Un carton pour clore le 1er tour en beauté

Il fallait bien terminer la saison. A tout prix. L’année dernière, Champvent s’était effondré lors de son ultime rencontre du premier tour, cédant largement devant Prilly (1-4). Une défaite maladroite, qui avait éloigné le club du haut du tableau, l’enfonçant même dans la bassesse du ventre-mou du classement. S’en était suivi un relâchement coupable, entraînant un second tour calamiteux, carrément oubliable, qui l’avait dangereusement rapproché de la zone de relégation.

Pour s’éviter pareil désillusion cette année, Champvent savait qu’il fallait à tout prix s’imposer. Gagner en terres broyardes, pour rester au contact des meilleurs. Vaincre ou sombrer. Trois points ou rien.

Marquer en premier, pour faire la course en tête

Invaincus depuis huit matchs, les hommes de Jean-Daniel Tharin savaient qu’une tendance faciliterait grandement leur tâche : marquer ce premier but si important, et obliger son adversaire à courir après le score. Durant cette série de huit matches d’invincibilité, Champvent avait ouvert le score à six reprises. Ces six parties s’étaient soldées par un bilan parfait de six victoires, pour 18 points.
Et lorsque Champvent encaissait le premier but, il concédait le match nul, in extremis. Débuter sur les chapeaux de roues s’apparentait donc à une véritable obligation.
Malgré tout, la première équipe du FC Champvent a entamé le match de manière suspecte, laissant à son adversaire tout loisir de développer son jeu. Sans véritablement se monter dangereux, Payerne opposait une résistance sérieuse.
Heureusement, petit à petit, Champvent reprenait des couleurs, pressant son adversaire, l’obligeant à se débarrasser du cuir hâtivement. Corollaire : les occasions devenaient de plus en plus franches pour un visiteur devenu plus belliqueux. Et ce qui devait arriver arriva. Bien servi en profondeur, Albino Bencivenga crochetait, frappait et ouvrait le score. Une juste récompense pour des Chanvannais devenus dominateurs.

La Sibérie ? Non, Payerne un samedi soir de novembre…

Champvent incisif

La délivrance survenue, le FCC a continué à presser un adversaire qui a semblé touché mentalement par cette ouverture du score. Payerne faiblissait tandis que Champvent se mettait à développer un jeu agréable, malgré les conditions devenues extrêmement difficiles à cause d’une pluie continuelle, et battante.
Ce n’est qu’après le 0-2 – une nouvelle réussite de sa gâchette Albino Bencivenga – que Payerne se créait une énorme occasion, magnifiquement anéantie par une sortie décisive d’Olivier Glauser. Dès lors, Champvent s’empara du match, des occasions et concrètement, des trois points qu’il était venu chercher. Champvent s’est même appliqué à soigner son goal-average, inscrivant pour la 6e fois du championnat un minimum de quatre buts au cours d’une partie…

Repartir en 2010 avec d’autres ambitions

Grâce à ce succès d’importance capitale, Champvent se maintient à portée des ténors du championnat, et passera un hiver autrement plus tranquille qui celui de l’année dernière.
En plus de s’éviter la désillusion de l’année dernière lors de cette ultime ronde de championnat, Champvent pourra également poursuivre son chemin en Coupe vaudoise, s’il parvient à franchir l’écueil Bavois II (jeudi soir, 20h à Bavois). Une rencontre qui s’annonce coriace face au leader virtuel du groupe 4 de 3e ligue.
Et là encore, Champvent devra se souvenir que l’année dernière, en plus de sa défaite face à Prilly en championnat, le club avait sombré quelques jours plus tard en Coupe vaudoise, en s’inclinant face à Renens.
Le piège du championnat étant évité, les joueurs à «Tonton» auront également à coeur de passer un nouveau tour de la Coupe vaudoise.

Payerne – Champvent 0-5 (0-1)

Stade Municipal de Payerne, 100 spectateurs.
Buts : 28e Al. Bencivenga 0-1, 54e Al. Bencivenga 0-2, 63e Vanotti 0-3, 73e Al. Bencivenga 0-4; 85e Hofmann 0-5.
Champvent : O.Glauser; N.Glauser, Bonzon, Ramèche, Lauper (80e Siragusa); Balla Zambo, Ad. Bencivenga, Minic (82e Patera), Clément; Vanotti (77e Hofmann), Al. Bencivenga.

Écrit par Sacha Clément