Période XXXVI : 8 – 14 octobre

Un Suisse en tête, trois Belges, un Cap-Verdien et un Japonais dans la sélection, ces semaines consacrées aux équipes nationales sont l’occasion de sortir un peu des sentiers battus. Mais rassure-toi, le dépaysement n’est pas total, les incontournables Lionel Messi et Radamel Falcao sont aussi dans la sélection.

Les tops

1. Diego Benaglio (VfL Wolfsburg) 25 points
On ose une petite pointe de chauvinisme mais Diego Benaglio est un peu l’assurance tous risques de la Nati depuis le début de ces éliminatoires. Déjà brillant contre la Slovénie et l’Albanie, le gardien de Wolfsburg a été une nouvelle fois décisif contre la Norvège. Car on se serait retrouvé dans une drôle de galère en étant mené au score contre cette solide formation viking.
2. Marco Reus (Borussia Dortmund) 20 points
Après le fiasco de l’Euro et le match exécrable, malgré la victoire, en Autriche, l’Allemagne et Joachim Löw étaient sous pression avant le déplacement en Irlande. Ils ont apporté la meilleure des réponses avec un succès 6-1. Certes, l’Eire, de surcroît diminuée par plusieurs absences, est très faible et Lansdowne Road n’est plus tout à fait Lansdowne Road depuis qu’un magnifique gazon a remplacé le bon vieux champ de patate mais il faut quand même aller se coltiner les 40’000 Irlandais déchaînés. Ceux-ci ont vite été éteints par le détonateur de la démonstration germanique (1-6), Marco Reus, auteur des deux premiers buts de la Mannschaft, avec à chaque fois une promptitude de geste et une facilité dans la frappe déconcertantes. A confirmer mardi contre la Suède et surtout samedi dans LE match de football le plus important de cette année 2012, le Revierderby contre Schalke au Westfalenstadion.
3. Lionel Messi (FC Barcelone) 15 points
En mars dernier, c’est une équipe d’Argentine en plein doute qui débarquait à Berne contre la Suisse après un nul contre la Bolivie et une défaite contre le Venezuela de Frank Feltscher. Six mois plus tard, l’entraîneur Alejandro Sabella semble avoir définitivement évacué les miasmes de la désastreuse ère Maradona et l’Albiceleste, emmenée par un Lionel Messi promu capitaine, écrase tout sur son passage. Samedi, c’est le rival uruguayen, lequel avait humilié les Argentins lors de leur Copa America à l’été 2011, qui a été balayé 3-0. Messi n’a pas marqué sur son action le plus brillante, un slalom suivi d’un tir enroulé sur la latte, mais a inscrit deux buts de roublard, en devançant la défense adverse sur un centre de Di Maria puis en bottant un coup franc sous le mur uruguayen. Seul bémol à la prestation de la Pulga, une simulation grotesque qui lui coûte les 25 points. On ne lui a jamais expliqué qu’il avait d’autres atouts pour faire basculer un match que ce genre d’artifices ?
4. Sergueï Ignashevich (CSKA Moscou) 12 points
L’arbitrage pathétique du match Suisse – Norvège nous a ramené presque dix ans en arrière, avec un autre arbitre espagnol, qui lui avait adressé personnellement, sans laisser cet honneur à Köbi Kuhn, un doigt d’honneur au public de Saint-Jacques qui le conspuait après son arbitrage odieux du match Suisse – Russie (2-2), qualificatif pour l’Euro 2004. Ce soir-là, outre l’arbitre, l’autre bourreau des Suisses avait été Sergueï Ignashevich, auteur des deux buts russes sur balles arrêtées. Près de dix ans plus tard, le brave Sergueï est toujours là et il est la clé de voûte du catenaccio de Fabio Capello qui a fait déjouer les stars portugaises, Cristiano Ronaldo en tête. La Russie a déjà pris une option sur la première place et le Portugal devra passer par un barrage pour aller au Brésil. Contre la Bosnie, comme d’habitude.
5. Radamel Falcao (Atletico Madrid) 10 points
Radamel Falcao marche sur l’eau en ce moment. Le Colombien a inscrit les deux buts de la victoire de son équipe contre le Paraguay, deux réussites quasiment identiques avec un crochet pour mettre deux défenseurs dans le vent et une conclusion qui ne laisse aucune chance au gardien. La Colombie est bien partie pour disputer sa première Coupe du Monde depuis 1998 ; le Paraguay va lui rater sa première phase finale depuis 1994.
6. Kevin de Bruyne (Werder Brême) 8 points
Kevin de Bruyne a récemment déclaré qu’il ne se plaisait pas au Werder Brême et qu’il était très content que son prêt ne dure qu’une année (il appartient à Chelsea). En revanche, les choses se passent mieux en équipe nationale puisque le jeune espoir du football belge a été le grand artisan de l’exploit en Serbie en étant passeur sur le premier but et buteur sur le deuxième. Mine de rien, les Serbes n’avaient plus perdu depuis huit ans au Marakana, c’est donc un exploit XXL qu’ont réussi les Diables Rouges (0-3). Et si cette nouvelle génération dorée du football belge confirmait enfin les espoirs placés en elle ? Il semble qu’avec Marc Wilmots elle ait enfin trouvé un sélectionneur à la hauteur, il serait temps de renaître sur la scène internationale pour un pays privé de grand tournoi depuis la Coupe du Monde 2002.
7. Heldon Nhuck (CS Maritimo) 6 points
C’est la sensation du week-end : le minuscule Cap-Vert élimine le prestigieux Cameroun au dernier tour de barrage et disputera sa première Coupe d’Afrique en janvier prochain. Battus 2-0 à l’aller, les Lions Indomptables espéraient un miracle au retour mais, sous la pluie torrentielle de Yaoundé, leurs espoirs ont été rapidement douchés par un coup franc magnifique d’Heldon Augusto Almeida Ramos ou, plus simplement, Heldon Nhuck. Les deux buts camerounais inscrits par la suite n’y changeront rien, ce sont bien les Requins Bleus du Cap-Vert qui s’en iront jouer la CAN en Afrique du Sud.

