CM 2009 : voici le All-Buse team !

Toujours friande de concepts novateurs allant à l’encontre de l’intelligentsia populaire, la rédaction de CartonRouge.ch vous livre ici sa sélection du All-Buse team de ces Mondiaux 2009 ! Par opposition au All-Star team, notre équipe type se compose d’éléments qui se sont spécialement distingués dans leur médiocrité et dans d’autres actions dignes à être récompensées comme il se doit. Étant donné donc que la Suisse est éliminée depuis belle lurette, que le Championnat du monde est fini et que toute la Romandie ne vibre plus que pour des combats de coqs, puisque ceux de porcs sont suspendus par l’OFSP, il est temps de vous livrer notre sympathique sélection.

Gardien

Dwayne Roloson (CAN)

Au Canada, on sait que l’on est fort au hockey. Et puisque le vieux Roloson n’aura aucune chance face aux Brodeur, Luongo et autres pour être à Vancouver, Lindy Ruff s’est dit que de toute manière son équipe était tellement dominante qu’il pouvait offrir un dernier baroud d’honneur à celui qui doit son salaire à des sables bitumeux. Mais à 39 ans, le bon Dwayne n’a pas failli à sa réputation de gardien 1B. La défaite de la finale lui est largement imputable tant il ne joua pas au même niveau que son confrère Bryzgalov. Sa prestation lors des tirs au but face à la Finlande fut aussi grandiose, se faisant avoir comme un gosse sur chaque feinte (parfois ratée) du tireur finlandais. Si son pourcentage d’arrêts est néanmoins respectable, cela tient uniquement à la bande de Saskatches qui lui a servi de défense durant ce tournoi. Une fois privé de ses protecteurs pour les pénaltys…

Défenseurs

Anders Myrvold (NOR)

Le brave aux soixante points… de suture aurait-il un cousin en bas dessous dedans à Monthey ? Normalement, à voir les statistiques d’un joueur, on peut déterminer son profil. Myrvold est-il plutôt un défenseur offensif ? Ou bien est-il sûr dans sa zone ? Avec un assist, 16 tirs au but et un différentiel de -7, la présence de Myrvold a fait de ces championnats du monde une grande messe populaire en montrant que l’on pouvait aussi y assister à l’œil, depuis une place de choix et sans occuper un statut rabaissant de bénévole. En lutte avec le transparent Zidlický aux prestations similaires, notre préférence est finalement allée au viking.

Benoît Quessandier (FRA)

En voici encore un dont le seul but est de venir chez nous pour tester le confort de nos prisons. Avec 31 minutes passées à réfléchir à «tout le mal qu’il avait fait», Benoît Quessandier mérite avant toute une sélection par souci de médiatiser le hockey français. On relèvera aussi sa propension à se cacher – tout tremblotant – derrière l’armoire Tardif à chaque regard méchant de Kovalchuk, en bon défenseur courageux qu’il est. Puisque CartonRouge.ch n’a pas de rubrique des chiens écrasés ni des dauphins échoués et certainement pas des taxidermistes pyromanes, c’est ici que l’exploit historique consistant à battre l’Allemagne sans coup de main des Russes aura trouvé sa place.

Attaquants

David Backes (USA)

Le puissant ailier des St-Louis est exactement ce qui fait que l’on aime les Américains. Puisque le bœuf aux hormones atrophie leur cerveau et qu’il y a plus doué qu’eux pour comprendre et lire les règles d’un jeu ; puisque le fair-play et le respect de l’adversaire est vaguement un truc pour les fiottes qui jouent au soccer et puisque le chien de Barack Obama transcende leur conscience collective d’être la première puissance mondiale pour encore quelque temps, ils vont miser sur leur physique et essayer de s’en sortir au mieux. De toute manière, on les punira moins, car les cas les plus désespérés de leur population représentent une nombreuse et hypothétique clientèle qui pourrait s’intéresser au hockey sur glace. Mais seulement si les courses de dragster étaient définitivement soumises à des restrictions sur les émissions sonores.

