Période XXVI : 8 – 19 août

Cette semaine, le Crampon Rouge fait la part belle à certains joueurs du championnat français qui pour une fois ont fait ressortir la Ligue 1 de sa lancinante médiocrité. Toutefois, pour ne pas nous accuser de parti pris, on va saupoudrer notre sélection en matraquant le «boudeur» de Manchester et en encensant la performance de notre Liechsteiner national. D’accord, pas d’accord, on attend vos commentaires.

Les Tops

1. Robin Van Persie (Manchester United) +25 points
Alors que Man U pataugeait la moindre dans l’enceinte des Cygnes, le Hollandais décida d’aller mettre son pied là ou même un contorsionniste du Cirque du Soleil n’aurait pas osé. Non content d’ouvrir superbement la marque, le très mobile Batave fit un demi-assist dans les minutes qui suivirent pour Welbeck et couronna une performance dithyrambique d’un tir en-haut dans la lunette de Vorm. Van Persie est en toute grande forme en ce début de championnat et cela tombe bien pour la troupe de Moyes car d’après ce dernier, le calendrier initial défavorise les siens. Plaisantin va !
2. Yoann Gourcuff (Lyon) +20 points
L’ex-futur tant attendu successeur de Zidane se réveille enfin à la suite des ridicules tergiversations contractuelles ourdies par Jean-Michel Aulas sur Twitter. Après ses deux passes décisives contre Nice (autant que durant toute la saison passée !) et son premier but depuis des lustres, Yoann Gourcuff a fait bien du mal aux lionceaux de Montbéliard en les manœuvrant à souhait grâce à une complémentarité retrouvée avec Clément Grenier. Feu de paille pour l’homme qui valait 22 millions d’euros (vraiment ?), rien n’est moins sûr connaissant ce lascar. Donc, ne vous précipitez pas sur Betclic en pariant les économies de votre copine…
3. Guillermo Ochoa (AC Ajaccio) +15 points
Lorsque l’on a que le 29% des ballons et que l’on ne tire qu’une seule fois au but dans un match, il vaut mieux se revêtir d’un bon gardien. Chose faite pour le club corse qui en Ochoa possède un gardien certes fort doué à ses heures, mais également verni d’une certaine part de chance (merci les montants et Pierazzi). Madame Ochoa devait certainement être bien accompagnée sur l’Ile de Beauté lorsque son Mexicain préféré dégoûtait avec délectation à la fois le nouveau duo d’attaque parisien surnommé «Zlatani» sur Twitter et ce maladroit de Verratti.

Gardiens

1. Simon Mignolet (FC Liverpool) +12 points
L’ex-portier de Sunderland aura dû attendre la 88e minute pour faire oublier Pepe Reina dans la cage des Rouges de la Mersey. Bien renseigné sur les préférences de Jonathan Walters, Mignolet s’empressa d’arrêter le pénalty du Potier, avant d’écœurer Jones qui avait «rapacement» suivi le loupé de son co-équipier. En aidant à conserver les trois points dans l’escarcelle des Scousers, Mignolet a gagné la confiance de son Kop et grappillé quelques points dans la course à la cage belge pour le Mondial 2014.
2. André ter Stegen (Borussia Mönchengladbach) +8 points
Apres s’être liquéfié face aux FC Hollywood de Munich la semaine dernière, le dernier rempart de Gladbach aura été plus que décisif en deuxième période afin de maintenir les Hanovriens à distance. Une bonne performance à rééditer au centuple si André ter Stegen entend être du voyage de Rio dans 9 mois… et attirer cette fois-ci une offre ferme du FC Barcelone. 
3. Cédric Carrasso (Girondins de Bordeaux) +4 points
Spolié en permanence de ses meilleurs joueurs, le club bordelais peut toujours compter sur les prouesses de Carrasso pour collectionner ses traditionnels match nuls. Réduits à 10 contre Toulouse sur une énième expulsion de Planus, les Bordelais doivent leur petit point uniquement à Carrasso qui aura dit non tout d’abord à Regattin puis à Sylla en effectuant un arrêt tout simplement extraordinaire en fin de match. Pascolo, sors de ce corps ! 

Défenseurs

1. Kevin de Bruyne (Chelsea) +12 points
Impressionnant en amical face aux zombies de Deschamps, De Bruyne a remis le couvert face aux Tigres de Hull rapidement dépassés par la vitesse d’exécution et la précision des passes du défenseur belge. Servant Oscar sur un plateau pour le premier but des Blues, l’ex du Werder Brême a ensuite rapidement pris confiance pour son premier match officiel en Angleterre. Physique à bon escient, intelligent dans ses prises de risques offensives, De Bruyne peut marcher sur les traces de Lampard, surtout si Mourinho décide de le hisser à mi-terrain.
2. Robin Knoche  (Wolfsburg) +8 points
Samedi dernier, le jeune défenseur allemand n’a pas participé que de l’arrière à la fête de tirs contre le Schalke plutôt nul que vier. C’est en effet Knoche qui fit le premier éclater la fragile arrière-garde de Gelsenkirchen soulignant par là même son retour en grâce dans l’effectif du plus grand garage Volkswagen d’Allemagne. A confirmer au plus vite et il se peut fort que l’international des moins de 21 monte rapidement en grade sous la houlette de l’expert Dieter Hecking.

3. Pablo Zabaleta (Manchester City) +4 points 
Zabaleta s’est régalé lundi soir en dévorant tout cru les zèbres de Châteauneuf sur Tyne, totalement dépassés par le génial pressing institué par Manuel Pellegrini. En sus de sa technique hors pair pour un défenseur de Premier League, le joueur uruguayen sait déborder et centrer avec précision, un peu à la Ludovic Magnin. Une performance de choix pour Zabaleta qui vient de signer un nouveau contrat avec les Citizens. 100 fois mérité.   

