Arsenal allergique aux Mancuniens

Décidément, le sol de Manchester ne réussit pas aux Gunners. Deux semaines après la défaite ô combien cruelle d’Old Trafford, les hommes d’Arsène Wenger ont connu une nouvelle désillusion au City of Manchester Stadium. De son côté, United a brillé en dominant les Spurs dans leur jardin de White Hart Lane (1-3) pendant que Chelsea remportait son troisième match à l’ultime minute et que Liverpool écrasait les promus de Burnley.

Il faudra compter avec Manchester City !

Les Citizens ont frappé très fort. En étrillant les Londoniens d’Arsenal 4-2 ce week-end, les homme de Marc Hughes continuent de justifier leur recrutement astronomique de fin de saison dernière. Pourtant, comme face aux Red Devils, les Gunners n’auraient pas mérité si douloureux sort. Le score aurait en effet très bien pu être inversé au vu du nombre d’actions que se sont procurés les visiteurs. Mais comme l’an passé, Arsenal ne parvient pas à concrétiser ses occasions pendant ses temps forts. Pire encore, les Gunners se font trop souvent piéger en contre. Il n’en fallait pas plus pour que les locaux en profitent et exécutent leurs adversaires sans véritablement les faire souffrir dans le jeu.
On sent chez Man City un esprit de champion qui petit à petit se développe. Un mental de vainqueur fondé sur une équipe constituée de traîtres de tous bords ! Si Tevez a trahi Man United, Barry Aston Villa ou Lescott Everton, que pouvons-nous dire sur Emmanuel Adebayor ? Parcourir 100 mètres pour chambrer ses anciens fans, ce n’est plus de la trahison, mais une honte pour son âme de sportif. Un manque de classe hallucinant et un comportement scandaleux pour un joueur qui venait quelques minutes auparavant d’écraser volontairement la tête de son ancien partenaire Van Persie. Adebayor a touché le fond et se profile comme un candidat aux Pigeons de septembre !

Manchester United remet Tottenham à sa place

Tout est allé trop vite pour les Spurs en ce début de saison. Quelques victoires et tout de suite ils se sont vu attachés une étiquette de favoris… Tout ça pour une petite victoire sur les Reds de Liverpool en match d’ouverture ? Toujours est-il que les Londoniens n’ont pas confirmé leur début de saison encourageant pour le premier véritable test depuis celui contre les Scousers. Sûrement que l’absence de Modric pèse lourdement dans l’organisation du milieu de terrain, mais tout ceci ne fait que confirmer ce que je me tue à répéter concernant l’effectif peu important des Spurs, malgré les transferts d’intersaison. A Tottenham il n’y a qu’une seule équipe. Les Red Devils, eux, en ont deux…
Il faut cependant avouer que la malchance londonienne face au but est pour beaucoup responsable de leur désillusion. Evidemment, les Mancuniens ont su élever leur niveau de jeu aux moments importants, notamment grâce à Rooney qui semble avoir revêti la parure du nouveau leader après le départ de Ronaldo. Si les Devils ne semblent pas aussi impressionnants que l’an dernier, leur âme de champion s’éveille toujours quand le besoin en fait appel pour les sortir d’un mauvais pas.

Les Reds déroulent, Chelsea est vraiment verni 

Comme contre Stoke City, les Reds ont imposé leur rythme sur leur pelouse pour s’imposer tranquillement 4-0 face à une équipe de Burnley en manque totale d’envie et de motivation. Benitez a souvent hésité concernant la titularisation de Yossi Benayoun, mais il semblerait que cette fois l’Israélien a gagné un abonnement pour les premières loges après son triplé de samedi. Le joker de Liverpool des dernières années pourrait devenir un des piliers de son équipe. Si les buts qu’il a marqués ce week-end ne sont pas anthologiques, son implication dans les duels a été unique.

Ils ont remis ça ! Menés au score, les Blues sont parvenus à prendre l’avantage dans les derniers instants du match, comme déjà trois fois cette saison. Tout ceci n’est peut-être pas très rassurant, mais toujours est-il que les hommes d’Ancelotti mènent le championnat en première position.
On ne peut pas parler de finesse ni d’organisation dans le jeu des Londoniens, mais plus de rouleaux compresseurs basés sur la puissance physique et sur un réalisme inhumain. Ça va vite, très vite, et même si Petr Cech n’est pas au mieux, les quelques frasques défensives des arrières sont systématiquement compensées par le réalisme offensif. Chelsea fait définitivement partie des grands favoris cette saison. Assurément, le retour en forme de Drogba et Malouda en est pour beaucoup.

Écrit par Julien Billarant