Julien Sprunger (SUI)

Aux côtés de l’immonde «Backesable», Julien (puisqu’il faut risquer de devenir tétraplégique pour être appelé par son prénom par un lot d’inconnus) se saurait vengé si un imbécile, inconscient de son si fragile talent en venait à lui rappeler que si 90% des gens qui jouent au hockey n’ont pas son talent, ils seront 99% à le frapper. Par peur de se retrouver aux Wings de Detroit, dans une ville sinistrée à ne pas savoir comment occuper son temps libre, Sprunger a voulu montrer qu’il était plutôt digne d’une équipe avec une direction visionnaire, comme Tampa Bay. Mais il a suffi d’un excès de bonne volonté réciproque pour que cela vire au cauchemar.  Maintenant, on sait que Julien Sprunger et la NHL, c’est un peu comme dans «L’homme qui voulait savoir» : à la fin ça sent le Séquoia (en Amérique tout est plus grand). Les mauvaises langues disaient depuis longtemps déjà que, de toute manière en y regardant de plus près, Julien Sprunger serait toujours le buteur de St-Léonard. Et franchement, avoir Backes et Sprunger dans la même ligne, ç’a de la gueule non ?

Járomir Jágr (TCH)

Dix-neuf ans après sa dernière apparition sur la glace de Berne, le Tchèque n’aura en tout cas pas laissé un souvenir impérissable. Certes, il a été le meilleur pointeur de son équipe durant ces Mondiaux suisses, mais au vu des branques sélectionnées par Ruzička pour ces Championnats du monde, ce n’était pas bien difficile. Plus sérieusement, il mérite sa place au All-Buse team pour deux raisons : la première grâce à son comportement. En venant se pavaner sur la glace tel un Stéphane Lambiel en mal d’orgasmes tantriques, le touriste de Kladno s’est montré grotesque à chacune de ses apparitions. Si l’argument du coup marketing fut la seule raison de cette sélection de trop, ce fut parfaitement réussi. Deuxièmement, il est tout à fait normal de taper sur quelqu’un de réputé intouchable à l’instar d’un Rodgeur ou d’un Mark Streit. C’est bas, c’est gratuit, c’est vil, mais ça fait toujours du bien.

Entraîneur

Uwe Krupp (ALL)

Être le coach d’une équipe nationale est une fonction qui procure le prestige. Pour l’honneur, cela a plutôt intérêt à être inné et cela ne semble pas vraiment communicatif. Uwe Krupp a été le brigadier d’une troupe de soudards, tellement lourdingues qu’indésirables à l’Oktoberfest, fiers de s’être fait piétiner par les futurs vainqueurs en entrée (passe encore), d’avoir accroché un point contre une équipe composée de neurasthéniques, de manchots et de divers dons de la SPA canadienne. Ceux qui doivent regarder l’ancien défenseur des Wings sans se dire toutes les deux secondes que sa coupe de cheveux est vraiment ridicule ont aussi réussi à perdre contre une équipe composée de Français. Non contents de cela, ils ont aussi décidé de foirer leur tour de relégation. Même si le sélectionneur a démontré être un incapable fini et que de toute manière «ça compte pas», il pourrait demander quelques conseils de relooking et de leadership à Oleg Snaroks, juste pour la forme.

Catégorie «Mascotte qui s’ignore»

Laurent Bastardoz (TSR)
Sans doute, vous possédez un hamster, des gerbilles, un gecko, un boa, un phasme transsexuel ? Vous avez peut-être dressé un écureuil pour qu’il lance des noisettes sur les jolies filles ? Ou peut-être que vous vous êtes retrouvés nez à nez avec un crocodile lors d’un besoin matinal très pressant ? Votre chat a-t-il participé au casting de la TSR pour en revenir avec la tête enflée ? Votre poisson rouge vous a sauvé d’un incendie en se suicidant ?
Si aucune de toutes ces aventures mettant en scène nos chers amis à poils (ou à écailles) ne vous est arrivée, ce n’est pas grave. Car grâce à la TSR, vous aurez pu goûter aux frasques du dévoué, mais très «light» (au niveau valeur ajoutée seulement) Laurent Bastardoz qui nous a renseignés quant au fait que l’on pouvait avoir un nom qui finit en -ic et s’exprimer en français, que «wi are swiss reporter for a very little television plise messieur messier answer to my question afer my friend from jura (not coffee machine with federer) will traduce really well. Pliiiz you are a star like gil montandon for the swiss people». Et que la SF a engagé un consultant qui a joué dans le championnat suisse.
Mais c’est l’émission «Grand Angle», diffusée peu avant la finale qui a montré tout le «team spirit» du journaliste lorsqu’il avoua être prêt à courir «à poil sur la glace», si jamais un tiers temps commençait avant que la pub soit finie. Avant de se reprendre pudiquement : «Ah mais je peux pas, sinon ça fait deux minutes pour retarder le jeu !» (Ou était-ce encore une de ses farces qui resteront incomprises ?). Aucun doute, l’intérêt de la ménagère romande pour le hockey devrait aller crescendo.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Jean-Boris Cochet-Lamouche et Mathieu Nicolet

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16 Commentaires

  1. Julien (puisqu’il faut risquer de devenir tétraplégique pour être appelé par son prénom par un lot d’inconnus) se saurait vengé si un imbécile…

    Serait, non ?

