts espérait vivre l’une de ces nuits européennes incroyables, une nuit faite d’exploits héroïques, de têtes à la hauteur des chevilles, de tacles salvateurs, d’un vieux pointu qui vient mourir dans le petit filet à la 91e minute, de chaudes provocations et le fan des Hearts espérait voir une équipe animée d’un esprit de guerrier à faire trembler des Younès Kaboul. Ne lit-on pas sur les murs du couloir de Tynecastle «Blood doesn’t show on a marron shirt».
Et bien… Malheur en a pris aux naïfs. Les Jambos ont joué comme des petits garçons et ils ont surtout eu l’outrecuidance de croire qu’ils allaient avoir l’occasion de faire tourner le ballon et de le laisser au sol face à l’une des meilleures équipes de l’île. On voit là une très grosse erreur tactique du tout fraichement débarqué Paulo Sergio, nouveau coach du président Romanov. En effet, le tout puissant Lituanien a décidé il y a quinze jours de virer l’emblématique Jim Jefferies après trois journées de championnat sans véritable raison…

Pour en revenir à la tactique, on aurait préféré voir les Ecossais jouer la carte du physique et des ballons aériens à fond, d’autant que l’avant-centre Jambo n’était autre que John Sutton, frère de Chris. De plus, les défenseurs «maroons» sont bien plus à l’aise dans le domaine du gros tampon que dans celui de la passe courte à 5 mètres, à l’image des Grainger, Hamill et Zaliukas. C’est donc tout naturellement que les Spurs prennent deux fois de suite l’axe central de vitesse pour inscrire 2 buts avant même la 14e minute.
On notera que la défense du LS a tout de suite l’air moins mauvaise après une telle démonstration de lenteur de la part de la défense du plus grand club d’Edinburgh. N’entrant toujours pas dans le match, les hommes de Paolo Sergio encaissent un 3e but par le jeune Livermore. A cet instant, je reçois le sms de la soirée «C’est du fist-fucking ton super match…».
Les défenseurs des Hearts sont en dessous de tout, les joueurs offensifs ne passent pas un dribble. Si on ajoute à cela un milieu de terrain qui ne filtre rien, on est très mal parti à Tynecastle. A ce sujet, j’aimerais dire que la fameuse phrase de l’époque Johan Vogel «un bon numéro 6 tu ne le vois pas», c’est de la merde ! Mrowiec et Black ont joué quasiment tout le match, je ne les ai pas vu et ils n’étaient pas bons du tout…
C’est donc 3 à 0 à la mi-temps et un constat : «It’s men against boys». Merci Andy Townsend. Au retour des vestiaires, les Hearts semblent habités d’un léger esprit de revanche et obtiennent trois corners de suite. Très dangereux, ceux-ci n’aboutissent qu’aux 4e et 5e buts des Spurs sur contre attaques. A ce moment, on se dit vraiment que les Ecossais auraient dû user de long ballons pour fatiguer Assou-Ekotto et consorts, car dans ce domaine les Ecossais étaient bien supérieurs à leurs amis du sud ! L’entrée de Rudi Skácel ne changera rien à la démonstration pathétique des Hearts, coupables de naïveté grossière sur quasiment chaque action. On signalera malgré tout la grosse envie du tatoué Ryan Stevenson mais celui-ci est tout de même trop limité, à l’image de son équipe… Les pauvres tentatives de dribbles de l’horrible David Templeton sont elles à oublier.

Après 90 minutes d’humiliation, l’arbitre met fin au calvaire de Zaliukas et de ses coéquipiers qui ne peuvent que se réjouir de retrouver des adversaires à leur mesure tels que Kilmarnock ou St-Mirren. Contre ces équipes, nul doute qu’ils auront tout loisir de faire tourner le cuir. Hélas cette option était à proscrire contre le Tottenham de Redknapp.
En conclusion je retiens surtout les fans des Hearts qui n’ont cessé de chanter et surtout de prendre à partie leurs joueurs et applaudir chacune de leurs passes en fin de match. Jermaine Defoe a, d’ailleurs, été le premier a relevé la superbe atmosphère de Tynecastle.
«Blood does not show on a marron shirt», la citation, datant d’un fameux match de Cup face au Celtic en 1956, n’a malheureusement pas eu d’échos dans le vestiaire des Hearts hier soir…
A bientôt pour de prochaines aventures écosso-écossaises cette fois !

A propos Julien Echenard 62 Articles
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4 Commentaires

  1. C’était tout à fait ça, men against boys… un cauchemar absolu, ce match. Le niveau du foot écossais, Old Firm compris, ne cesse de chuter… mais merci pour le compte-rendu!

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