Milieux 

1. Luis Gustavo (Wolfsburg) +12 points
Rebus au Bayern, le Brésilien a peut-être eu la riche idée de s’exiler à Wolfsburg alors que le professeur Arsène lui promettait monts et merveilles chez les Canonniers de Highbury. Poursuivant sur sa lancée de son excellente Coupe des Confédérations, Luis Gustavo fut resplendissant face à Schalke 04 en réussissant 98% de ses passes et 65% de ses dribbles. Avec sieur Luis à la baguette de leur jouerie, le retour de Wolfsburg vers les sommets de la Bundesliga semble envisageable.
2. Stefan Liechsteiner (Juventus) +8 points
Un but et deux assists pour l’un des plus sûrs atouts de notre Nati. Bon, on ne va pas non plus s’enflammer à la Larqué devant la performance de Liechsteiner dans cette loufoque Super Coupe d’Italie mais si le milieu suisse arrête de s’Inleriser lorsqu’il évolue dans le onze de Hitzfeld, les supporters de notre Nati peuvent sérieusement envisager de réserver leur vol pour Rio.
3. Oscar Hiljemark (PSV Eindhoven) +4 points
En marquant son premier but dans la discrète Eredivisie, le jeune international suédois a permis aux hommes de la Phillips de réussir un départ parfait après trois rondes de championnat. En compétition pour une place de titulaire dans l’équipe à Zlatan, l’athlétique Hiljemark marquera certainement encore des points s’il contribue à éjecter les Milanais de la CL durant les barrages d’août. Affaire et joueur à suivre.

Attaquants

1. Lionel Messi (Barcelone) +12 points
Poursuivi par le fisc espagnol, harcelé par des amateurs de Photoshop, soi-disant destitué par le futur messie Neymar, la perle argentine semblait être sur une planche plus que savonneuse durant cet été des longs couteaux. Oui mais voilà, Messi reste Messi et douze minutes suffirent pour remettre les horloges de la cathédrale de Gaudi à l’heure face au farouche club de Levante. On n’enterre décidément pas les légendes vivantes si vite, surtout en Espagne.
2. Emmanuel Rivière (Monaco) +8 points
Ne devant sa présence sur la pelouse qu’à l’absence du Colombien Rodriguez (blessé en sélection), l’ex-Toulousain Rivière n’aura pas déçu Ranieri qui le lançait dans le grand bain monégasque. Certes, l’esthétisme de son hat-trick peut laisser à désirer car entre un pointu du genou et une tête dans les buts vides, Rivière marche plus que jamais sur les traces de Pippo Inzaghi. Cette performance ne sera sûrement pas suffisante pour faire de l’attaquant français un titulaire indiscutable à Monaco, mais Rivière a sûrement apporté de l’eau au moulin de ses fans.
3. Diego Costa (Atlético Madrid) +4 points
L’attaquant brésilien de l’autre club de Madrid a longtemps vécu dans l’ombre de Falcao (28 buts), comme le démontre ses «maigres» 10 goals marqués la saison dernière. Toutefois, Diego Costa a démontré qu’il pouvait rapidement passer de figurant à attaquant vedette des Colchoneros en concluant un corner mal négocié par le gardien sévillan Beto puis en marquant d’un tir croisé que n’aurait pas renié Stéphane Chapuisat. S’il parvient à contenir ses nerfs (12 cartons jaunes en 2012/2013), Diego Costa pourrait bien en enquiller une belle série cette saison.

Les flops

1. Wayne Rooney  (Manchester United) –15 points
Traînant son spleen (enfin, boudant tout simplement) à travers les dernières pages des tabloïds anglais, Rooney et son clan ont réussi la prouesse à se mettre à la fois à dos les coéquipiers du gro(a)s Wayne et les supporters mancuniens. «Oubliant» d’aller féliciter Van Persie pour son deuxième but à Swansea, Rooney démontre tout ce qu’il y a de plus détestable chez un joueur infantile payé plus d’un million de francs suisse par mois (!) qui non seulement renie le contrat qu’il a lui-même signé mais qui n’est même pas foutu de se préparer correctement pour justifier son statut de titulaire. Les futures étincelles avec Mourinho n’ont certainement pas fini de nous faire ricaner.
2. Per Mertesacker (Arsenal) –10 points
«Ce n’est pas de sa faute, il aurait dû faire de l’aviron». Tels sont les quolibets entendus dans les travées de l’Emirates après l’espèce de partie de waterpolo dans laquelle le géant défenseur allemand s’est diablement empêtré le week-end dernier. A la rue face à un Benteke au moins dix fois plus rapide que lui, Mertesacker s’est ensuite employé à mettre son collègue Koscielny dans la mouise. Mertesacker est une erreur de casting évidente à Arsenal, certes pas de l’acabit de l’inénarrable Francis Jeffers, mais une de plus à mettre sur le paillasson d’Arsène Wenger. Ses jours au nord de Londres sont comptés, tout comme ceux de l’Alsacien. 
3. Marco Verratti (PSG) –5 points
Parti bien trop tôt de Pescara pour venir renifler les Petroeuro des Qataris, Verrati est en train de plomber sa carrière au PSG. Crisouille à mort sur le terrain, indiscipliné dans ses interventions, Verratti fut inexistant face à l’Argentine en se faisant danser sur le ventre par le l’espoir argentin Lamina. Remisé sur le banc ce dimanche, l’Italien manqua deux énormes occasions en fin de match contre Ajaccio. A lui de réfléchir s’il veut vraiment être l’eternel espoir du foot italien qu’on considérera comme un has-been dans quelques saisons. Faudra réfléchir vite.