  2. @ capello : non non, se saurait : se savoir vengé.

    A part le français parfait, Jean-Boris et Mathieu me font toujours autant rire. CONTINUEZ, les gars !

  3. Je ne comprend vraiment pas pourquoi Bezina n’est pas dans cette équipe, il nous fais perdre 2 matchs à lui tout seul et en plus chaque qu’il prend la parole à la télé, il fait passer tous les hockeyeurs pour des débiles…

  4. Merci DunDun, même si je ne comprends pas la phrase en me disant « se savoir vengé »
    Bref
    @ Hockey> ah mais oui, bien sur, Bezina était seul sur la glace, et c’est vraiment à cause de lui qu’on perd les matchs. N’importe quoi.

  5. 🙂 la partie sur Bastardoz reflête bien l’image de cette équipe des sports nullisime, excepté Bernard Jonzier..

  6. Une interview particulièrement pathétique a été proposée par un « journaliste » bord de glace durant un match des USA. Le pauvre Brown a dû s’excuser deux fois qu’il ne comprenait pas la question posée par l’hurluberlu à petite moustache et mini-bouc (dont heureusement le nom m’échappe), avant de finalement rompre l’interview en rentrant au vestiaire. La question était du genre (je déforme certainement l’intervention de notre spécialiste sportif polyglotte envoyé au charbon) : « What to do in ze third period to win ? » Ou quelque chose d’aussi grotesque, accent de Tolochenaz en sus. En sucette l’interview !
    Tcheu c’t’équipe de cuistres !

  7. Franchement dommage qu’ils nous sortent tout le temps que les Russes ne parlent pas Anglais.

    Ils auraient pu profiter de leur position et dire, un peu comme une fille dit à un garçon qui ne veut pas danser à une boum:

    « Mais moi non plus et on s’en fout! »

    Cela aurait été une honnête vérité.

  8. Bah la TSR à fait comme d’hab, tout faux…

    En plus ça ne leur aurait pas coûté un cent de plus d’envoyer Alston/Sheehan ou Hurras faire les interviews in english à la bande plutôt que se pousser Bastardoz à se couvrir de ridicule. Au fait, pour devenir journaliste « sérieux », faut pas voir fait l’uni ? et on peut vraiment être universitaire avec un tel niveau d’anglais ?

  9. Effectivement je pense que pour devenir journaliste aux sports de la TSR, il faut absolument ne parler qu’une seule langue, mal, confondre plein de noms de joueurs, se tromper dans les compostions d’équipes et j’en passe… C’est juste une honte cette TSR!!!!
    Même Pierre-Alain commentant un match de tennis fait mieux… Enfin non, pardon faut pas exagérer quand même…

    Ah je sens bien Bezina aux pigeons d’or!!! Avec Gasquet et Bastardoz? On tient les paris? Je vote d’ores et deja pour Bezina!!

  10. La question du type de la TSR au joueur américain m’a fait hurlé de rire… J’ai mis 5 min à m’en remettre… Si je me souviens bien, le score était de 2-2 et la question ressemblait à « Wat to dou in ze serd period with a toutou ? »

  11. Belle équipe! LoL
    Et Pipo Casper Sprungette mérite amplement sa place!
    On aurait pu faire plusieur lignes d’attaque et de défense avec la Nati pour creer une all-buse team!

  12. héhéhéhéhé, ce que j’ai pu rire en voyant apparaître le flambloyant Myrvold!
    Ne serait-ce qu’en hommage à sa merveilleuse carrière (et notamment, tout le monde s’en souvient, à ses 3 millions de minutes de pénalités lors de sa « saison » avec Gottéron), il mérite 100 fois sa place!
    Bravo!

  13. @ Egon **et mini-bouc (dont heureusement le nom m’échappe)**
    et @ Daniel **with a toutou ?**
    merci les gars trop drôle, lol …..
    et également honte à moi car je me suis plus intéressé aux pitreries de nos guignols de la TSR qu’au scénario tout fait de ces championnats qui ont eu lieu dans le plus grand pays (in ingliche plize).

    La peur qu’il a eu le JF Rosé que ses interviouvés lui répliquent : « non non c’est un sport plus violent que viril….. » à la question bateau qu’il évoqua.
    Donc si j’ai bien compris le hoquet est viril car le foute est un sport de salon….
    Vous en connaissez beaucoup des sports a fric qui ne sont pas virils ?

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