Les pieds dans le sable

Après l’euphorie de la Coupe du Monde des M17, c’est celle de Beach Soccer qui se déroule actuellement à Dubaï où participe également notre équipe nationale. Après la phase de groupe, notre Nati des sables se retrouve en quart de finale.

Un troisième rendez-vous mondial pour ces «bons» gens de la FIFA (Fonds Internationaux de Fraudes Accumulées) après les Coupes du Monde M19 et M17, avec le mondial de Beach Soccer aux Emirats Arabes Unis. Un tournoi international qui se déroule chaque année et où à la fin, c’est le Brésil qui gagne. Cette année, le lieu de la compétition est à Dubaï, où pendant une semaine les artistes des plages s’en donnent à cœur joie, avec une palette de gestes techniques à faire pâlir un joueur de Super League, allant du simple coup-franc au jeu en l’air à une touche de balle, en passant par le traditionnel et toujours impressionnant retourné acrobatique qui fait fureur dans ce sport.

La FIFA s’investit

Depuis que la FIFA s’est décidée en 2005 à prendre sous son aile cette discipline footballistique des sables, pour paraître dans le coup et promouvoir ce sport officiellement, mais aussi et surtout pour de nouvelles retombées économiques générées par la croissance de popularité de la discipline officieusement, le Brésil fut couronné 3 fois en 4 éditions. Logique lorsque nous connaissons la popularité du football des plages dans ce pays et sur un continent où est né ce sport. S’il l’on remonte même aux prémices du Beach Soccer et ses premiers mondiaux en 1995, les Auriverde se sont imposés à 11 reprises en 13 compétitions, laissant uniquement le trophée au Portugal en 2001 et à la France en 2005. Alors que généralement la compétition se déroulait au Brésil même, la FIFA décida qu’un tournus soit effectué, ainsi l’année dernière Marseille accueillait les mondiaux et cette année c’est sur les rives du Golfe persique à Dubaï que se déroule le tournoi. Ne pensez surtout pas que le luxe offert par la capitale économique des Emirats soit une donnée qui ait poussé ces honnêtes gens de la FIFA à y organiser une compétition internationale…

La Suisse qui gagne, comme d’hab

On en a pris l’habitude ces quatre dernières semaines : les équipes de Suisses, sauf lorsqu’elles jouent contre des footballeurs scandinaves, gagnent des rencontres internationales. La Nati des sables, championne d’Europe en 2005, s’était en premier lieu qualifiée en juin dernier à Castellon, Espagne, en battant notamment l’Italie avant de s’incliner face à l’Espagne en demi-finale. Lors de ses trois matchs de groupe depuis lundi, la Suisse a successivement battu Bahreïn difficilement 6-5, puis le Nigeria, ça en devient aussi une habitude, 7-2, avant de s’incliner contre les maîtres brésiliens 4-2 devant 9’000 spectateurs, sans avoir démérité et même mené 2-1. La Suisse qui a pour objectif annoncé d’atteindre au minimum les demi-finales du tournoi, rencontrera la Russie en quart de finale ce vendredi à 15h (en direct sur FIFA.com et Eurosport).

Dans les rangs de notre équipe nationale, nous possédons une star des plages, Dejan Stankovic. Non pas son homonyme de l’Inter, mais un joueur aux allures de déménageur qui évolue aux Ragazzini Generali Catania, en 1ère division italienne de Beach Soccer. Stankovic est déjà un grand joueur de la discipline, 24 ans seulement avec déjà au palmarès plusieurs titres de top scorer et de meilleur joueur dans différents tournois et compétitions européennes. Actuellement il est le meilleur buteur de la Coupe du Monde avec 8 réalisations en trois rencontres, et si vous doutez de son potentiel regardez les résumés des matchs sur FIFA.com, où il n’hésite aucunement à frapper dans toutes les positions, cela devrait donner des idées à certains.
On avait déjà vu les Suisses performants sur des terrains de Beach Volley, maintenant nous avons aussi une équipe compétitive en Beach Soccer. Même enclavé, notre petit pays produit toujours de bonnes équipes des plages, des sports fun qui font souvent l’unanimité chez les jeunes. Espérons que cela continue. Et comme lors du Mondial M17, nous ne vous en voudrons pas si vous nous ramenez le titre mondial dimanche aux dépens du Brésil !
Photos copyright www.beachsoccer.ch

Écrit par Johan Tachet