The Championship, what’s that ?

Septième championnat européen en termes d’affluence (17’518 de moyenne en 2008-2009), la deuxième division anglaise attire la foule et déchaîne les passions. Possédant cette année des équipes de légende telles Nottingham Forest, Newcastle United ou encore Sheffield Wednesday, le parcours menant à la lucrative Premier League s’annonce, une fois de plus, captivant !

Background 2008-2009

Avant d’être une compétition à part entière, le Championship est avant tout le champ de bataille menant à la meilleure division footballistique mondiale. Effectivement, une fois les 46 matchs de la saison régulière terminés, les deux premiers sont promus, le troisième affronte le sixième et le quatrième affronte le cinquième. Les vainqueurs de ces deux confrontations se rencontrent ensuite pour déterminer la dernière équipe à accéder à la Premier League dans une ambiance portant le délire passionnel à son apogée.
L’an passé, à l’issue de la saison régulière, ce sont Birmingham City et Wolverhampton qui ont été promus, laissant leurs quatre poursuivants s’entretuer pour l’ultime sésame. Après un premier tour acharné, Burnley et Sheffield United se retrouvaient donc pour une finale de 90 minutes dans un stade de Wembley quasi comble. 80’500 spectateurs, oui 80’500, assistaient à la victoire inattendue de l’équipe qui a déjà fait chuter le grand Manchester United pour son retour dans l’élite. Burnley s’imposait donc dans le chaudron londonien grâce à un but de Wade Elliott.
Qui dit promotion pense immédiatement à relégation. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Championship a été servi cette année. Newcastle United, Middlesbrough et West Bromwich Albion qui tombent, ça promet un championnat de très haute voltige. Ajoutez à cela des équipes possédant d’excellents effectifs comme Cardiff City, Sheffield United ou encore Preston ainsi que des potentiels outsiders comme Watford, Queens Park Rangers et Derby County, et vous obtenez un championnat extrêmement ouvert.

Tour d’horizon des favoris

Cardiff City a commencé très fort et semble être un candidat clair à la promotion. Sa ligne d’attaque composée de Michael Chopra et Jay Bothroyd a déjà montré une entente remarquable qui a notamment déjà permis à Chopra d’inscrire 7 goals (!).
Middlesbrough a lui aussi bien débuté, se reposant sur un effectif composé de nombreux joueurs habitués à la Premier League comme Aliadiere, O’Neil ou Lita. Le jeune Adam Johnson (1987) est à surveiller de près. Membre de l’équipe d’Angleterre M-21, il pourrait exploser cette saison.
Newcastle possède probablement l’équipe la plus puissante du championnat. Une remontée au plus haut niveau est indispensable pour ce club mythique.
WBA continue à faire l’ascenseur, une année en haut, une année en bas. L’attraction pourrait venir du jeune Luke Moore lâché par Aston Villa à l’équipe de Roberto Di Matteo. Là aussi, c’est un sérieux candidat à la remontée.
Preston North End pourrait semer la pagaille si ce n’est mieux dans la course à la promotion. Avec un Jon Parkin réaliste et un Richard Chaplow à la baguette, on pourrait être surpris par l’équipe voisine de Blackburn.
Après l’échec à la porte du Graal, Sheffield United repart à l’assaut et pourrait aussi titiller le haut du classement. La ligne d’attaque est puissante avec Henderson, Evans et Ward. A noter que l’équipe a déjà été éliminée en Coupe par Port Vale (League Two) en présentant une fébrilité inquiétante.

Candidats au maintien

Petersborough, Ispwich Town ou encore Barnsley devraient logiquement occuper le bas du classement tout comme Plymouth Argyle, Leicester et Scunthorpe. A cette lutte pourrait s’ajouter Reading. L’équipe récemment reléguée de Premier League pourrait, à l’instar de Charlton ou Southampton, dégringoler en enfer et effectuer une double relégation en moins de 4 ans.
Restent les promus dans l’an passé qui devront confirmer. Ainsi Nottingham Forest, Swansea City et Doncaster Rovers devront se méfier pour ne pas naviguer en eaux troubles. Forts d’une première saison à l’échelon supérieur intéressante (particulièrement Swansea avec une 8ème place), confirmer sera une toute autre affaire.

Mon coup de cœur

L’équipe galloise de Swansea City me plaît tout particulièrement. Dépossédée de son atout principal durant le mercato, elle devra pourtant lutter pour faire aussi bien que l’an passé. L’Espagnol Roberto Martinez a enfin été récompensé pour son travail et a quitté les Swans pour un défi de taille : reprendre Wigan. Son remplaçant se nomme Paulo Sousa et n’est autre que l’ancien entraîneur des QPR.
De mentalité bagarreuse et avec une équipe équilibrée, les Gallois démontrent qu’avec une bonne mentalité, une alliance expérience et jeunesse ainsi que d’excellents étrangers et des joueurs du cru, on arrive à des résultats. Après une promotion à l’issue de la saison 2007-2008, ils ont tout simplement terminé 8èmes de leur championnat, luttant jusqu’à deux journées de la fin pour une place en play-off.
Possédant des joueurs de qualité comme Pratley, Britton, Dyer ou encore Orlandi et un nouvelle enceinte de 20’000 places depuis 2005, le club voisin de Cardiff pourra compter sur l’apport récent de Besian Idrizaj pour compléter un effectif déjà intéressant. L’attaquant autrichien (ex-Liverpool et Blackburn) pourra enfin jouer et, espérons, confirmer les espoirs placés en lui.

Les favoris d’emblée

Ouverte le 7 août par un nul inaugural entre Sheffield United et Middlesbrough, la division n’a pas tardé à montrer qui seraient les favoris. Ainsi Cardiff City, Borough, Newcastle et WBA occupent la tête avec un total de 10 points en 4 matchs, talonnés de près par Preston et Sheffield (8 points). Dans le bas du tableau, le promu Peterborough peine à décoller tout comme Barnsley et Ispwich Town avec une unique unité après les 4 premiers actes.
Les affluences sont, comme à leur habitude, monstrueuses. Ainsi, plus de 33’000 personnes ont assisté à la première victoire de Derby County à domicile ou encore 43’000 pour la deuxième partie de Newcastle au St. James’ Park.
Pour les amateurs de deuxième division n’aimant pas trop voyager, vous pouvez toujours aller voir un bon Gossau-Locarno et son lot de 350 spectateurs ou alors pleurer parce que la Suisse n’a pas la «culture football».

Écrit par Ernest Shackleton