Sur leur lancée

Quatre jours après s’être payé en beauté le scalp de Davos, Genève-Servette s’offre le leader Berne au terme d’un match de très bonne qualité. Sans pour autant tirer de plans sur la comète, cette cuvée 2009-2010 me fait penser en plusieurs points à celle qui, il y a deux ans, nous a permis d’arriver en finale du championnat…

Mais tout d’abord, je me permettrai de pousser un très léger coup de gueule contre le club, tout du moins les personnes chargées de l’organisation des matches. Non pas que je cherche absolument à critiquer quelque chose, mais je pense qu’il aurait été sympa de réserver un petit quelque chose à Hans Kossmann pour son retour aux Vernets. Certes, vous me direz qu’il a déjà été remercié lors de la soirée de fin de saison il y a deux ans, mais après 7 années de bons et loyaux services, et alors qu’il était apprécié par tous, un petit remerciement en début ou en fin de match aurait à mon avis été le bienvenu. Bref, passons.En accueillant les Ours de la capitale, les Genevois allaient passer leur véritable premier test aux Vernets. Oui, premier test, car Lugano aurait pu en être un réel si cette équipe n’était pas complètement à la dérive depuis le début de saison. Et les 10 premières minutes du match furent conformes à ce que l’on attendait, avec des Bernois prenant le jeu à leur compte et des Servettiens répliquant plus en contre-attaque. Il y aura tout de suite un grand Tobias Stephan pour empêcher le score d’évoluer. Score qui bougera finalement en faveur des locaux à la 15ème, grâce à un des hommes en forme de ce début de saison, Tony Salmelainen. Après une première saison en dents de scie, Tony explose en ce début de saison, emmenant dans son sillage ses deux compères de ligne, Déruns (qui sortira avec une arcade ouverte) et Savary.

Et c’est un autre des trois étrangers des Vernets qui allait en rajouter une couche. Si sa saison passée avait été extraordinaire, le début de celle-ci fut bien plus compliqué, jusqu’au week-end passé. Depuis, Juraj Kolnik enquille les buts, et celui inscrit hier soir à la 26ème vint conclure la plus belle période genevoise, à savoir les 10 premières minutes du 2ème tiers. Car après, ce fut un peu le néant. Visiblement trop sûrs d’eux, les Grenat déjouèrent complètement, laissant le soin à Berne de revenir, puis d’égaliser, puis enfin de prendre l’avantage peu avant la 2ème sirène. Un relâchement coupable qu’il vaudrait mieux éviter par la suite, car face à des équipes comme Berne ou Davos par exemple, cela ne pardonnera pas à chaque fois.
Oui, mais voilà, il était écrit que Genève-Servette ne laisserait pas les Bernois leur gâcher la soirée. Et dans ce genre de circonstances, le salut vient souvent d’un joueur particulier. On aurait pu penser, au regard de ce début de saison, que Déruns serait le sauveur, mais il laissera ce soin à un autre des joueurs les plus appréciés des Vernets. Sympathique en dehors, toujours à 200% sur la glace et visiblement très fier du maillot qu’il porte, John Gobbi, d’un bon tir  de la ligne bleue, permit aux Grenat de décrocher la prolongation. Prolongation qui aurait pu ne pas avoir lieu si Marco Bührer (excellent tout au long du match, comme son vis-à-vis) n’avait pas réalisé un arrêt de toute grande classe sur un tir de Kolnik en toute fin de match.
Comme souvent, ces 5 minutes ne donnèrent rien, et ce sont finalement Toms, Salmelainen et Stephan, auteur de trois arrêts sur les essais bernois, qui donnèrent la victoire aux Grenat, dans une ambiance digne des play-offs aux Vernets. Un succès acquis de haute lutte, face à un adversaire qui ressemble enfin plus à une équipe de hockey qu’aux bourrins que l’on avait l’habitude de voir il y a peu.
Cet article avait commencé par un coup de gueule, je le terminerai de la même manière (on est Genevois ou on ne l’est pas, finalement), destiné cette fois à une partie, certes pas la majorité, du public. Il y a quelques mois, Jean-Pierre Vigier était fortement apprécié par tous les Vernets, parce qu’en plus d’être très sympathique, il a toujours tout donné pour le maillot genevois durant ses deux saisons ici. Dès lors, j’ai vraiment beaucoup de mal à comprendre pourquoi certains ont trouvé malin de le siffler lorsqu’il a été, à juste titre, élu 3ème étoile du match. Soit ces gens-là ont la mémoire courte, soit le fait de siffler tout ce qui ne porte pas un maillot grenat leur a été appris lorsqu’ils ont mis pour la première fois les pieds aux Vernets cette saison, pour faire «in» comme tous leurs collègues ou copains de classe. Quoiqu’il en soit, Vigier ne méritait en aucun cas ces sifflets, peu importe le maillot qu’il porte désormais.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Genève-Servette – Berne 4-3 tab (1-0 1-3 1-0)

