Liverpool : badaboum

Cette fois, il se pourrait bien que la course au titre soit définitivement terminée pour Liverpool. Défaits 3-1 sur la pelouse de Craven Cottage, les Reds comptent désormais neuf points de retard sur Chelsea qui n’arrête pas de gagner. De leur coté, les Gunners se sont illustrés en dominant leurs éternels rivaux de Tottenham (3-0) dans l’un des plus prestigieux derby que l’Angleterre connaisse.

Glou glou

On les croyait avoir touché le fond mais leur descente aux enfers semble plus profonde encore. A peine le mois d’octobre se termine que les hommes de Benitez voient déjà le titre s’éloigner pour de bon. Six défaites en sept matchs, ça ne pardonne pas. La faute à qui ?
Bien sûr l’équipe ressemble pour beaucoup à celle qui manquait de peu le titre la saison passée, mais toujours est-il que les résultats ne viennent pas. On pense tout de suite au départ de Xabi Alonso et au trou monumental que l’Espagnol a laissé au milieu de terrain. Ou alors aux pauvres investissements déboursés pour un joueur italien qui ne joue toujours pas. Il est vrai aussi que le faible effectif dont dispose Benitez en comparaison aux Chelsea et Manchester United fait sourire. Mais pourtant le problème est ailleurs. Face aux Mancuniens la semaine passée, les Reds sont parvenus à exprimer tout leur potentiel et tout simplement à nous faire rêver. Mais voilà, Liverpool rêve-t-il encore en championnat ?
Après être passé si près du titre il y a quelque mois, rien n’est plus difficile que de se remotiver. Pour vaincre les ennemis d’en face la motivation sera toujours là, mais pour aller chercher un trophée c’est une autre histoire. C’est ainsi que Liverpool ne joue plus. On balance devant et on prie que le meilleur attaquant du monde en marque un. On panique également et on ose plus déplacer le jeu. Approximatif, on patauge et on ne joue plus que pour sauver sa peau.

La vérité aujourd’hui à Liverpool est simplement l’absence totale de cohésion. Pour faire bref, il n’y a pas d’équipe. Chacun y va de son gri-gri et tout le monde s’oublie. Défensivement on ne se sent pas, on a peur, et le marquage n’est plus d’actualité. Quelle tristesse quand on sait que Torres et Gerrard représentent pour chacun les meilleurs éléments du monde à leur poste. Toujours est-il que Liverpool repasse en 7ème position et Fulham prend la 6ème place.
Mais cependant ne l’oublions pas… Les Red Devils avaient eux aussi un retard comparable à Liverpool sur ces même Scousers au classement l’année passée. Et finalement…

Et trois boulets !

Les Gunners ont tiré de leurs canons tout ce qu’ils ont pu. Anéantissant en 30 secondes les espoirs de victoire de leurs voisins du Nord de Londres, les hommes d’Arsène Wenger ont prouvé qu’ils étaient de sérieux prétendants au titre. Avec un effectif assagi, les canonniers semblent avoir trouvé la formule parfaite pour l’explosion du cocktail jeunesse-expérience. La beauté de leur jeu est toujours aussi incontestable, mais la touche supplémentaire semble venir d’un réalisme encore absent des fourneaux l’année passée. La progression du groupe semble se faire sur la base d’une prise de conscience collective et d’une envie de bien faire en jouant en équipe. A les regarder jouer, les coéquipiers de Fabregas ne font plus qu’un, tant la fluidité des transmissions paraissent relier chaque joueur les uns aux autres.
Côté Spurs en revanche, l’ambiance ne ferait pas décoller un pigeon. Les dirigeants ont amené l’argent, les joueurs, l’entraîneur et ont malencontreusement oublié le jeu dans un carton fourre-tout. A Tottenham comme à Manchester City on ne saisit pas très bien le concept de construire une équipe. Il faut qu’une fois les pièces assemblées, ça parte tout seul. Et pourtant ce n’est pas ce que l’on voit. Des caprices qui perdurent et qui coincent les Spurs à la 5ème place au classement, tandis que City fait du surplace avec un nouveau match nul (très nul même) à Birmingham. 

Écrit par Julien Billarant

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3 Commentaires

  1. avec ton titre ‘Et trois boulets’, je pensais que tu parlais toujours de Liverpool..!! J’avais alors dans ma liste Degen, N’Gog et je cherchais le troisième….

  2. Va pour Degen, c’est sûr….

    Pour N’Gog, pas d’accord. ne pas forcément faire jour une star confirmée, mais un joueur en devenir, est justement l’une des rares satisfactions ( ok, satisfaction, c’est beaucoup dire..) de ce début de championnat côté Scousers….

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