NHL : et c’est reparti pour des pronos !

Ton site préféré te présente enfin ses prédictions infaillibles sur la Ligue Nationale de Hockey (NHL pour les nuls). Partant de la plus mauvaise à la meilleure formation, voici le classement tel que nous le voyons à la fin de la saison régulière. Ami lecteur, tu es également invité à proposer ton pronostic ! Dans ce premier volet, la Conférence Ouest est passée sous la loupe de nos brillantes facultés analytiques.

15. Phoenix Coyotes

La Jobing.com Arena est l’une des enceintes les plus belles et les plus fonctionnelles de la Ligue Nationale. Et c’est là le seul atout des Coyotes. Ces derniers temps, la franchise de l’Arizona à davantage fait parler d’elle au niveau de sa situation financière catastrophique et finira tôt ou tard par quitter ses quartiers de Glendale. Sur la glace, cette équipe en perpétuelle reconstruction s’est montrée très discrète sur le front des signatures et échanges. Sur ce point, on voit mal Vrbata (6 points en 18 matchs la saison dernière) exploser à nouveau les compteurs. Malgré le départ de Wayne Gretzky et la présence de Bryzgalov dans les buts, les Coyotes semblent à nouveau se diriger vers une saison pénible, n’ayant aucun argument de poids à faire valoir. Dans cette conférence particulièrement compétitive, une qualification pour les séries relèvera d’une mission impossible.

14. Edmonton Oilers

Durant l’entre-saison, les Oilers ont perdu un temps considérable dans la saga tragico-comique Dany Heatley. Refusant de rejoindre l’Alberta, le Canadien s’est mis dos tout le monde, en commençant par le manager général d’Edmonton Tambellini et les partisans des Senators. Après le départ du portier Roloson, Edmonton a continué sa tournée des EMS en recrutant Khabibulin. Avec deux nouveaux coachs à sa tête (Pat Quinn et Tom Renney), l’équipe voit l’avenir de manière positive mais elle possède également le même noyau de joueurs qui ont manqué les play-offs ces trois dernières saisons. De plus, ils ne peuvent même pas tellement évoluer dans le bon sens car ils ont perdu tous leurs choix de repêchage ces prochaines années en volant Penner «le gros mou» aux Ducks. Pour le retour en force des «Huileux», il faudra encore attendre.

13. Colorado Avalanche

Après leur désastreuse saison 2008-2009, l’Avalanche a fait le ménage (le président Lacroix ayant viré son manager Guiguère) et se retrouve en situation de reconstruction. Las, les dirigeants de Denver ne sont pour l’heure pas parvenus à bâtir un groupe solide – exception faite de leur premier choix de draft, l’énormissime Matt Duchene – et navigueront très probablement dans les profondeurs du classement. En y ajoutant le départ à la retraite de l’emblématique Sakic et du départ non compensé de Ryan Smyth chez les Kings, les séries ne seront certainement pas (encore) pour cette année.

12. Nashville Predators

Souvent considérée comme une équipe piège, les Predators sortent d’une saison difficile après quatre qualifications successives en play-off. Après avoir frôlé un déménagement qui aurait été logique en 2007 au vu du faible engouement que génère le hockey dans le Tennessee, Nashville doit constamment lutter pour atteindre la fatidique barre de 14’000 spectateurs de moyenne. Et cela passe par une équipe compétitive sur la glace. Sur ce point, les Preds peuvent compter sur un gardien fantasque, mais talentueux (Pekka Rinne) et sur une arrière-garde solide tout en attendant que Roman Josi se rende compte qu’il est trop bon pour la LNA… Néanmoins, Nashville s’est bien affaibli sur le plan offensif et ne semble pas être en mesure de régater avec les grosses cylindrées de la conférence.

11. Minnesota Wild

Une nouvelle ère s’amorce du côté des Twin Cities. L’unique coach de l’histoire de la franchise s’en est retourné du côté de New Jersey tandis que l’emblématique Marián Gáborik a pris la direction des Rangers dans un contrat qui entubera les deux parties. Pour compenser, Minnesota s’est acquis les services du redoutable Martin Havlát. En intronisant un coach du cru (Todd Richards, ex-San José), le directoire du Wild marque une profonde volonté identitaire en axant sa politique sur le recrutement d’éléments provenant du «State of Hockey». Davantage en mode rafistolage qu’en réelle reconstruction, la franchise de l’Étoile du Nord aura toutefois de la peine a se montrer d’emblée compétitive, malgré un très bon Backström aux buts et une défense correcte emmenée par Brent Burns.