Les Vernets, 6542 spectateurs.
Arbitres : M. Stalder assisté de MM. Niquille et Zosso.
Buts : 15e Salmelainen (Gobbi) 1-0, 26e Kolnik 2-0, 30e Gamache (Vigier, Bartecko) 2-1, 34e Rüthemann (Neuenschwander) 2-2, 37e Neuenschwander (Rüthemann, Jobin) 2-3, 56e Gobbi (Déruns, Toms, à 5 c 4) 3-3.
GE Servette : Stephan; Mercier, Bezina; Gobbi, Maurer; Höhener, Breitbach; Déruns, Savary, Salmelainen; Cadieux, Trachsler, Randegger; Toms, Rubin, Kolnik; Rivera, Conz, Hürlimann; Suri.
Berne : Bührer; Stettler, Gerber; Roche, Josi; Rytz, Fey; Hänni, Jobin; Neuenschwander, Plüss, Rüthemann; Gamache, Vigier, Bartecko; Scherwey, Chatelain, Reichert; Berger, T. Meier, D. Meier.
Pénalités : 4 x 2’ contre Genève et 6 x 2’ contre Berne.
Notes : Genève sans Vukovic (blessé) ni Mona (surnuméraire). Berne sans Dubé, Froidevaux, Do. Meier, Furrer ni Ziegler (blessés).
Tirs au but : Plüss manque, Toms marque, Rüthemann manque, Déruns manque, T. Meier manque, Salmelainen marque, Josi manque.

Écrit par Robin Dousse

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6 Commentaires

  1. N’empèche qu’on peut dire ce que l’on veut sur McSorley (j’suis pas le dernier) le gaillard a fait revenir Stephan, c’est carrèment le mega gros coup de l’été au vu de son début de saison.
    Et c’est aussi la preuve que le groupe et sa chimie inhérente(quasi-inchangé depuis la saison dernière, juste « ajusté ») et plus important que les gros noms à millions.
    Et pis c’est tout.

  2. Qui t’as dit qu’on allait en finale.

    Pour l’instant on prends des points contre les prétendues « grandes équipes ».

    A davos 4-0 contre berne 2 victoires…. fribourg et bienne ne peuvent pas en dire autant.

    Je me marre quand les pseudos journaliste voyait déja Genève Servette derrière fribourg gotteron…!!.

    Malgré 3 étrangers on carbure au super.

    Pourvu que ca dure!!

  3. Pas génial cette article….. Ca manque d’humour et de piquant. La sauce cartonrouge n’a pas prit complètement. 😀

    De plus quand tu dis
    « Un succès acquis de haute lutte, face à un adversaire qui ressemble enfin plus à une équipe de hockey qu’aux bourrins que l’on avait l’habitude de voir il y a peu. »

    Ca fait quand même bien plus de 3 ans que Berne ne joue plus aussi  » bourrin » qu’avant. Depuis le départ de Kent Ruhnke surtout.

    Aller les Grenat !!!!!

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