Onko Suomi paras ?

Honneur désormais au Groupe D ! Outsider devant l’éternel, la Finlande est, cette année, assommée par les défections pour cause de blessures et autres excuses, mauvaises ou non. Exit donc Peltonen, Pihlström, Backström, Lehtinen, Hentunen, Numminen, ainsi que les frères Koivu (en dépit de l’imminente et logique secouée que va ramasser Montréal). Les Nordiques tenteront malgré tout de repartir du territoire helvétique avec une médaille. Et plus si entente.

1) Pourquoi ai-je choisi de présenter ce pays ? Afin de me créer la plus belle scène de ménage sitôt l’article mis en ligne.

2) À quoi sert ce pays ?

Nation où réside le Père Noël, il sert donc avant tout à faire plaisir aux enfants (dans le sens non-autrichien du terme), mais aussi à se retrouver dans la peau d’une femme si vous êtes un mec et vice-versa. À titre d’exemple, les boîtes de nuit : elles sont peuplées à 80% de superbes filles et si vous ne ressemblez pas exactement à Daniel Brélaz, les risques de vous faire violer dans les toilettes est loin d’être négligeable. Inventeurs du sauna et des beuveries-alibi, les Finlandais sont des pros de la résistance éthylique et parviennent à faire passer Gary Romain pour le modèle-type du mec sobre.

3) Comment joue-t-on au hockey dans ce pays ?

On y joue durant onze mois par année – soit la durée de l’hiver météorologique finlandais – sur les nombreux lacs gelés entre Helsinki et Ivalo. Accessoirement, le hockey se pratique également dans des patinoires couvertes. Brillants précurseurs en instaurant des play-off à dix équipes avec une petite finale jouée en best-of-1, les Lions n’ont qu’un seul et unique objectif : battre leur grande sœur ennemie suédoise, ce qui arrive malheureusement pour eux aussi souvent qu’un doublé de Ngoy pour son camp, et de manière volontaire.

4) Pourquoi vont-ils gagner les Mondiaux ?

Car l’entraîneur Jukka Jalonen a composé une équipe jeune incluant seulement six éléments évoluant en NHL. Il est donc possible que les Finlandais jouent pour une fois de manière collective, sans s’auto-saborder sur fond de problèmes d’ego surdimensionné. Attention : ils ne pourront aller au bout qu’à condition de ne pas rencontrer leurs voisins suédois sur la route.

5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?

Car ils décuveront encore de leur match d’ouverture face à la Norvège, puis ils buteront sur des Danois en état de grâce avant de lamentablement sombrer face à une Tchéquie montant en puissance. Les Finlandais ayant réussi l’exploit de perdre en préparation contre la Hongrie, ce scénario n’est en rien utopique.

6) Qui sont les joueurs à surveiller ?

Les joueurs finlandais ayant une fâcheuse tendance à provoquer des esclandres à la sortie des clubs et des bars, les videurs du Rohstofflager, du Q-club ou autre Kaufleuten auront intérêt à ouvrir l’œil à partir de deux heures du matin environ.

7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?

Difficile à dire. On pourra toujours se focaliser sur Janne Niniimaa et parier sur le moment où il se prendra sa première pénalité de match, puis se foutre de la gueule de l’Emmentalois le cas échéant.

8) Une bonne raison de les supporter ?

Souvent placée mais rarement gagnante, la Finlande mériterait un titre mondial qu’elle attend depuis 1995. Possédant des statistiques ahurissantes lors des finales (1 victoire pour 6 défaites), les autoproclamés «serial losers» méritent donc que l’on éprouve un peu de compassion pour eux. De plus, ils ne pourront pas éternellement compter sur le concours de l’Eurovision pour rattraper le coup.

9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?

Aucune. Sauf si vous vous êtes fait piquer votre copine par un Finlandais. Si ce cas de figure extrême s’est produit, il y a de quoi vous faire du souci.

10) Bon d’accord, mais sinon ?

Vous l’aurez compris, les Nordiques sont de grands fêtards. À défaut de spectacle sur la glace, il y en aura toujours dans les établissements nocturnes si vous croisez par hasard une joyeuse cohorte de fans finlandais. Mentionnez-leur les termes de «Vappu», «Juhannus» ou «Salmiakki», et vous aurez des amis pour la vie.

Écrit par Mathieu Nicolet

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7 Commentaires

  1. @sathip :

    De gauche à droite : Henri Leconte-Sekant-Xeneise, photographiés lors d’un récent séminaire à Goumoens-le-Jux animé par Marie-Ange et intitulé :

    « le Suisse moyen qui trait sa vache et touille son pain dans la fondue mépriserait-il son encombrant voisin français ? Pistes de reflexion et Jeux de rôle »

    Ils en sont paraît-il ressortis enchantés !

    A part ça, y’en a qu’ont encore envie de regarder du Hoquet(Hips)-sur-Glace au mois de mai ? Moi, j’ai plutôt envie de sortir le grill !

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