10. Columbus Blue Jackets

Depuis leur création il y a neuf ans, Columbus n’est toujours pas parvenu à remporter le moindre match de play-off. Pourtant, la franchise de l’Ohio a trouvé le moyen l’année dernière de terminer la saison régulière à une brillante 7e place grâce à un Mason supersonique aux buts et un Nash en pleine bourre. Conscients d’avoir là un vrai bijou, les dirigeants se sont empressés de le prolonger pour 8 ans. Cependant, les Blue Jackets se doivent de confirmer et il n’est pas certain qu’ils aient la même baraka qu’il y a une année. Ajoutons à cela les responsabilités démesurées pour Derrick Brassard, promu premier centre, qui montre bien les limites du contingent. Cette jeune équipe manque également d’expérience et il serait logique de les voir rentrer dans le rang en subissant le fameux coup de mou suivant un parcours achevé au-delà des espérances.

9. Dallas Stars

Miné par les blessures au cours du précédent exercice, Dallas avait manqué les play-off, fait peu fréquent depuis que la franchise est établie au Texas. Dotée d’une structure dirigeante compétente avec notamment Joe Nieuwendyk à la barre, l’équipe du nouveau coach Marc Crawford évoluera dans la continuité avec notamment l’indéboulonnable Mike Modano, en route pour sa 21e saison au sein de l’organisation. Si les Morrow, Ribeiro, Lehtinen et autres Richards sont épargnés par les blessures, Les Stars – en quête de rachat – seront à nouveau à la lutte pour une place en séries. L’équipe a toutefois perdu de la substance en défense et un relatif manque de profondeur pourrait compromettre cet objectif.

8. Los Angeles Kings

Habitués aux dernières positions depuis maintenant belle lurette, les Californiens doivent certainement se dire qu’en essayant continuellement, on finit par réussir ; donc plus ça rate, plus ç’a des chances de marcher. En misant prioritairement sur les prospects, Los Angeles tente de construire sur le long terme mais le temps commence à se faire long, même si un potentiel indéniable s’y dégage. Le DG est également responsable d’un climat hyper mauvais qui fait qu’aucun gardien n’arrive à s’établir. Avec la venue l’expérimenté Ryan Smyth et de l’ex-pingouin Scuderi, les Kings sont néanmoins clairement en redressement. Au point de pouvoir briguer une place en séries ? Bien possible. L’équipe pourrait bien imiter la fulgurante progression de Chicago réalisée la saison dernière et en a en tout cas le potentiel.

7. St-Louis Blues

En mode regain de forme au terme d’une prometteuse saison, Les Blues sentent le vent du renouveau souffler dans les Great Plains. Le chef du repêchage est loué de toute part et si le frère de Martin l’ex-Emmentalois (non, nous n’avons aucun doute sur l’orthographe des frères à moitié japonais), ça devrait être terrible. Ils sont à deux défenseurs de gagner la coupe. Murray, l’ancien coach du ZSC a fait un travail remarquable… Sans pression, la franchise du Missouri sera en bonne position pour briguer une nouvelle place parmi les huit meilleurs formations de cette conférence.

6. Anaheim Ducks

Les Californiens possède sans doute l’un des meilleures manager général en la personne de Bob Murray. Se situant au crépuscule d’un cycle, les banlieusards de Los Angeles ont recruté Saku Koivu pour une année afin d’épauler son pote Selänne. La venue du Finlandais – qui a rejeté un contrat de longue durée à Minnesota par crainte que les choses ne se passent mal avec son frère Mikko (!) – sera a coup sûr profitable à Anaheim. De l’autre côté, les Ducks ont perdu le solide Pronger ; Scott Niedermayer, Todd Marchant ainsi que Teemu Selänne auront une année de plus… Il faudra de surcroît un Hiller stratosphérique et un Ryan Getzlaf au top pour que l’équipe made in Disney titille à nouveau les plus hautes positions du classement. Question subsidiaire : qui de Hiller ou Giguère va dégager ? L’entraîneur a l’air de préférer Hiller, mais il est agent libre à la fin de la saison et puisque qu’on pense à l’après-Nabokov à San José et que Hiller et l’incontesté Thornton sont amis…