8. Axel Witsel (Zénith St. Petersbourg) 5 points
Ses émoluments somptuaires provoquent semble-t-il quelques jalousies, y compris parmi ses coéquipiers du Zénith. Cela n’empêche pas Axel Witsel d’assurer sur le terrain. Son match énorme en milieu de terrain n’est pas pour rien dans le triomphe belge à Belgrade.
9. Gareth Bale (Tottenham Hotspurs) 4 points
Tiens, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas entendu parler de Gareth Bale. Le Gallois vit toujours, les Ecossais l’ont appris à leurs dépens en encaissant deux buts du joueur de Tottenham dans les dix dernière minutes d’un derby britannique (2-1) pour l’honneur entre deux formations ayant déjà flingué leurs chances d’aller au Brésil. Si le premier but a été inscrit sur pénalty, le second est splendide avec une accélération fulgurante suivie d’une frappe pleine lucarne. Du pied gauche, évidemment.
10.  Thibaut Courtois (Atletico Madrid) 3 points
Décidément, c’est une spéciale Belgique cette semaine, sans doute la solidarité entre petits pays qui jouent en rouge. Le jeune gardien Thibaut Courtois a écœuré les attaquants adverses au plus fort de la pression serbe en début de match, avant que ses coéquipiers ne finissent le travail. Maintenant, reste juste à espérer que les Diables Rouges ne se vautrent pas lamentablement contre l’Ecosse, sinon je vais passer pour un imbécile. Note, ce serait ni la première ni la dernière fois.
11.  Pedro Rodriguez (FC Barcelone) 2 points
Même en Biélorussie, l’Espagne a eu besoin de son cadeau traditionnel arbitral (un but validé malgré un hors-jeu) pour lancer la machine, il y a des choses qui ne changeront jamais tant que l’on n’aura pas nettoyé les écuries d’Augias de la direction de l’arbitrage mondial. Mais derrière, les trois buts de Pedro Rodriguez eux ne doivent rien à personne.
12. Shinji Kagawa (Manchester United) 1 point
Kagawa Shinji-la-la-la-la-la-la, Kagawa Shinji-la-la-la-la-la-la, un but contre l’équipe de France, cela méritait bien une chanson et un point, non ?