5. Vancouver Canucks

La resignature des jumeaux Sedin était une condition sine qua non afin de pouvoir à nouveau concourir pour le titre de la Division Nord-Ouest en plus de la prolongation de Roberto Luongo pour la durée dipiétrique de 12 ans. Ceci étant acquis, l’enrôlement de Mikael Samuelsson permet aux Canucks d’obtenir une sérieuse plus-value dans le but de jouer les premières places. Possédant en ses rangs l’un des tout meilleurs portiers de la Ligue Nationale, la franchise canadienne continuera sur sa lancée de 2008-2009 et restera un gros client pour le titre de la Division Nord-Ouest.

4. Chicago Blackhawks

La longue traversée du désert semble enfin avoir pris fin pour les Blackhawks. L’avènement des jeunes Toews, Kane, Keith et Versteeg avait permis à Chicago de réaliser une progression stupéfiante la saison précédente. Tentant un pari osé avec la signature de Marián Hossa pour les 12 prochaines saisons en plus des engagements de Madden et Kopecký, les Hawks se sont donnés les moyens de franchir un palier supérieur. L’optimisme est de mise du côté de la Windy City – malgré la perspective de se retrouver limite au niveau du plafond salarial – et cette saison s’annonce prometteuse grâce à un noyau de joueur de grande qualité. Malgré un dernier rempart (Christobal Huet) un peu juste, la puissance offensive de Chicago devrait permettre à la franchise de se hisser à nouveau parmi les meilleures formations de la Conférence Ouest. Point faible : Márian Hossa perd toujours en finale…

3. Calgary Flames

Avec Dion Phaneuf et Jay Bouwmeester, Calgary possède l’une des meilleures paires de défense de la ligue. Ce domaine ayant justement été le relatif point faible des Flames, ce secteur sera l’une des principales forces de l’équipe la saison à venir. N’ayant plus manqué les séries finales depuis 2003, la formation de l’Alberta se caractérise par une grande régularité et Peuvent compter sur un excellent gardien en la personne de Mikka Kiprusoff. En dépit du départ de Cammalleri à Montréal afin d’avoir davantage de marge de manœuvre sur le plafond salarial, Jarome Iginla répondra une fois de plus présent pour permettre à Calgary d’être en bonne position pour remporter la division Nord-Ouest. Seul point faible, le niveau de ses centres.

2. Detroit Red Wings

À défaut d’ailes, «Hockeytown» a perdu passablement de plumes au sein de son effectif. Mais malgré un nombre de départs conséquent – et pas des moindres (Hossa, Conklin, Kopecký, Hudler) –, Les Wings figureront à nouveau parmi les favoris car Detroit reste Detroit ! Pouvant compter sur son armada suédoise et certains de leurs sbires (Filppula, Datsyuk, Rafalski) qui ont grandement participé à leurs précédents succès, la formation de Babcock possède une profondeur de banc impressionnante. Autrement, Bertuzzi va-t-il prendre goût à l’EPO ? Les Wings ont un magnifique projet en Jonathan Ericsson. Va-t-il éclore cette année ? Une fois passé la déception de s’être fait piquer la Stanley dans leur Joe Louis Arena par Pittsburgh, Les Red Wings figureront toujours parmi les favoris à la Coupe Stanley.

1. San José Sharks

Forts d’une saison régulière remarquable avec à la clé le meilleur bilan (117 pts), les Requins s’étaient faits pitoyablement sortir par Anaheim lors du premier tour des séries au printemps dernier. Au centre des critiques, Joe Thornton et Patrick Marleau avaient ramassé pour leurs potes, le dernier s’étant du coup fait récemment destituer du capitanat. Il est actuellement difficile se situer précisément le niveau des Sharks après la déconfiture d’il y a cinq mois, mais toujours est-il que l’effectif de San José est resté relativement stable et ses éléments auront soif de revanche. Sans compter le joli coup effectué avec l’engagement de Dany Heatley. Le Trophée du Président pourrait donc bien reprendre le chemin de la baie de San Francisco au terme de la saison régulière.

Écrit par Mathieu Nicolet et Jean-Boris Cochet-Lamouche