Les flops

1. Samuel Eto’o (Anzhi Makhachkala) –15 points
Samuel Eto’o n’avait pas daigné quitter son loft moscovite de 1’000 m2 pour aller disputer le match aller des qualifications pour la CAN au Cap-Vert, prétextant un vague conflit avec la fédération. Après le naufrage cap-verdien (0-2), Sa Seigneurie a consenti à revenir en Messie pour sauver la nation pour autant qu’on lui octroie le brassard de capitaine. Sauf que l’ancien Barcelonais a été plutôt du genre transparent et n’a pu éviter l’élimination humiliante des Lions Indomptables. C’est d’autant plus ballot que maintenant qu’il joue en Russie, il aurait pu aller jouer la CAN durant la trêve hivernale sans rater un seul match avec son club.
2. Volkan Demirel (Fenerbahçe) –10 points
Tu vas me dire que j’ai la rancune tenace contre l’un des hystériques du fameux Turquie – Suisse de 2005. Peut-être mais il n’empêche que Volkan Demirel a bien hypothéqué les chances de la Turquie avec sa sortie aux fraises (ou aux champignons, c’est plus de saison) sur l’unique but du match contre la Roumanie. Une victoire roumaine 0-1 à l’extérieur sur un but de Nicu Grozav, cela ressemble furieusement à un récent Suisse – Roumanie mais celle-là elle nous fait plus plaisir, va savoir pourquoi. Déjà battus en Hollande, les Turcs sont déjà au pied du mur s’ils ne veulent pas regarder une troisième Coupe du Monde d’affilé derrière leur TV, ce qui nous fendrait le cœur.
3. Diego Lugano (Paris Saint-Germain) –5 points
Brillant en équipe nationale, médiocre en club, tel était le programme de Diego Lugano ces derniers mois. Mais les choses empirent : l’Uruguayen ne joue plus au PSG et n’est plus aussi intransigeant avec la Celeste que lors de la dernière Copa America. En Argentine, la défense uruguayenne a pris l’eau de toute part et Diego Lugano s’est surtout distingué par une montée ponctuée d’un tacle dans l’abdomen du gardien argentin. 

Classement :

1. Lionel Messi  251
2. Fernando Torres  177
3. Cristiano Ronaldo  171
4. Radamel Falcao  148
5. Zlatan Ibrahimovic  134
6. Robert Lewandowski  116
7. David Silva  110
8. Juan Mata  106
9. Andrea Pirlo  105
10. Petr Cech  103
11. Iker Casillas  98
12. Didier Drogba  95
13. Xabi Alonso  90
14. Mesut Özil  88
15. John Terry  83
16. Mario Gomez  81
17. Gianluigi Buffon  77
       Andres Iniesta  77
       Santi Cazorla  77
20. Emerson Passos  75
       Frank Lampard  75

Écrit par Julien Mouquin

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7 Commentaires

  1. Ben… pis les Suisses…

    On les rajoute en fin de classement?
    On leur fait un classement annexe?

    Le premier arrive à combien de point?

  2. Sacré Mouquin…il ne changera jamais (hélas).
    Il ne donne QUE 2 points à l’excellent Pedro qui réalise 3 buts et une passe de but…et il en profite pour insinuer que l’Espagne a eu besoin de l’arbitre pour battre 4-0 la Bielorussie !

    Pour rappel à Mouquin :
    Lors des 52 derniers matchs officiels de l’Espagne depuis 5 ans : les espagnols n’ont perdu QUE 2 fois !!! Est-ce grâce aux arbitres ? Anti-espagnolisme quand tu nous tiens…

  3. Je rejoins un peu Ramon dans son commentaire…2 points pour Pedro alors qu’il met 3pions…Reus (qui joue au BVB) a droit a 20pts pour en avoir mis 2…Je conteste pas tout les points attribué, mais franchement 2pts pour un hattrick? m’enfin, du Mouquin quoi

  4. @Mytch
    J’ai l’habitude que Mouquin supprime mes messages, car ce petit Monsieur n’apprécie pas que je dise de lui qu’il est : ANTI-ESPAGNOL…la vérité blesse !

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